Commerce : Le Directeur National de la D.N.C.C, Modibo Keïta sur la sonnette d’alarme

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Le prix de viande qui a pris l’ascenseur, depuis quelques jours, constitue aujourd’hui un vrai sujet de discussion autant pour les chefs de famille que pour les ménagères. Ce phénomène inquiétant aura même imprimé de nouveaux comportements chez la ménagère. La viande, du fait du coup de chaud sur son prix, cède le pas au poisson fumé qui coûte moins cher.

Même les enfants à l’heure des repas ont fait le constat de rareté des morceaux de viande au milieu du plat. Autre remarque, c’est que les vendeuses de brochettes se font de plus en plus rares. La viande coûte cher et la clientèle est allergique aux petits morceaux.

En effet, le prix exorbitant de la viande qui passe de 2000 à 3000 FCFA le Kilo est sur toutes les lèvres. Le sujet était le 7 août dernier,  à la D.N.C.C au centre d’une rencontre d’échanges entre les différents acteurs en présence du  Directeur National du Commerce et de la Concurrence, M. Modibo Keita.

Plusieurs facteurs expliquent la flambée du prix. Ces contraintes ont été passées sous scanner par les acteurs notamment les services en charge de la question, les organisations des éleveurs, des bouchers et des consommateurs.

Les intervenants ont pu faire un diagnostic sans complaisance du phénomène afin de trouver ensemble une solution appropriée.

Les raisons évoquées par rapport à cette flambée sont liées  à plusieurs facteurs. Selon les éleveurs : « Nous les éleveurs, nous sommes aujourd’hui confrontés à de nombreux problèmes. Malgré que le Mali soit un pays d’élevage, nous ne disposons pas de zone de pâturage comme les autres pays de la sous région, nos troupeaux ne sont pas sécurisés, ils sont exposés au vol, l’aliment bétail est très cher sur le marché et sans oublier les frais pour chaque tête dans les lieux de ventes», a fulminé M. Diallo responsable d’une association des éleveurs.

A l’en croire, un seul bœuf peut consommer 250 mille FCFA d’aliment bétail  dans l’intervalle de 3 mois.

A la loupe de M. Modibo Keita, DG du DNCC,  il ya un important élément qu’il faudrait rappeler, qui n’est autre que la liberté des prix en République du Mali.

« Les prix sont libres et déterminés par l’offre et la demande en République du Mali. Mais, il peut arriver que l’Etat lui-même, lorsqu’il importe certains produits pendant une certaine période accorde une subvention à l’importation. Lorsque c’est le cas, la DNCC est obligée de suivre ces produits pour qu’il n’y ait pas de détournements de destination réelle.

Hormis cette situation, on ne doit pas intervenir sur le prix…Mais si l’Etat ne crée pas de conditions de pâturages, le Mali devient importateur de son propre produit », a-t-il éclairé.

Avant de poursuivre que même si l’Etat subventionne les éleveurs, ces derniers vendent à des intermédiaires. Tout cela contribue à augmenter le prix de vente du bétail. Il s’agit de revoir la politique nationale de l’élevage, de doter les éleveurs locaux d’espaces de pâturage, d’organiser le circuit de distribution pour réduire le nombre d’intermédiaires et de donner une dimension professionnelle au  secteur de l’élevage. Et de faciliter l’accès des crédits aux bouchers entre autres afin de pouvoir réduire le prix de la viande.

 

Mountaga DIAKITE

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2 COMMENTAIRES

  1. Combien d’entre eux nourrissent leurs troupeaux à l’aliment bétail , quand nous rencontrons
    chaque jour des animaux dans la rue ou sur les routes . On utilise généralement l’aliment bétail sous forme d’apport en nutriments . Arrêtez de nous faire croire .

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