La cola étant un fruit symbolique dans les évènements grandioses de notre société traditionnelle, nous avons jugé nécessaire de nous intéresser à la commercialisation de ce fruit sans lequel la grandeur de nos évènements tels que les mariages et les baptêmes reste insignifiante. C’est ainsi que nous avons rendu une visite de courtoisie aux vendeurs de colas dans la grande cour de la Radio FR3 où des vendeurs ont bien voulu « bavarder » avec nous.
Selon ces vendeurs de cola, le marché malien est envahi par deux qualités de cola. Il s’agit de la cola qui provient de la Côte d’Ivoire et celle qui nous arrive de la Guinée.
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Selon nos interlocuteurs, la clientèle manifeste une nette préférence pour la cola « guinéenne » à cause certainement de son prix plus abordable.
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De façon générale, indiquent les vendeurs, la noix de cola ne se vend pas à un prix fixe et stable. Son prix évolue en dent de scie, c’est comme le dollar dont la valeur peut changer entre le matin et le soir a ironiquement ajouté un autre vieux.
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Le prix d’en gros d’un panier de colas ivoiriennes est vendue à 35.000fcfa pendant que celle de la Guinée est cédée à 30.000fcfa témoignent-ils.
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Les grossistes qui vont en Côte d’Ivoire, soutiennent que le panier de colas leur est livré à 10.000FCFA. Et puisque qu’après tri les mauvaises noix sont jetées, on peut donc conclure que le panier plein, ne contenant pas de noix de colas pourries coûte 20.000FCFA.
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Contrairement à ce que pensent beaucoup de personnes, le commerce de colas ne nous procure pas une fortune sensible. Ce que nous gagnons nous permet juste de faire face aux besoins immédiats de nos familles ont laissé entendre certains vendeurs qui ont aussi estimé le bénéfice annuel de chaque vendeur à environ 1.500.000FCFA.
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Les vendeurs de cola qui sont dans la cour de la FR3, révèlent qu’ils ne rencontrent plus assez de difficultés comme avant, car disent-ils, leur seule grande préoccupation était le problème de place, mais aujourd’hui grâce à la bonne volonté du gouvernement malien qui leur a offert la grande cour de la FR3, ce souci n’est plus qu’un vieux souvenir. Cependant, le problème de dédouanement reste toujours préoccupant pour ces vieux vendeurs de colas.
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Les frais de dédouanement du panier de colas étant fixé à 3.000FCFA, les vendeurs trouvent ce montant assez élevé tout en déplorant la lourdeur administrative qui fait qu’ils perdent beaucoup de temps pour dédouaner des produits qui peuvent pourrir durant ce temps entraînant un manque à gagner inestimable.
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Oumar KONATE
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