MOUSSA YATTARA CONSEILLER TECHNIQUE INDUSTRIEL DE LA CMDT
Ingénieur électro mécanicien de formation de son état, Moussa Yattara, en sa qualité de Conseiller technique industriel du PDG de la CMDT, a en charge la gestion des usines d’égrenage,, le transport et de l’ensemble des activités industrielles de la structure. Incontournable dans le dispositif industriel de la Holding, Moussa Yattara a bien voulu présenter à nos lecteurs la nouvelle usine CMDT basée dans le village de Pourou située à 6 km de la ville de Kadiolo.
« C’est la première des usines qui est prévu dans ce programme de développement stratégique qui doit voir le bout du tunnel, avec la construction par la CMDT de trois usines d’égrenage et la modernisation de trois autres usines.Cette usine en plus de toutes celles qui sont à la CMDT est dotée d’un système de prévention incendie et un système de conduite de l’air. Cela permet d’optimiser l’utilisation de l’exploitation de l’usine. Ce nouveau bébé va contribuer à l’accroissement de la capacité d’égrenage de la CMDT qui a tant souffert.Cette usine a une capacité de 45000 tonnes en 150 jours. Et du coup la capacité se renforce de 45000 tonnes chaque campagne. C’est une usine de type LUMMUS équipé de trois égreneuses de 170 scies avec deux lignes d’aérations, avec une presse qui peut assurer 45 balles heures, 300 tonnes jour comme moyenne de production pendant la campagne. Il n’y a en pas en Afrique. Usine de dernière génération, l’usine est équipée d’un système de contrôle de débit d’air sur l’ensemble du circuit général, dotée d’un système d’alerte incendie qui permet de prévenir la moindre étincelle dans l’usine et d’avoir à faire à des feux. Cette usine conçue pour faciliter la maintenance par les exploitants, donne aussi une certaine ergonomie aux travailleurs. L’usine de Kadiolo qui est bien aérée possède une galerie où les gens peuvent travailler et intervenir sans aucune difficulté. Ce joyau est comme un bébé et il doit être entretenu comme tel, par ceux qui auront la chance de servir dans cette usine à quelques titres que ce soit. J’invite l’ensemble des travailleurs à prendre bien soin de ce joyau pour que nous puissions atteindre les objectifs fixés par le directoire de la CMDT et les plus hautes autorités ».
ISHAGA THIAM ADMINISTRATEUR GENERAL FILIALE SUD
La filiale se renforce avec l’acquisition de la nouvelle usine de Kadiolo. L’administrateur Général de la filiale sud, Ishaga Thiam livre ses impressions après l’inauguration par le chef de l’Etat.
« Dans notre dispositif on avait 06 usines dont 03 dans la coordination de Bougouni et 03 à Sikasso. Avec la production qui va en augmentation, cette usine sera la 7ème au niveau de la filiale Sud. L’année dernière, on a pu réaliser302000 tonnes. La capacité d’égrenage de nos six usines est de 260000 tonnes. La filiale Sud a produit 302000 tonnes. N’eut été le courage et l’abnégation des travailleurs, on n’allait pas pouvoir égrener ce coton. L’espoir renaît avec l’arrivée de cette nouvelle unité. Cette année, la direction nous a donné un objectif de 300000 tonnes. La filiale Sud projette de réaliser 350000 tonnes. Nous voulons que le Mali puisse se hisser à nouveau au rang de premier producteur de coton en Afrique. Le potentiel est à Sikasso et on va l’exploiter au maximum. Pour égrener ce coton, l’usine est la bienvenue. En plus de sa capacité d’égrenage de 45000 tonnes, cette usine a une capacité d’égrenage qui s’étale sur 05 mois. Cette année avec le démarrage de la campagne, on a eu des frayeurs. Cependant Sikasso a été gratifiée d’une bonne pluviométrie par rapport aux autres. A cette date, nous sommes à 103,6% de notre réalisation en programme. Ce programme nous permet de dire que ce que nous avons projeté par rapport à la production, nous pourrons atteindre 350000 tonnes. Nous allons travailler à cela. Tous les intrants sont à notre niveau pour atteindre ce résultat. Il n’y a qu’à prier le bon dieu pour qu’il continu de nous gratifier d’une bonne pluviométrie bien repartie dans le temps et dans l’espace. Kadiolo est un bassin cotonnier important dans notre dispositif. Chaque fois que je me rends dans cette localité, la population ne cesse de réclamer la construction d’une usine. Sous l’impulsion du président de la république, SEM Ibrahim Boubacar Kéita, Chef de l’Etat du Mali, la décision de construire l’usine d’égrenage a été prise en 2015. Aujourd’hui, c’est chose faite. Et la joie la plus immense est que le Chef de l’Etat qui a posé la première pierre en 2015 est là le 12 juillet pour l’inauguration. Cette usine est un réconfort pour nous. Même si la production augmentait, on pourra égrener à temps notre coton, payer à temps et soulager le monde rural par rapport à la production cotonnière. La nouvelle usine va créer 250 emplois, 500 emplois indirects. Du coup une partie de la récurrente question de l’emploi, si chère au président de la république est prise en compte et résolue par la CMDT. C’est une valeur ajoutée à l’économie de notre Maliba. Je remercie les plus hautes autorités, le ministre de l’agriculture, le directoire du groupe CMDT avec à sa tête le Pr Baba Berthé pour avoir doté la filiale sud de ce joyau. Je souhaite que d’autres suivent ».
