Mao Tsé Toung expliquait que chaque richesse accumulée par un capitaliste cachait un crime odieux. Le grand Timonier ne savait pas que cela allait un jour valoir pour les ressortissants des pays du sud comme le Mali, considéré comme l’un des plus pauvres au monde.
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Chez nous aussi, il y a ceux qu’il y a lieu d’appeler les génocidaires financiers prêts à marcher sur les cadavres de leurs compatriotes rien que pour se la couler douce. Et l’exemple du Président–Directeur Général de la société Grand Distributeur de Céréales au Mali en est une parfaite illustration. Modibo Keïta, de son vrai, puisque c’est de lui qu’il s’agit, use de tous les moyens pour remplir ses comptes en banque. La semaine dernière, il fut à juste titre soumis à des tirs croisés de la presse à cause de ses malversations sur les céréales importées exonérées de presque de toute taxe jusqu’à leur destination finale au nord du pays. L’abominable ne se serait pas commis par lui seul. Car pour une telle opération, il faut l’implication de certains acteurs incontournables de l’administration. Avec ses moyens financiers, sur lesquels il ne lésine certainement pas, notre Président–Directeur Général de la société Grand Distributeur de Céréales au Mali a pu s’assurer la complicité d’agents véreux de l’Administration financière à qui il aurait remis des dizaines de millions de francs CFA pour fermer les yeux. Ces mêmes gens dignes de la responsabilité qui est la leur, mais muselés par des liasses d’argent, seraient aussi au courant d’autres pratiques malsaines de Monsieur Keïta dont le prochain plan est de provoquer une pénurie artificielle de riz au Mali afin de pouvoir vendre à des prix exorbitants. Chose qu’il a d’ores et déjà commencée en stockant depuis deux à trois mois du riz importé sous le régime de l’exonération. En effet, comme à son habitude, Modibo Keïta a décidé de tirer profit du déficit de la production céréalière au niveau mondial (-30%) qui sera durement ressenti dans les prochains mois dans divers pays dont le nôtre. Pour ce faire, il a fait importer et stocker des millions de tonnes de riz, l’équivalent de 4 grands paquebots chargés, dit-on. Entre-temps il s’est attelé à épuiser la réserve disponible sur place en achetant le stock des autres importateurs de riz. C’est ainsi qu’il achète quotidiennement 300 à 500 tonnes de riz chez l’autre gros importateur, Bakoré Sylla de la société Grands Greniers du Bonheur, GGB. Ce qui veut dire que ce dernier, qui est seul à alimenter le marché national, finira par épuiser tous ses stocks jusqu’à ce que la crise céréalière (artificielle) que Modibo Kéïta planifie s’installe. Ce serait alors bonjour la spéculation et le surenchérissement des céréales, puisque Modibo Kéïta en ce moment sera le seul à avoir du riz. Cette pratique est à la fois illégale et immorale car consistant en un refus de vendre alors même que l’Etat a accordé les exonérations pour éviter toute rupture céréalière. Modibo Keïta n’en a que faire, puisque devenu désormais intouchable au grand dam des pauvres populations obligées de prendre leur misère en patience.
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Affaire à suivre
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Markatié Daou
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