Commerce : Les bonnes affaires du Ramadan

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Pour beaucoup de jeunes filles et même de femmes, le mois de carême est celui de toutes les opportunités pour se faire un peu d”argent.

Il est un peu de plus 18 heures. Dans quelques instants, les jeûneurs vont pouvoir boire et manger. C”est la ruée sur le "Wonida", envahi par les vendeuses de jus. Les vendeuses proposent des breuvages à base de poudre de boisson. Les types de boissons foisonnent : Foster clarcks, ananas, orange, pomme, tamarin, gingembre… tout y passe. La plupart du temps, les vendeuses

et les clients font peu de cas de la date de péremption encore moins des conditions de conservation de ces boissons en poudre vendues dans des sachets. Les prix du jus varient entre 25 Fcfa et 300 Fcfa selon le sachet, la bouteille ou la quantité.

Jeûner fait partie des cinq piliers de l”islam. Tout musulman est tenu donc de s”abstenir de manger, de boire, de fumer et d”avoir des relations sexuelles, du lever au coucher du soleil. Rater ce rendez-vous de calendrier musulman, c”est se priver des instants les plus propices de se faire pardonner par le Tout-Puissant. Ce mois de privations et de pénitence, change en nous certaines habitudes de la vie pendant au moins 29 jours.

Dans notre pays, le mois de carême bat son plein actuellement et les fidèles musulmans sont à l”épreuve. Ce moment béni est marqué par des privations pendant la journée. A la tombée de nuit, les jeûneurs doivent manger beaucoup pour récupérer le manque à gagner en calories. Dans les familles, de véritables agapes sont organisées chaque soir. Mais il se trouve des fidèles musulmans dont les occupations les empêchent de rompre le jeûne à domicile. Ils sont obligés de s”acheter à manger en ville.

De quoi créer des opportunités d”affaires pour de nombreuses jeunes filles et femmes mariées de la capitale. Ces bonnes dames proposent de la bouillie, des beignets, des galettes de mil, de la soupe de mouton, des jus de quinquélibat, de bissap, de gingembre. Pour elles, la rupture du jeûne est un moment d”intenses activités. On les voit se faufiler entre les voitures dans la circulation, proposant à la criée des mets et des boissons. Certains fidèles achètent beaucoup de nourritures et de boissons pour les offrir aux petits mendiants de la rue.

Nandy est vendeuse de jus et du quinqueliba chaux. Entourée de 4 baignoires dont 2 pour les jus, une pour le quinqueliba et la 4è remplie de glace. Habituellement, elle est vendeuse de boisson. C”est à l”occasion du Ramadan qu”elle a décidé de se lancer dans la vente de jus. Elle a 3 petites filles qui proposent le produit à la clientèle aux gares de Sotrama. Combien gagne-t-elle par jour ? "Je gagne quand même mais je ne peux pas te dire exactement", lâche-t-elle avec un sourire aux lèvres.

Ami a installé ses glacières devant une alimentation de Baco-Djicoroni. Elle n”a pas choisi cette place par hasard. Le soir, cette alimentation refuse du monde et elle profite de cette affluence. Elle explique que sa spécialité est la vente de glace en gros. Elle loue 3 réfrigérateurs. A partir de 17h30 d”autres vendeuses viennent acheter en gros pour aller revendre ou pour glacer leurs jus.

Clientèle nombreuse. Penda a choisi uniquement la vente du quinqueliba. Elle explique qu”après la rupture du jeûne, il faut prendre quelque chose de chaud pour les jeûneurs. La tisane de Penda est bien appréciée des chauffeurs de Sotrama, de taxi. Penda est la fiancée de l”un des chauffeurs de transport en commun. Toujours avec un fourneau à charbon pour éviter que la boisson se refroidisse, elle emploie 3 gaillards qui portent son produit. "Cela fait 3 ans que j”achète surtout du quinqueliba avec Penda, révèle Madou qui tient à la main un sachet noir contenant ses achats.
Mariam a établi un point de vente de beignets non loin de la mosquée du quartier de Kalabancoro. Ses beignets sont accompagnés de sauce. Elle a refusé de dévoiler son secret, mais sa clientèle est nombreuse. Une tasse à la main, Issa attend son tour d”être servi. "D”habitude, c”est le matin que je vends. Avec le carême, les gens mangent le soir", explique Mariam qui avait de la peine à nous parler à cause de la pression des clients. "Dieu merci, je rentre à la maison souvent avec plus de 30.000 Fcfa comme recettes", révèle-t-elle en regrettant que la traite ne dure malheureusement qu”un mois.

Les arrêts de Sotrama sont tous inondés par les vendeuses soit d”eau fraîche, des jus, du quinqueliba, des dattes bref tout ce qui est nécessaire juste après la rupture. Les petites vendeuses de cure-dent ne ratent pas l”occasion. Le marché de Kalabancoro qui constitue un carrefour de plus de 7 quartiers ne restent pas en marge. La dynamique FT a aménagé un espace avec 3 bancs pour les clients qui veulent consommer sur place la bouillie. Le prix unitaire étant 50 Fcfa certains amateurs préfèrent le "take away" pour mieux savourer une fois arrivé à destinations. A moins de 2 heures de vente, elle peut liquider 3 calebasses de bouillie. La bonne dame peut préparer un sac de mil dans la semaine.

Hadeye TRAORE



Vie de couple: A CHAQUE STADE SES COMPLIMENTS

Cela est essentiel pour qu”une relation s”ancre dans la durée, estiment les thérapeutes de couple. Cependant, l”admiration qui suit la rencontre amoureuse ne survit généralement pas à la vie en couple. Si elle ne repose que sur un élément comme, par exemple, la réussite professionnelle ou un physique avantageux, le couple risque de ne pas survivre à un choc. Que se passera-t-il en cas de faute professionnelle ou d”échec ? Ou encore d”un accident qui handicape ou défigure ? Mieux vaut avoir plusieurs motifs d”admiration.

L”admiration doit-elle être réciproque ? Tant mieux si elle l”est. Mais généralement dans le couple, il y a toujours l”un qui admire plus que l”autre, qui se met un peu en retrait. Ce regard très positif fait progresser celui qui est admiré et procure à celui qui admire le plaisir de voir l”autre renforcé. Mais il arrive dans l”histoire d”un couple que les rôles s”inversent.
Cela ne risque-t-il pas de créer un rapport dominant/dominé ? Non, mais il faut bien distinguer l”admiration de la fascination ou de l”adoration.

L”admiration béate ne peut pas durer très longtemps et peut engendrer des rapports malsains. L”admiration durable va de pair avec le plaisir et le respect, elle s”inscrit dans la qualité du sentiment. Elle est admiration du bien et du beau dans la personne et se situe bien au-delà de la séduction. Les femmes ont-elles plus besoin d”admirer que les hommes ? Les thérapeutes du couple estiment que oui, simplement parce qu”inconsciemment, une femme voit dans un homme qu”elle admire un futur père pour ses enfants. Un homme lui, ne voit pas spontanément chez une femme la mère de ses enfants. Il voit d”abord une femme qui le fascine. Pour entretenir l”admiration, il semble important de ne pas rester statique pendant que l”autre évolue.

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