Du 21 au 22 Mars et du 25 au 26, le PDG de la CMDT, Baba Berthé était en déplacement à Kita, Dioila et Fana pour rencontrer et discuter avec les acteurs clé du secteur coton. Le 31 mars, il sera dans la Région de Sikasso. Cette grande tournée du PDG de la CMDT, en zones de production cotonnière, a pour objectif de sensibiliser sur la qualité du coton produit, le rendement à l’hectare, d’échanger sur l’accord d’établissement. Beaucoup produire mais surtout de qualité, tel semble être le souci partagé des responsables de la Compagnie Malienne pour le Développement des Textiles et du Gouvernement.
Partout où le Pr. Baba Berthé et sa délégation sont passés, ils ont exprimé satisfaction et encouragement à l’endroit du monde paysan et des travailleurs de la CMDT mais ont également et surtout délivré un message : produire plus mais produire de qualité.
Les signaux sont au vert dans les zones CMDT. Les objectifs de production pour la campagne qui arrive à sa fin, ont été largement atteints. Ce qui permet de fixer plus hauts les objectifs de la campagne 2017-2018. 725 000 tonnes de coton, voici les nouveaux objectifs fixés. Les résultats sont en nette progression : 2015-2016 : 514 000 tonnes ; 2016-2017 : 645 000 tonnes. Alors, pourquoi pas les 725 000 tonnes ?
Ce souci constant des responsables de la Compagnie Malienne pour le Développement des Textiles, va avec celui des autorités politiques et gouvernementales de booster le secteur de l’agriculture afin de le rendre plus performant pour une amélioration des conditions de vie des Maliens. 15% du Budget ayant été accordé à ce secteur, c’est une attention particulière qui doit être portée au travail de ceux-là qui s’investissent jour et nuit afin que les objectifs fixés soient atteints. Ce que font les responsables de la CMDT et son département de tutelle qui n’ignorent quel est leur rôle dans le processus d’autosuffisance alimentaire engagé par notre pays. La CMDT, nous avons l’habitude de le dire est un des poumons de l’économie nationale ; voire le régulateur du bien-être social et économique des populations au Mali. Quand la CMDT se porte bien , c’est des millions de populations qui respirent. C’est dire l’importance de cette compagnie dans le dispositif politique en matière de lutte contre la pauvreté au Mali.
En sillonnant les zones CMDT, Baba Berthé et son équipe, répondent à ce besoin constant d’assister et d’accompagner permanemment les acteurs clé de l’agriculture que sont les paysans et leurs partenaires pour la réalisation des objectifs communs. Partout où ils sont passés, c’est le même message (lire notre reportage dans le n° 875 du mardi 28 mars passé).
Il convient tout de même d’expliquer ici que la volonté des responsables de la CMDT d’accompagner les paysans pour un meilleur rendement du coton à l’hectare, est manifeste. L’une des solutions, disent-ils pourrait être l’utilisation de la chaux agricole par les cultivateurs afin de lutter contre l’acidité des sols qui joue sur le rendement. Un point de vue largement partagé par les paysans convaincus par les expériences effectuées. Mais, il y a un bémol à ce sujet. Le prix de la chaux reste élevé et par conséquent inaccessible à tous les paysans. Comment faire pour mettre à la disposition des paysans, ce produit important pour améliorer la productivité ? Les patrons de la CMDT promettent d’en discuter avec qui de droit (le gouvernement) et fondent leur espoir qu’une solution sera vite trouvée.
Selon Ousmane N Traoré, conseiller technique auprès de la direction de la CMDT, la chaux agricole est issue des minerais qu’on appelle la dolomie beaucoup présente dans le sous-sol malien. Pour lui, l’utilisation de la chaux permet de neutraliser l’acidité et met à la disposition de la plante, l’engrais qui a été apporté. En ce moment, assure-t-il, la plante peut puiser tous les éléments nutritifs que l’engrais amène dans le sol pour donner le rendement souhaité.
En clair, la chaux agricole et l’engrais sont complémentaires. Pendant que l’engrais amène à la plante les éléments nutritifs nécessaires à sa survie, la chaux, est là pour neutraliser l’acidité et permettre à la plante de vite s’épanouir. Si l’expérience par des producteurs et la CMDT a été très concluante, reste que l’accès à la chaux, est un défi.
Tiémoko Traoré