Rencontre du PDG de la CMDT avec les chefs secteurs : Remobiliser les troupes !

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Président ex-Directeur Général de la CMDT, Modibo Koné

L’Hôtel  Auberge Titi de Fana a servi de cadre, le lundi 18 juillet 2016, à la rencontre entre le Président Directeur Général  de la Compagnie Malienne pour le Développement des Textiles, Modibo Koné et les chefs de secteurs des filiales. C’était en présence du Directeur général adjoint, Cheick Oumar Tidiane Doucouré, des conseillers du PDG, des Administrateurs généraux des quatre filiales du groupe CMDT. Première du genre au Mali après plus d’une vingtaine d’années, ce comité de direction était placé sous le signe  du renforcement de la production, du renforcement de l’ambiance du travail au sein de la CMDT. Il s’agissait d’une part de faire le point de la physionomie de la campagne agricole 2016-2017, et d’autre part, d’identifier les insuffisances en vue d’atteindre les objectifs assignés. Au cours de la réunion, le patron de la CMDT a insisté sur la communication inter personnelle avant d’engager les chefs secteurs  à plus de persévérance.

Dans son mot de bienvenue, l’Administrateur général de la Filiale Centre de Fana, Ibrahima Sissoko, a d’abord exprimé sa joie et sa satisfaction pour le choix porté sur la ville de Fana, capitale du «Gègnèka», pour abriter cette cérémonie. Il a singulièrement remercié le PDG pour cette initiative combien importante pour la conduite de la campagne agricole 2016/2017. Selon lui, cette campagne est exceptionnelle de part les objectifs fixés. Ibrahima Sissoko a rassuré le groupe CMDT de l’entière disponibilité de la Filiale Centre pour le bon déroulement de la rencontre avant de prier le Tout Puissant afin qu’il nous gratifie d’une bonne pluviométrie.

Le mot de bienvenue de l’Administrateur Général de la Filiale Centre, sera  suivi du discours d’ouverture du Président Directeur Général de la CMDT, Modibo Koné. A l’entame de ses propos liminaires, le PDG a demandé à l’assistance d’observer une minute de silence en la mémoire de Drissa Togola, chef d’atelier à la CMDT de Koutiala décédé le 18 juillet 2016.

L’union fait la force

Les objectifs pour la campagne 2016-2017, sont fixés à 800 000 tonnes. Un défi, certes, majeur pour la CMDT ; mais pas impossible à relever. Ne dit-on pas que l’union fait la force ! « La réussite de la campagne agricole est l’affaire de tous » lance Modibo Koné dans son discours prononcé à Fana à l’occasion du comité de direction, comme pour sonner la mobilisation des troupes autour des objectifs fixés.

« Au niveau de la CMDT, la base appartient aux chefs des  secteurs. Je vous remercie d’être venus massivement à cette rencontre. On ne peut rien réussir sans les chefs des secteurs. Nous allons faire en sorte que cette rencontre soit perpétuée prochainement. Je voudrais  encore vous remercier pour cette participation massive à cette grande rencontre que nous mettons sous le signe du renforcement de la production, du renforcement de l’ambiance du travail au sein de la CMDT » a-t-il expliqué.

