Avant l’arrivée de Modibo Koné aux commandes de la Compagnie malienne pour le développement des textiles (CMDT), l’un de ses prédécesseurs, Salif Sissoko, en était réduit à un rôle de simple agent. Mais, en le propulsant conseiller spécial, le tout-nouveau patron de la CMDT ouvrait la boîte de Pandore, car l’intéressé serait un militant de l’Union pour la République et la démocratie (URD), parti du chef de file de l’opposition.
Après sa nomination à la tête de la Compagnie malienne de développement des textiles (CMDT), Modibo Koné veut avoir les mains livres et se faire entourer par des cadres compétents quelles que soient leurs appartenances politiques. Ce choix semble déranger un puissant réseau tapis à la CMDT et dans les instances des organisations paysannes, notamment l’Apcam que dirige Bakary Togola.
Mais contre toute attente, le PDG Koné a procédé à la nomination de l’ancien PDG de la CMDT, Salif Sissoko en qualité conseiller spécial et en raison, dit-on, des qualités professionnelles de l’homme rompu aux arcanes des finances et du monde paysan.
Depuis, c’est une course contre la montre qui est engagée pour contraindre le PDG à revoir sa copie et pire à se débarrasser de Salif Sissoko sous le motif fallacieux qu’il militerait au sein de l’URD. D’autres plus audacieux disent même vouloir mettre à contribution le parti au pouvoir RPM à contribution pour obtenir la démission de Salif Sissoko.
Et pour davantage jeter l’huile sur le feu, une campagne est en cours pour faire passer au sein de l’opinion le message que le PDG Koné ne travaillerait pas en faveur du chef de l’Etat. Mais cette dernière option a moins de chance de prospérer, car c’est bien Ibrahim Boubacar Kéita en personne qui a jeté son dévolu sur Modibo Koné pour diriger la plus grosse entreprise du Mali, en raison de ses qualités de bon manager.
Alpha Mahamane Cissé
Comme si la marche du pays ne peut se faire qu’avec la majorité
Rendez nous Bruno!
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