L’Association des importateurs des produits agro-alimentaires au Mali (Aipaam) était face à la presse samedi 23 juillet 2016 à la Chambre de commerce. La rencontre avait pour but d’informer l’opinion nationale et internationale des problèmes rencontrés dans l’importation des produits de consommation directe comme la pomme de terre, les oignons, les fruits et les légumes. L’Association menace de marcher si les conditions d’importation ne sont pas améliorées.
Selon le secrétaire général de l’Association, Broulaye Ballo, la pomme de terre et les oignons sont des produits prisés par les citoyens maliens. Jadis fournies par la région de Sikasso, aujourd’hui avec la forte croissance démographique marquée par une consommation accrue de ces produits, les populations les plus démunies ne parviennent plus à les payer. Aujourd’hui, le pays est obligé d’importer ces produits pour répondre à la demande.
- Ballo explique qu’au moment où le président Ibrahim Boubacar Kéita prône la paix, le dialogue et l’autosuffisance alimentaire pour tous les Maliens, certains agents notamment ceux de la douane malienne sabotent cette vision. En effet, dans le but de protéger des producteurs locaux et d’appliquer les textes de la Cédéao, le directeur général de la douane provoque la cherté, à en croire M. Ballo.
“Au moment où nous payons plus de 7 millions de F CFA pour un camion de 60 tonnes, d’autres pays sont à moins de 2 millions de F CFA. Pis, après les formalités, nos camions sont conduits à Faladié au bureau de la douane pour faire pourrir nos marchandises sous prétexte de vérification. Nous lançons un appel au président IBK et à son Premier ministre pour qu’ils interviennent dans le bref délai avant que la situation ne dégénère“.
La présidente de l’association, Mme Kadiatou Lah, affirme qu’ils entretiennent une bonne collaboration avec le Groupement interprofessionnel de la pomme de terre du Mali. “Nous consultons nos producteurs avant d’importer. Nous avons la situation de la production locale et on travaille étroitement avec Modibo Kéita, président de GDCM. C’est pourquoi, nous estimons que la décision de la douane n’est pas recevable“, se défend-elle.
Abdoul K. Konaté