Pour que la CMDT puisse se redresser et jouer pleinement son rôle, il faut remobiliser à la base. Ce que tente de faire Modibo Koné, PDG de la CMDT qui, en initiant la rencontre de Fana, renoue avec le comité de direction, un cadre de dialogue et d’échange qui permet aux agents de la CMDT à quel que niveau que ce soit, de s’exprimer librement en vue de contribuer à la réussite des objectifs de la structure. « Certes, cette fois ce sont les bâtisseurs, les fondateurs, les soubassements de la production qui se retrouvent. Mais, à l’entame de la campagne d’égrenage, nous allons rencontrer tous les industriels de la zone CMDT pour les mêmes discussions ». Permettre aux gens de s’exprimer et dire ce qui est bon et ce qui n’est pas bon, sont des règles démocratiques que le nouveau PDG de la CMDT compte respecter pour faire avancer les choses. « Aujourd’hui, nous avons choisi cette rencontre pour faire le point du démarrage de la campagne dans un premier temps, mais aussi voir avec vous les insuffisances encore notées par-ci, par-là pour la réussite de cette campagne. Il n’y aura pas de sujet tabou. Je demanderai aux uns et aux autres  de dire ce qu’il y a réellement. C’est dans la vérité que nous allons nous retrouver en fin de campagne pour faire l’évaluation nette et claire de ce qui s’est passé. Certes, les informations remontent jusqu’au niveau des filiales, jusqu’au niveau de la direction générale pour nous donner la situation au jour au jour. Mais, on a souhaité ce jour vous écouter, vous qui êtes les artisans à la base ; vous écouter pour que vous nous dites qu’est-ce qu’il faut faire encore de plus pour relever le défi. A ce sujet, je pense que le tour de parole reviendra à chaque chef secteur pour que chacun s’exprime. On vous a donné la priorité et on a souhaité qu’autour de la table vous soyez là pour nous dire ce que vous pensez ».

La CMDT a été, dans le temps, un acteur clé, pour la promotion du monde rural avant de sombrer, petit-à-petit, affaiblie par son mode de gestion (des ressources humaines et financières). Aujourd’hui, ce géant de l’agro-industrie, veut redorer son blason et occuper la place qui est la sienne dans le développement économique et social du pays. Pour le Chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Kéita,  la CMDT  (Compagnie malienne pour le développement des textiles, est un pilier sur qui reposent la sécurité alimentaire et l’économie nationale. L’arrivée de Modibo Koné à la tête de l’institution paysanne, va nul doute, contribuer à donner une nouvelle image à la compagnie.

Vivre comme en famille

Pour y arriver, les agents de la CMDT doivent se considérer comme « frères » et « sœurs » et vivre comme en famille. En famille, on se dit les vérités sans animosité, sans rancune. « …Il ne faut pas que les gens se culpabilisent. Nous sommes entre nous ici. Nous sommes des frères. Nous devrons nous dire toutes les vérités dans l’annonce de ce qu’on peut faire et de ce qu’on ne peut pas faire. Je demande à chacun de se ressaisir derrière cette campagne, de travailler comme d’antan et renforcer tout ce que vous pouvez faire pour que nous puissions avancer ensemble dans ce travail. Je n’ai pas de parti pris au niveau de la CMDT. Chefs secteurs, sous-chefs  secteurs, tous les agents de la CMDT, femmes, hommes, nous sommes des frères », a rassuré Modibo Koné à Fana, pour qui la bonne ambiance et le respect de l’autre, sont des valeurs essentielles à préserver pour que la CMDT puisse atteindre ses objectifs. « Il faudrait encore renforcer cette union et cette amitié fraternelle qui sont entre vous. C’est par ces genres de rencontre qu’on se retrouvera très souvent pour s’affronter, pour se dire ce qui se passe, pour critiquer. Parce que quand il n’y a pas de critique, il n’y a pas d’amélioration. Je vous invite à vous concentrer davantage. Nous avons deux mois pour réussir ce que nous avons annoncé. Mais aussi deux mois de prière aussi pour que la pluie puisse être au rendez-vous. J’invite chers collègues, chers frères à doubler d’ardeur, à être avec vous-mêmes, à être ensemble pour l’atteinte de ces résultats. J’ai tantôt dit quand j’arrivais à la tête de cette institution que le travail ne pouvait pas marcher si vous, nous et vos agents ne se respectent pas. Vous avez une mission difficile vous, chefs secteurs. Cette mission est difficile et noble, mais aussi facile. La mission marchera si vous respectez  vos agents et en retour vous aurez et le travail et le respect. On ne peut pas avancer dans un objectif tant qu’on ne se respecte pas. Il y a des conflits qui peuvent avoir leur solution dans la communication ».

