Commerce des céréales : Comment lever tous les obstacles non tarifaires ?

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La suppression des entraves au commerce des céréales dans notre pays était mercredi au centre d’une journée d’échanges au Conseil national du patronat malien (CNPM).

Organisée par le projet Initiatives intégrées pour la croissance économique au Mali (IICEM), la rencontre était destinée à informer et sensibiliser les membres du comité de plaidoyer de ce projet afin de trouver un consensus dans la procédure à suivre pour supprimer les obstacles au commerce des céréales. La cérémonie d’ouverture, présidée par Mme Aminata Niané dite Inna Bolo, 1è vice présidente du CNPM, s’est tenue en présence de Daniel Joseph Plunkett, consultant en commerce international, et de nombre de commerçants, transporteurs et agents de la douane et de la gendarmerie nationale. Selon un rapport du projet IICEM, les entraves aux échanges commerciaux persistent malgré les lois et règlements communautaires sur la libre circulation des biens et des personnes dans la sous région. La qualité des infrastructures routières, celle des services de transport, les nombreux contrôles routiers et l’absence de mécanisme pérenne et fiable de commercialisation des excédents céréaliers sont des facteurs qui, non seulement, réduisent la fluidité du commerce de céréales mais renchérissent aussi les coûts sur les marchés locaux et sous régionaux.

A cet effet, il est urgent de travailler à lever toutes les barrières non tarifaires pour que l’élan pris pour le développement de la production agricole ne soit brisé par l’absence d’opportunités pour écouler les récoltes des producteurs. Pour ce qui est de notre pays, des dispositions devront être prises au plan technologique et de la recherche agricole pour accroître la productivité et la production, faciliter l’accès au marché, assurer la commercialisation de l’excédent céréalier et la compétitivité de nos produits dans la sous région. Consultant en commerce international, Daniel Joseph Plunkett a rappelé que le projet IICEM, financé par l’USAID, possède en son sein, un comité de plaidoyer pour le commerce de céréales sur le corridor Dakar Bamako. En effet, nos commerçants rencontrent actuellement de nombreux problèmes sur cette route internationale. Les différentes tracasseries auxquelles sont soumis les commerçants et les transporteurs sur l’axe Bamako-Dakar ont ainsi été examinées par les participants en vue de dégager des solutions. Les experts ont mis à leur disposition les documents nécessaires au bon fonctionnement des échanges commerciaux dans l’espace UEMOA et CEDEAO. La 1è vice présidente du CNPM, Mme Aminata Niane dite Inna Bolo, rappellera que le conseil est chargé d’aider les opérateurs du secteur privé à développer leurs activités et à résoudre leurs problèmes.

Le CNPM, a-t-elle promis, travaillera en synergie avec l’IICEM pour remédier aux tracasseries de la douane comme de la police. « Nous rencontrons beaucoup de problèmes sur la route. Le projet IICEM était donc le bienvenu. Il nous aide à exporter nos marchandises avec les documents nécessaires. Avant, nous étions obligés de payer 25 à 30 000FCFA pour résoudre certains problèmes sur la route. Mais grâce à cette initiative, ce problème est résolu », a témoigné Sidiki Badian Doumbia, un commerçant céréalier de Koutiala. Même son de cloche chez Karim Fomba, le représentant des transporteurs routiers. L’ inspectrice de douane, Mme Bintou Somba Samaké, confirme que le projet IICEM a permis à son service de jouer pleinement son rôle dans la facilitation du commerce et l’exportation de manière générale. “Nous avons à notre niveau, trois documents qui sont exigés pour l’exportation : la déclaration en détail, la facture dans les transactions commerciales et l’intention d’exportation”, a-t-elle précisé. Le sous-lieutenant Hamidou Warima de la gendarmerie nationale a, lui, indiqué que le contrôle obligatoire sur les routes est nécessaire afin de garantir la sécurité des personnes et des biens.

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