Deuxième du genre, notre pays a abrité hier la 7e conférence des ministres en charge de l’Emploi et de la Formation des huit pays de l’Uémoa. La cérémonie a eu lieu à l’hôtel Radisson et était présidée par le Premier ministre Modibo Kéita.
Les conférences des ministres en charge de l’Emploi et de la Formation professionnelle de l’Espace Uémoa s’inscrivent dans la dynamique de concertations établies tant au niveau de l’Union africaine que celui des communautés économiques subrégionales, sans oublier l’ensemble des initiatives prises pour le renforcement de la coopération inter-pays à tous les niveaux et, singulièrement, dans les secteurs spécifiques de l’emploi et de la formation professionnelle.
Ces conférences se situent, en effet, dans le cadre global de la Déclaration du plan d’actions et des mécanismes de suivi de l’emploi, adoptés lors de la réunion des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine, tenue à Ouagadougou (Burkina Faso), en septembre 2004.
La réunion de Ouagadougou a été renforcée par celle de juin 2011, tenue à Malabo (Guinée équatoriale), ayant donné lieu à la “Déclaration de Malabo”, déclinée en 11 engagements relatifs à la création d’emplois, visant à accélérer le développement et l’autonomisation des jeunes.
La rencontre de Bamako a examiné les voies et moyens permettant aux jeunes Sahéliens, dont la très grande majorité vit dans un environnement économique et social caractérisé par l’auto-emploi et l’omniprésence de micro et petites entreprises, d’accéder au mieux à des compétences et des qualifications leur permettant de s’insérer dans le monde du travail.
Elle a proposé un développement concerté et mutualisé de dispositifs et de parcours de développement des compétences techniques et professionnels à destination des jeunes en forte demande qualification professionnelle et situés notamment en monde agricole et rural et en secteur informel urbain afin de lutter contre l’insécurité et les migrations irrégulières.
Ces stratégies ont été très appréciées par le président en exercice du cadre le Sénégalais Mamadou Talla et le Premier ministre Modibo Kéita. Ils ont remercié le cadre de concertation des ministres qui décide de faire quelques choses pour la jeunesse. Selon le chef du gouvernement du Mali, les problèmes sont identiques : chômage massif des jeunes, trafic de drogue, or la jeunesse, ajoutera-t-il, est une composante essentielle qui nécessite d’investissements.
La 7e conférence ministérielle de Bamako a relancé une dynamique pour un renouveau aux plans organisationnel, institutionnel et opérationnel.
La thématique centrale de la conférence en disait long sur cette ambition légitime, à savoir : “Développement des compétences techniques et professionnelles et insertion socio- économique des jeunes : alternative contre l’insécurité et les migrations irrégulières dans l’espace Uémoa”.
Zoumana Coulibaly