Compagnie Malienne des Textiles (COMATEX) : Unité industrielle en péril cherche désespérément un plan de sauvetage

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La Compagnie malienne des Textiles (COMATEX), qui fut jadis, un fleuron industriel malien, serait au bord de la fermeture. Après un problème de trésorerie, la Compagnie serait depuis quelques jours sans directeur général. En effet, M. Zhan Ouhi, qui occupait ce poste depuis 2008 aurait rendu le tablier. Il aurait dit ne plus vouloir continuer sa mission sans un plan de sauvetage en faveur de la COMATEX.

 La Compagnie Malienne des Textiles serait-il en train de vivre aujourd’hui l’une des phases les plus sombres de son histoire ? Dans un silence total des autorités maliennes et des autres actionnaires, la COMATEX est en train de mourir de sa belle mort, selon des échos qui nous sommes parvenus. Après un problème de trésorerie, c’est son Directeur général qui,  profitant d’une mission en Chine, aurait démissionné. En effet, selon des sources bien introduites au sein de l’unité industrielle, dans sa missive, M. Zhan Ouhi, en poste depuis 2008, explique qu’il ne peut plus continuer sa mission sans un plan de sauvetage de l’unité industrielle. Comme quoi, la situation périlleuse que celle que vit la COMATEX de Ségou, engluée déjà dans des problèmes de trésorerie qui font tourner les machines au ralenti, voit son DG rendre le tablier au détour d’une mission en Chine.  Ce qui fait dire à certains que de nos jours, la COMATEX serait, selon des sources dignes de foi, au bord de la faillite. Cette compagnie, jadis, fleuron de l’industrie et même de  l’économie malienne croulerait aujourd’hui sous des dettes et le manque de liquidité financière pour acheter du coton et payer ses salariés. Ainsi, selon nos sources, les ateliers de filature et de tissage auraient fermé depuis un bon moment. Quant à la section blanchissement, elle opérait juste sur la confection des pagnes de certains événements, comme le 8 Mars, le 31 juillet, et autres.

Depuis janvier 2016, les ouvriers de la Compagnie auraient observé plusieurs arrêts de travail, suite à des retards  dans le payement des salaires et des allocations familiales.

Alors, il revient aux plus hautes autorités d’engager des actions pour sauver, cette compagnie poumon de la ville de Ségou et qui était une fierté nationale. Il serait envisageable pour les autorités, en partenariat avec l’actionnaire principal, de proposer un plan de  restructuration et de mise à niveau de cette géante, que fut la COMATEX et qui  serait aujourd’hui, au bord de la  faillite. Il faudrait un plan de sauvetage digne de ce nom pour éviter à des centaines de chefs de famille de se retrouver à la rue. Aussi, le ministre en charge du Développement industriel, champion en visite des unités industrielles, est vivement attendu à Ségou, à la COMATEX, pour faire le constat et proposer les solutions idoines afin d’empêcher cette fermeture. Car, depuis son installation à ce poste, M. Mohamed ALY Ag Ibrahim n’aurait jamais mis pied à la COMATEX pour s’imprégner de sa situation. Pourquoi ? Allez savoir ! Mais, en attendant, la situation que vit aujourd’hui la COMATEX est dramatique et urge d’être solutionnée.

Pour rappel, fruit de la coopération sino-malienne, la Compagnie Malienne des Textiles, COMATEX SA, est un complexe textile intégré qui transforme la fibre de coton malien en divers produits finis comme les fils à tisser, les tissus imprimés FANCY et WAX, PERCALE, popeline, compresse, coton hydrophile. Elle a une capacité de transformation de 2.200 tonnes de coton fibre pour fabriquer 700 tonnes de fil à tisser, 10 millions de mètres de tissus imprimés, des articles d’emballage, de balles de coton et du coton hydrophile. Des fois, la capacité de l’usine à produire le tissu n’est utilisée qu’à concurrence de 70%, faute de marché. La COMATEX, aux mains des partenaires chinois, née le 21 Mai 1968 puis devenue COMATEX. SA en 1994 appartient à l’État malien juste pour 20% et les 80% sont détenus par l’entreprise COVEC, sous le couvert de la Chine.

Dieudonné Tembely

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4 COMMENTAIRES

  1. Gouverner c’est prévoir, peut on pendant tout ce temps ne pas prévoir un plan de sauvetage pour une telle industrie créatrice d’emploi, créatrice de richesse; rare industrie en Afrique de l’Ouest, cette usine n’a telle pas contribué au budget national pendant des décennies; en terme de valeur ajoutée, elle a beaucoup contribué au développement du Mali; pendant que l’Etat parle d’industrialisation comment peut on laisser mourir nos industries de valeur comme la COMATEX, qui fait des tissus de toute qualité et des fils de tissage de toutes sortes; sauvons cette usine a fait la fierté de l’Etat Malien et même de la sou-région; bon vent à la COMATEX-SA.

  2. Comment peut-on exploiter une infrastructure pendant des plusieurs décennies sans penser à son amortissement, cela se fait uniquement au Mali et au Mali seul. Cette industrie parmi les premières industries maliennes a fait la fierté, la dignité et le bonheur de cette région du Mali des années de l’indépendance ; aujourd’hui les autorités maliennes se comportent comme des irresponsables face à cette grande valeur de la région de Ségou. Pourtant ce joyau infrastructurel qui a fait longtemps la dignité, la fierté et le bonheur de cette région, enrichit le trésor public de ses entrées pécuniaires pendant plusieurs années et sans scrupule ces dirigeants se comportent comme des ingrats face à cette grande valeur. La COMATEX mérite beaucoup plus de respect que ce qui se passe actuellement contre elle, mais nous restions certains que très bientôt un groupe de personnes viendrait restaurer ces mérites de l’histoire de notre très cher pays. Nous sommes dirigés actuellement par des hommes et femmes qui ne connaissent ni valeur nationale, ni histoire du parcours de notre très cher pays, cela s’appelle ignorer sa propre existence, c’est dommage pour ces personnes de ce genre.

    • Vous aurez remarqué ceux qui se sont réjouit de l’attaque de l’ hotel du port de Gwadar (port ouvert sur la mer d’Arabie est un pivot du corridor économique) visant certains des interêts de partenariats commerciaux, sont surtout les occidentaux qui eux veulent rivaler à saboter la BRi en visant le Venezuela, Iran, Æthiopie,Nicaragua,ect!

  3. Pour une industrie, la clé de la réussite est l’innovation, elle même résultant de la recherche-développement……… a fait 50 ans que la Comatex fait la mêm chose, alors elle ne peut que sombrer!!!!!!!!!!!!!!

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