Le discours de Modibo Koné est novateur car il place la valeur humaine au centre des préoccupations. Les liens interpersonnels sont ceux qui sont d’essentiel, selon lui pour que le travail se fasse. Il ne servira à rien de doter la CMDT de moyens matériels pour son fonctionnement si le personnel n’est pas uni, solidaire. C’est la leçon que Modibo Koné a voulu donner à Fana, à l’occasion de ce comité de direction lorsqu’il insiste en disant: « Je souhaite que dans notre famille CMDT, nous soyons ensembles. Lorsqu’il y a un différend entre x et y, que x ait le courage de demander à y qu’est-ce que je t’ai fait. C’est comme ça qu’on fonde une famille. Mais, si chacun se campe sur sa position pour dire que telle personne m’a fait ça, je m’en fous, je fais ce que je veux, je pense qu’il y aura des  répercussions sur les objectifs. J’insiste sur la communication interpersonnelle entre vous, vos agents, vos  secrétaires, à la base. Il faudra les mettre à l’aise pour le travail qu’ils font et les rendre hommage ».

A Fana, tout comme partout où le PDG de la CMDT est passé après sa nomination à la tête de la structure, c’est la confiance retrouvée chez les travailleurs, l’envie et le plaisir de travailler pour relever les défis. Parce que le nouveau PDG a su trouver les mots justes pour remobiliser les troupes

Envoyé spécial, Tiémoko Traoré

 

 

RENCONTRE PDG DE LA CMDT ET LES CHEFS DE SECTEURS  PAGE 5

Ils ont dit…

 

Le Président Directeur Général du groupe CMDT, Modibo Koné et les chefs de secteurs étaient en conclave le 18 Juillet 2016 à l’Auberge de Fana. Cette rencontre a été mise à profit pour statuer sur les principales activités de production agricole que sont la pluviométrie, la situation de semis, l’aspect des cultures, la distribution des intrants, les difficultés rencontrées et les perspectives. En renouant avec une ancienne tradition le PDG de la CMDT a voulu être plus près des premiers acteurs. De 9 heures à 17 heures, la direction générale a fait preuve d’écoute et prodigué des conseils. Ce forum du donner et du recevoir aura été un succès à en croire les responsables de la production du coton et des céréales et le secrétaire général de la section syndicale de la filière coton.

Au sortir du comité de direction du groupe Compagnie Malienne pour le Développement des Textiles , nous avons tendu notre micro aux responsables de la production cotonnière des différentes filiales et au secrétaire général de la section syndicale de la filière coton ,Issa Fénéré Dembélé qui nous parlent de l’état d’avancement de la campagne agricole 2016-2017,des difficultés  des perspectives et livrent des messages.

DAOUDA SANOGO, Chef de service production agricole et conseil de la filiale Centre  de Fana

« Nous avons un très bon rapport avec les responsables des producteurs et les producteurs à la base »

