Le comité de pilotage du Fonds national d’appui à l’Agriculture a une particularité par rapport à d’autres. Et pour cause, ses membres sont exclusivement des ministres. Il s’agit des ministres de l’Economie et des Finances, Mamadou Igor Diarra, de l’Environnement, de l’assainissement et du développement durable, Mohamed Ag Erlaf, de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne, Mahamane Baby et les représentants du ministre de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales et celui de la Solidarité et de l’Action Humanitaire.
A l’entame de la rencontre, Dr Bocary Tréta a affirmé que le Fonds national d’appui à l’Agriculture a été créé par la loi n°10-31 du 12 juillet 2010. L’élaboration de cette loi, dira-t-il à ses collègues, fait partie de l’opérationnalisation de la Loi d’Orientation Agricole. Le fonds comporte trois guichets. Il s’agit du développement agricole, des risques et des calamités agricoles et du fonds de garantie. “Le FNAA finance les activités agricoles, garantit les emprunts contractés par les exploitants agricoles, la production des semences et les activités tendant à prévenir et minimiser l’impact des calamités sur le développement agricole et la vie des populations. C’est en ce sens qu’il contribue à l’atteinte de la sécurité alimentaire et nutritionnelle de nos populations“, a déclaré Dr Bocary Treta, président du comité de pilotage.
Le résumé portant sur le point d’exécution des activités du FNAA au titre de l’année 2014, les activités programmées au titre de 2015 et les budgets y afférents ont été présentés à l’assistance par le directeur national de l’Agriculture, Moussa Camara.
Les activités réalisées en 2014 se résument par la désignation des points focaux du FNAA au niveau des structures concernées, la production et la diffusion des fiches sur le FNAA, le financement de l’organisation du SIAGRI à Meknès au Maroc, le renforcement des capacités des éleveurs dans la mise œuvre du programme national d’insémination artificielle en cours de réalisation et le financement des activités d’empoissonnement. Pour réaliser ces activités, un budget de 2 milliards de FCFA a été mobilisé.
Pour 2015, les activités vont consister à renforcer les acquis en faisant connaitre le Fonds. C’est ainsi qu’il est prévu de financer les projets portés par des producteurs à hauteur de 10 millions de FCFA. Pour que le Fonds joue pleinement sa partition dans l’atteinte de la souveraineté alimentaire, le programme d’activités 2015 prévoit la production de semences de base, de semences d’origine végétale, d’acquisition d’équipements agricoles, d’amélioration de la performance des agents des Enquêteurs Agricoles de Conjoncture (EAC), de la mise en place des agropoles, de la poursuite du programme national d’insémination artificielle et de garantir la création des centres ruraux de prestation, entres autres. Le budget total prévisionnel pour la réalisation de ces activités s’élève à 3.286.063.899 F CFA, soit une augmentation de 64% par rapport à l’année 2014.
Les ministres présents ont réaffirmé leur disponibilité à accompagner le Développement rural dans la pérennisation du fonds. Tous ont souligné la nécessité de conjuguer les efforts, de partager les informations pour aider le fonds à jouer son rôle dans l’atteinte de la souveraineté alimentaire. Cela passe, à en croire le ministre de l’Economie et des Finances Mamadou Igor Diarra, par l’augmentation du budget du Fonds. Toute chose, dit-il, qui nécessite l’élaboration des mécanismes innovants pour renforcer les capacités de nos producteurs.
Le ministre du Développement rural a salué la disponibilité de ses collègues pour faire du FNAA un outil de financement des producteurs. Bocary Tréta a assuré ses collègues de sa disponibilité pour améliorer les outils du FNAA, approfondir la réflexion autour du programme de 2015 et faire de l’équipement des producteurs la priorité du fonds.
Moussa SIDIBE