Conclusions de la 4ème mission du FMI au Mali dans le cadre de la facilité élargie de crédit – Le gouvernement a respecté les repères de gouvernance au premier semestre 2015

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– Désormais le cap mis  sur la croissance durable et les investissements

Mamadou Igor Diarra, ministre de l'économie et des finances
Mamadou Igor Diarra, ministre de l’économie et des finances

La 4ème mission du Fonds monétaire international (FMI),  dans le cadre de la Facilité élargie de crédit séjourne actuellement dans notre pays. Le chef de mission pour le Mali, Christian Josz a animé, hier mardi 15 septembre, avec le ministre de l’Economie et des finances, Mamadou Igor Diarra, un point de presse. Selon le chef de mission, à la date de fin juin, le gouvernement malien a respecté ses engagements dans le cadre de l’exécution du budget 2015  et s’est doté d’un budget ambitieux pour 2016. Cet état s’explique par la volonté du gouvernement de passer de la stabilisation après la crise, à l’étape de la croissance durable et des investissements.

Le chef de mission du FMI pour le Mali, Christian Josz qui effectue sa dernière mission dans notre pays à ce poste, est très satisfait de la gestion des finances publiques de notre pays pour le compte du premier semestre de l’année en cours. C’est pourquoi, sa mission est parvenue à un accord avec le gouvernement sur presque tous les points inscrits à l’ordre du jour même s’il reste quelques détails en discussion. Selon lui, les objectifs de recettes ont été atteints, le gouvernement a exécuté le budget dans un esprit de rigueur des dépenses, les déficits budgétaires pour l’année prochaine seront inférieur au niveau de cette année, le décret sur les achats sous secret défense a été adopté,  des efforts sont en cours pour l’élimination graduelle de la structuration des prix des hydrocarbures,  de même que le redressement des déclarations des impôts. Il s’est félicité de l’épurement des arriérés d’impayés au niveau du trésor

Cependant, M. Josz souligne que l’engagement au niveau du redressement des déclarations faites au niveau de la douane par rapport à celles de la société d’inspection des importations. A ce niveau, l’expert du FMI insiste sur cette réforme majeure qui est capitale dans la mobilisation des recettes douanières.

D’autres points ont été mis en exergue par la mission. Il s’agit de la saisie prochaine par le gouvernement du Bureau du vérificateur général pour auditer les exonérations qui sont aujourd’hui un poste de dépense important. En 2014, les exonérations ont coûté à l’Etat 233 milliards de FCFA. Il y a ensuite la lutte contre la corruption dont le niveau dans un pays agit sur celui de la croissance. “Réduire la corruption à des impacts macroéconomiques ” a-t-il laissé entendre en insistant sur la nécessité d’une déclaration publique des biens des dirigeants à commencer par le président de la République.

Le ministre de l’Economie et des finances a salué  Christian Josz, qui pendant 5 ans, a vécu avec les Maliens, partagé les succès et les échecs mais aussi les soucis. Il s’est félicité du fait que le gouvernement a pu restaurer la signature du Mali au sein de l’UEMOA. Cela à travers une volonté politique, un engagement de bonne gouvernance et de transparence. Ceci à travers diverses actions qui ont permis aujourd’hui d’assurer la stabilisation de l’économie malienne.

Des secteurs stratégiques comme l’agriculture s’est comportés de façon dynamique, le pays retrouve la paix grâce à l’accord, les décaissements des projets et programmes ainsi que les investissements s’accélèrent. ” Après cette étape de stabilisation, nous devons aller vers la croissance durable et l’investissements. Dans le budget 2016, les dépenses courantes ont été fixées à un niveau de 58%, soit 4% de moins qu’en 2015. Le reste sera consacré aux investissements dans divers domaines ” a affirmé le ministre.

Youssouf CAMARA

 

Youssouf CAMARA

 

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