« Aujourd’hui, en ce qui concerne l’état d’avancement des superficies semées dans la zone de production de la filiale centre, on est à 95% de nos programmes. Sur les 137000 hectares, nous sommes aujourd’hui à 130 288 avec toutes les précisions. Jusqu’à preuve du contraire, les semis continuent  et cela jusqu’au-delà de vingt jours. Les difficultés auxquelles nous sommes confrontés pour  l’atteinte des objectifs sont liées au déficit de la  pluviométrie qui n’a pas été au rendez-vous au moment opportun. Je peux vous dire que nous avons reçu au niveau de Fana les pluies utiles le 22juin. Cela veut dire déjà que nous avons perdu deux décades. La première décade et la deuxième décade  du mois de juin constituent pour nous des périodes optimales, pour les semis. Qu’à cela ne tienne, les producteurs étant  bien préparés, nous  sommes parvenus à maintenir le cap. Le deuxième problème est lié à la semence. Nous avons deux types de semence. La semence vêtue et la semence dite délitée. Cette année, on a eu d’énormes problèmes avec la qualité de  la semence dite délitée. Ce qui nous a amené à faire assez de ré semis et assez de reprises. La reprise c’est lorsque les graines de coton n’ont pas du tout germé. En ce moment, vous êtes obligé de reprendre les semis à 100%. Pour les ré semis, il s’agit de semer les espaces qui sont restés non  germés. Malgré tout, aujourd’hui, je suis à l’aise de vous dire qu’au niveau de la filiale Centre, nous avons un très bon rapport  non seulement avec les responsables des producteurs mais aussi avec les producteurs à la base. Cette année avec toutes les mesures d’accompagnement qui ont eu lieu à savoir l’augmentation du prix du coton qui se veut révélateur ; la subvention qui est aussi une bonne affaire et toutes les promesses faites par le gouvernement par rapport à la paye de ces  cotons graines, je peux vous assurer que les producteurs ont le moral au beau fixe. Aujourd’hui, tout marche bien. En mi-avril, on avait  déjà fini de payer toute la production de la campagne agricole 2015-2016. Tous les producteurs ont reçu leur recette. C’est pourquoi l’engouement est au summum. Sinon en troisième décade de juin, ce n’était pas du tout possible de faire 95% d’un programme aussi intéressant. Cette année nous avons un programme  jamais égalé dans la zone CMDT fana. Il y a trente ans, la filiale centre n’avait  jamais semé une telle superficie ».

 

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SAMAKOUN KEÏTA, Chef de division production agricole et conseil de la filiale Ouest Kita

SAMAKOUN KEÏTA, Chef de division production agricole et conseil de la filiale Ouest  Kita

« L’engouement des producteurs nous permet d’avancer positivement »

« Aujourd’hui, avec les difficultés de pluviométrie que nous avons traversées, l’engouement des producteurs nous permet d’avancer positivement sur le plan de la campagne agricole. Avec le niveau de réalisation des 47300 hectares en dépit  les obstacles rencontrées au démarrage de la campagne, nous pouvons dire que l’espoir est permis. En termes de perspectives, sur notre programme de campagne de  57 000 hectares, nous comptons être au niveau de 53 000 hectares. C’est dire que les objectifs seront atteints à 95%. Cette rencontre a été une grande opportunité d’échanges pour  vraiment améliorer ce qu’on fait au niveau de chaque filiale ».

 

TIEMAN DEMBELE, Chef production agricole et conseil de la filiale Sud Sikasso

TIEMAN DEMBELE, Chef production agricole et conseil de la filiale Sud  Sikasso

« A ce rythme, nous allons dépasser les 277 400 tonnes de coton graines à nous assignées »

« Je suis  satisfait de cette belle initiative du PDG de la CMDT. C’est du jamais vu que le président directeur général de la CMDT, en personne ait l’initiative d’appeler les chefs de services de production agricole, les chefs de division production agricole, l’ensemble des chefs de secteurs. Le PDG a écouté les uns et les autres et il s’est rendu compte des réalités qui pourront l’aider à  plus de clairvoyance dans la gestion des affaires de la direction pour l’atteinte des objectifs. Donner la parole à chaque chef secteur est capital. Ce sont les chefs secteurs qui ont la réalité de ce qui se fait sur le terrain. Je pense qu’il va continuer cette initiative même en période de commercialisation pour que les gens aient beaucoup plus de confiance à ce qu’il fait, mais aussi qu’il puisse s’imprégner des réalités à la base. J’en suis très honoré d’y participer.

