Comité de pilotage du Programme de microfinance rurale (PMR) : Le rapport 2012 ainsi que le plan triennal et le budget annuel 2013 validés

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Les travaux de la 3eme réunion du Comité de Pilotage du Programme de Microfinance Rurale (PMR) ont eu lieu, hier jeudi 20 décembre, dans la salle de conférence du Patronat. C’est le président de cette instance, Ahmadou Mahamadou Cissé du ministère du Commerce et de l’industrie qui a dirigé les travaux, avec à ses côtés, le coordinateur du PMR, Dramane Sidibé et le président de l’Association professionnelle des Systèmes Financiers Décentralisés (AP-SFD/Mali), Alou Sidibé. Les participants venus des différentes structures membres ont validé le rapport d’activités 2012, le projet de plan triennal et le budget  annuel 2013 (PTBA) fixé à plus de 2,5 milliards de FCFA.

Le Coordinateur Dramane Sidibé et le président du comité de pilotage, Ahmadou Mahamane Cissé

Le Programme de Microfinance Rurale (PMR) doté d’un budget global de 16 milliards de FCFA sur une période de huit ans a été initié par le gouvernement du Mali et le FIDA avec comme objectif de contribuer à l’accès durable des ruraux pauvres à des services financiers répondant à leurs besoins de développement socio-économique, à travers la promotion de mécanismes et de produits adaptés, et le renforcement de la capacité d’intervention des systèmes financiers décentralisés (SFD).

Après deux années de mise en œuvre, le PMR occupe une place de choix dans le système financier décentralisé en milieu rural. Cette 3ème session de  son comité de pilotage a donc permis de valider le rapport d’activités 2012. L’année qui s’achève a permis au programme d’engager les principales activités des feuilles de route qui concourent à la restructuration des réseaux de SFD partenaires. C’est dans ce sens que des assemblées constitutives des nouvelles associations de microfinance ont été tenues à San (pour les réseaux de JIGIFA, FANTANJIGI, SINIWE NAWIN, et CMEC Espoir) à Niono (pour les réseaux des CVECA Ségou, Macina/Ténenkou et Office du Niger) et à Nara pour les onze caisses et 6 points de services de Kondo.

Aux dires de M. Cissé, cette période a vu le programme réussir la mobilisation et l’installation des opérateurs de proximité que sont les équipes locales de coordination, de supervision et les ONG. Ce dispositif a permis non seulement d’assurer la représentation du programme au niveau local, le suivi rapproché de l’ensemble des activités-terrain, mais aussi et surtout l’appui et l’accompagnement requis pour les cibles bénéficiaires.

En effet, pour une prévision de 2.531.309.000 francs FCFA, le PTBA 2012 a été exécuté à hauteur de 71% au 30 novembre dernier.  Le Programme qui entame sa 3ème année d’activités, s’est doté d’un plan Cousteau assorti d’actions multiformes à l’endroit des Institutions de microfinance. Selon le président du comité de pilotage, “il bénéficiera potentiellement à plus de 305 000 ruraux au sein des ménages agricoles et des organisations paysannes porteuses d’une demande de crédit productif”. C’est pourquoi, il a invité l’ensemble des acteurs, particulièrement les acteurs stratégiques du secteur de la microfinance et les faitières d’organisations paysannes à saisir l’opportunité qui leur est offerte pour véritablement contribuer activement à la réduction de l’incidence de la pauvreté en milieu rural.

Le Directeur de l’unité de coordination et de gestion du PMR, Dramane Sidibé d’ajouter que la force des institutions de microfinance passe par les actions de regroupement, un processus engagé par le programme qui compte le poursuivre en 2013.

Aussi, au cours de cet exercice, le PMR entend doter les institutions de microfinance de système de gestion informatisé  et fiable, sans oublier la formation des responsables. S’y ajoute l’activation des fonds de crédits partagés pour permettre aux institutions d’accéder à des ressources afin de les allouer aux producteurs à des conditions abordables. Toujours en 2013, le programme compte aider 4 500 femmes et jeunes qui sont jusque là restés en marge du financement en milieu rural.

Youssouf CAMARA

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1 commentaire

  1. Salaam,
    le budget 2013 a été adopté par l’ensemble des députés présents. Le plus curieux, aucune réaction des internautes sur ce budget. C’est comme si tout le monde était d’accord que nous continuons à vivre sous perfusion. Nous sommes déjà en coma budgétaire et voici que nous ajoutons encore à nos souffrances avec un déficit de 50 milliards. Quand l’occident nous dicte notre conduite, il y en a qui parlent d’ingérence. L’occident, c’est bien les Partenaires Techniques et Financiers. Normal que celui qui donne le prix de condiments choisisse le menu du jour, n’est ce pas ?

    Il y a des passages qui méritent pourtant une réflexion:

    1. Budget adopté à l’unanimité par 135 pour, 0 contre, 0 abstention et 0 non votant.
    Cela veut dire que chacun cautionne ce qui va se passer en 2013 en matière de gestion du Mali

    2. … des mesures d’accompagnement seront prises pour des recrutements prévus en 2013 dans certaines catégories de corps d’armes, à savoir 1.750 militaires soit 500 gendarmes et 750 gardes.
    S’agit il d’un total de 1750 à dispatcher ou un total de 3.000 éléments à recruter? Je suis d’accord pour le recrutement mais un renforcement en techniques de guerre et utilisation efficiente des TIC pourrait donner un même nombre. D’autres secteurs comme l’élevage, l’agriculture, l’éducation et la santé ont besoin de personnel de renfort

    3. …Des recrutements, selon le ministre de la défense, qui n’impacteront pas le niveau des charges du personnel du fait des nombreuses désertions survenues dans les camps de nos militaires.
    Cela donne le vertige si les déserteurs sont évalués à au moins 2.000 éléments

    4. Dans le cadre de la reconquête des régions du nord, ce sont 5 000 éléments maliens qui doivent participer aux combats. Le coût des interventions n’est même pas encore correctement évalué. Le montant réel définitivement approuvé est de 20,699 milliards, dont une partie inscrite dans le budget du département et l’autre dans les charges communes.
    Sans commentaire!!!!

    5. Par rapport aux dépenses électorales en 2013, elles sont de l’ordre de 25 milliards de FCFA contre 6,352 milliards de FCFA en 2012.
    Et tout le monde trouve cela normal. C’est vrai que de bonnes élections sont gages de stabilité mais aussi une accessibilité aux denrées de premières nécessité et de l’emploi pour les jeunes

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