Dans le cadre de la mise en œuvre de la promotion de l’emploi stimulée par le secteur privé et fiancée par l’ambassade du Royaume de Danemark, il est prévu d’organiser une rencontre Public-privé le 3 février 2016. En prélude à ce rendez-vous, le Conseil national du patronat du Mali (Cnpm), après une première réunion qui s’est tenue le 17 novembre 2015, a organisé une deuxième réunion, le vendredi 22 janvier 2016, à son siège.
Ces rencontres ont pour objectifs d’harmoniser les positions sur les différentes problématiques du secteur privé et d’arrêter, de façon consensuelle, un certain nombre de propositions qui seront faites à la prochaine rencontre Public-Privé. Ces concertations de dialogue avec les décideurs publics se poursuivront jusqu’au 31 décembre 2016, voire en 2017, afin de prendre en compte les préoccupations du secteur privé en matière fiscale pour améliorer le climat des affaires dans notre pays.
Le président du Cnpm, Mamadou Zinsy Coulibaly, qui a présidé la cérémonie d’ouverture de la présente réunion, a rappelé que l’Etat du Mali vit exclusivement des taxes, d’impôts, de l’aide publique, des subventions et des dettes pour faire fonctionner la machine publique. Selon lui, dans le fonctionnement de cette machine publique, il y a la gestion de l’offre publique qui laisse à désirer. Pour le patron du secteur privé, dans cette désorganisation totale du gouvernement, ce sont les entreprises qui sont en péril.
Il dira que quand on parle d’aides et de subventions, ce sont des choses qui ne facilitent pas ou qui faussent la concurrence. À l’en croire, c’est la subvention qui crée le déficit budgétaire, parce que plus on s’endette, plus on provoque la crise ; alors que d’habitude, c’est la crise qui provoque l’endettement. Le président du Cnpm a également parlé de la dette intérieure qui a une conséquence grave sur la vie des entreprises, car la plupart d’entre elles ont des dettes envers l’Etat du Mali. «C’est un danger permanent pour les entreprises qu’il faut protéger et dénoncer», a-t-il déclaré.
Avant d’ajouter qu’on a tendance aussi à voir certains ministres qui interviennent quotidiennement dans le secteur pour demander de recevoir tel ou tel entrepreneur étranger. Chose à laquelle il faudrait mettre fin.
Le président du Cnpm a par ailleurs indiqué que le dialogue public-privé doit être permanent. «À chaque instant, on doit défendre nos entreprises ; lutter contre les abus. Nous sommes les seuls et uniques responsables d’une économie prospère au Mali. Ce ne sont ni les administrations qui nous gouvernent ; ni les politiques qui ne font que passer. Nous sommes les meilleurs acteurs de l’économie du Mali», a-t-il conclu.
Diango COULIBALY