Au niveau de la filiale sud, on a un plan de campagne en coton de 264 000 hectares. Actuellement, on est à peu près   à 266 800 hectares réalisés.  Ça veut dire que le plan de campagne a été réalisé à 101%. Et ce n’est pas tout. Lorsqu’on va quitter ici, on se retrouve à Bougouni avec l’ensemble des  onze chefs secteurs de la filiale sud pour faire le point des derniers recensements en vue d’avoir la physionomie réelle. A ce rythme, nous allons dépasser les 277 400 tonnes de coton graines à nous assignées. Pour la simple raison, actuellement les diagnostics nous ont donné 279 000 tonnes. Malgré tout, il va falloir que je me précipite pour dire qu’il  ya des problèmes. Les gens ont dépassé leur capacité de travail et leur plan de campagne. Cela va générer d’autres demandes. Une demande en plus d’insecticides surtout de la gamme II a été faite. Le besoin d’insecticides de la gamme II est exprimé à 200 000 doses. La commande a été faite. On va toujours demander aux responsables d’activer et que ça  soit beaucoup plus rapide, parce ça n’attend  pas. Une fois que la demande  d’une quantité d’insecticides du producteur tarde à  venir, il sera obligé de s’approvisionner autrement et surtout avec des produits de mauvaise qualité. Ce qui est indispensable pour une couverture parasitaire afin de conserver le rendement prévu. On prévoit à l’hectare, 1,5 tonne au niveau de la filiale sud. Si les insecticides ne viennent pas à temps, ce sera des manques à gagner. Des capsules vont partir. Tous les chefs secteurs ont exprimé ce besoin. En termes de perspectives, nous allons mener des actions très fortes. On va s’organiser en équipe au niveau des secteurs et des services productions agricoles pour mener des actions de suivies. Ces équipes vont faire le suivi les opérations d’entretien. Si la pluie continue de cette façon, et s’arrête au moment  voulu, cette année sera une bonne campagne de production agricole au niveau de la filiale sud, à Bougouni aussi bien que  Sikasso ».

 

KABAOU DOLO, Chef service production agricole et conseil de la filiale nord-est Koutiala

KABAOU DOLO, Chef service production agricole et conseil de la filiale nord-est  Koutiala

« Le PDG nous a réconfortés dans notre position »

« Au niveau de la filiale nord-est, au  début, on a eu un démarrage difficile. A l’heure actuelle, on peut dire Dieu merci, la situation a favorablement beaucoup évolué. Au niveau  de la prévision du programme agricole qui est de 237 500hectares, on est à 93 % de  réalisation. Il y a dix ans que la filiale n’avait pas fait en termes de valeur absolue une telle réalisation de superficie pour le coton.  Pour le maïs, le mil et le sorgho, le taux de réalisation varie entre 89 et 90%. A la fin de la cérémonie, nous partons rassurés. Le PDG nous a réconfortés dans notre position. Il nous a encouragés. Cela a été fait devant les acteurs directs qui sont les chefs secteurs. Tout le monde a compris le message. On a compris que le PDG  a beaucoup d’ambition pour l’avenir de cette société et de la filière cotonnière au Mali. Cela nous permet de nous engager davantage pour l’atteinte des objectifs futurs ».

 

ISSA SIDIBE, Coordinateur CMDT Bougouni

ISSA SIDIBE, Coordinateur CMDT Bougouni

 « Dieu merci, nous avons pu avoir nos ambitions  en termes d’emblavures »