BAKARY TOGOLA PRESIDENT DE L’APCAM
Je suis très heureux de vivre en direct aux côtés du premier paysan du Mali, le Chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Kéita, l’inauguration de cette usine d’égrenage de Pourou dans le cercle de Kadiolo. Le président de la république a instruit à la direction du groupe CMDT en partenariat avec le pool bancaire du Mali, la construction de cette usine d’une capacité de 45000 tonnes. La localité de Kadiolo produit assez de coton et de céréales. Son apport dans le dispositif cotonnier n’est plus à démontrer. Cette usine est la bienvenue. Aussi, au nom de l’ensemble des producteurs de coton, je remercie le chef de l’Etat pour les efforts. Je remercie le personnel de la CMDT pour son accompagnement précieux des paysans. La conjugaison de nos efforts a permis de réaliser 728644 tonnes durant la campagne 2017-2018. Aujourd’hui notre préoccupation est la transformation de cette quantité importante de coton. La moitié du stock est constituée de fibre. En construisant des usines de filature, on va créer des emplois et réduire le chômage et mettre fin aussi à l’exode de nos enfants vers d’autrescieux. Cette usine va apporter un plus dans le travail d’égrenage de la filiale sud. Nous souhaitons également que le gouvernement se penche sur la construction des usines de Kimparana, de Bèlèco et autres. Merci au président de la république pour ce joyau qui doit être bien entretenu. Aux acteurs du monde , je demande de retirer les cartes d’électeurs et d’aller voter pour le candidat Ibrahim Boubacar Kéita en guise de reconnaissance de ses actions à l’endroit des producteurs, éleveurs, pêcheurs etc… »
Dr Nango Dembélé, ministre de l’agriculture
« Le renforcement du tissu industriel est une nécessité. C’est normal nous avons occupé le premier rang de producteur de coton en Afrique. Si nous avons l’usine la plus moderne en Afrique cela va de soi et correspond à un plan d’augmentation de la production au niveau de la CMDT. Il fallait augmenter la capacité du tissu industriel. C’est ce qui est en train d’être fait. Au délà de cette usine, il ya quatre autres qui sont programmées pour les cinq prochaines années. Nous avons planifiés une augmentation de la production qui sera tirée par une augmentation du rendement de la productivité ».
IBRAHIM BOUBACAR KEITA PRESIDENT DU MALI
Après la coupure du ruban symbolique, la visite des installations et la sortie de la première balle de coton, le président de la république avant de prendre le chemin du retour a confié à la presse : «Nos producteurs ont besoin d’être rassurés, de savoir que leur travail acharné ne sera pas vain ; que des usines seront là pour transformer, pour égrener tout ce que le Mali aura produit», a assuré le chef de l’Etat, ajoutant qu’il est temps aussi que le Mali ait des usines de filature pour que la plus value soit réelle.Nous aurons des capacités bientôt à faire en sorte que le Mali transforme beaucoup de son coton pour le travail de nos jeunes gens, pour également une meilleure récompense du labeur de nos paysans. Cela est attendu, cela est dû. »
Rassemblés par Tiémoko Traoré à Kadiolo