« Je rappelle que la coordination de Bougouni fait partie de la filiale Sud.  Elle comprend six secteurs notamment Bougouni, Do, Garalo, Koumantou, Kolondièba et Yanfolila. Nous avons une prévision de production en emblavures de 140 500 hectares. La campagne a timidement démarré comme partout d’ailleurs en zone CMDT. Dieu merci, nous avons pu avoir nos ambitions  en termes d’emblavures. Présentement, nous avons  pu faire une réalisation de  plus 140 000 hectares, soit un taux de réalisation  de 101 %. Ça c’est avant la culture finale des semis. J’ose croire que d’ici la fin totale des semis, on risque d’avoir les 110%. En termes de production de coton, nous ambitionnons avoir 153 000 tonnes pour la zone de Bougouni. Tout est presque mis à notre disposition en termes de moyens de production. Nous avons l’ensemble  des intrants hormis les insecticides  qui doivent servir pour les 3ème et 4ème traitements. Dans le jargon CMDT, on les appelle les produits de la gamme II. Les chefs de secteurs ont exprimé le besoin et la direction s’est engagée à les mettre à disposition dans les jours à venir. Si on a ça, couplé avec  l’amélioration des rendements à l’hectare,  couplé avec le suivi rapproché des producteurs, couplé avec la fertilisation des sols et les traitements à bonne date et à bonne dose,  j’ose croire que cette prévision de production va être réalisé.  Au niveau de la coordination CMDT de Bougouni, les difficultés sont nombreuses. La zone partage les frontières avec la Côte d’Ivoire et la Guinée. Les secteurs  de Yanfolila, de Garalo et de Kolondièba sont souvent confrontés à des petits conflits frontaliers qui existent entre les populations. Ce qui est de nature à perturber la bonne quiétude des producteurs. Dans la zone de Fakola, il y a eu des problèmes de djihadistes qui crée la psychose dans la tête des producteurs. Des fois, il y a aussi des perturbations du côté de la Côte d’Ivoire qui fait que les gens sont obligées de se faire protéger par les chasseurs traditionnels. En plus, il ya  des problèmes de pistes puisque l’accès des zones de Garalo, de Manakoro sont très difficiles. Les pistes se sont suffisamment dégradées. Cette année nous avons déjà enregistré  de fortes pluies qui sont de nature  à dévaster les pistes et même les champs. Bougouni souffre suffisamment de pistes. Nous en avons parlé avec le PDG lors de cette rencontre. Le PDG a dit qu’il va prendre les dispositions afin que le coton puisse  être acheminé dans de très bonnes conditions. En tant que coordinateur de la CMDT de Bougouni, je voudrai exprimer toute ma satisfaction au sortir de cette  rencontre avec le PDG. Cette initiative doit être perpétuée. La rencontre d’aujourd’hui a permis de nous connaître davantage et d’être informé des problèmes des autres. J’ai compris que l’ensemble des secteurs ont presque les mêmes problèmes de démarrage de campagne, d’insecticides ».

 

ISSA FINERE DEMBELE, SEGAL SYNDICAT FILIERE COTON

« La physionomie de la campagne est une étape importante de la détermination de nos productions. C’est au cours de cette période que les tendances réelles se dégagent par rapport à l’orientation de la campagne. Que la direction générale convoque les secteurs pour participer à ce forum, c’est  encore pour sortir de leur tour d’ivoire et venir toucher du doigt, la réalité avec les chefs secteurs qui sont les acteurs majeurs sur le terrain. Dans la compilation de ce qu’on peut faire par rapport à ce travail, nous serons très proches de la réalité que nous allons apprécier. C’est sans détours, qu’on a demandé à chacun de se libérer pour que le résultat qui sortira de ce forum, puisse être une base d’analyse et d’orientation pour les autres choix par rapport à la nouvelle campagne qui s’annonce grande.

J’ai apprécié cette initiative du PDG. Lorsqu’on est à la tête et si on ne reçoit les informations que de ces conseillers directs c’est bien. Mais en allant sur le terrain échangé avec les acteurs, cela vous permet de vous faire votre propre idée par rapport à ce qui se fait. Et là çà rassure. Il n’est pas bon qu’au mois d’octobre qu’on  vienne dire qu’il y a eu tel ou tel phénomène. Il faut l’apprécier avec les acteurs. C’est une initiative qu’il va falloir perpétuer..

Je suis secrétaire général du syndicat et je suis à l’avant-garde, non seulement des intérêts des travailleurs mais de mon entreprise. La  production qui se fait, détermine l’essentiel de ce que nous pouvons avoir en termes d’amélioration de nos  conditions de vie. Notre appel du début de la campagne jusqu’à ce jour c’est de demander aux travailleurs de s’atteler d’être aux côtés des producteurs et de faire en sorte que les superficies qui sont réalisées puisse être entretenues. A l’ensemble des agents qu’ils soient plus près des producteurs pour qu’au l’heure du bilan, les cahiers de charges que nous avons, nous puissions les présenter de façon honorable et permettre à notre administration de satisfaire nos doléances ».

 Propos recueillis par Jean Goïta et Tiémoko Traoré

 

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