Production cotonnière au Mali : Le duo gagnant Nango Dembélé et Baba Berthé

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Si les tendances se confirment, le Mali redeviendra premier producteur de coton en Afrique. Une place qu’il avait perdue dans la sous région au profit du Burkina Faso. Et c’est à mettre au compte de deux personnes dont le management est sans reproche.

Aujourd’hui, dans le milieu agricole, deux noms circulent : Dr Nango Dembélé et Baba Berthé. L’un est ministre de l’Agriculture, l’autre, PDG de la Compagnie malienne pour le développement des textiles (CMDT). Un duo complémentaire, qui apporte beaucoup au monde paysan par son expertise et son management. Pour l’un et l’autre, la meilleure approche, c’est le contact direct avec les acteurs concernés. C’est pour cette raison, que des missions de terrain sont régulièrement organisées et qui permettent l’échange direct. Du début jusqu’à la fin, les deux responsables sont sur le terrain où ils expliquent et réexpliquent ; informent et ré- informent ; sensibilisent et ré-sensibilisent. Une méthode qui s’avère payant puisque le Mali attend plus de 721 000 tonnes de coton pour la saison 2017-2018 sur une prévision de 725 000 tonnes. Point de déception, le Mali passe même devant des pays comme le Burkina Faso, jusque-là détenteur du plus grand record en termes de productivité mais qui risque de se retrouver pour cette saison avec un peu plus de 563 000 tonnes si on en croit certains médias.

Dr Nango Dembélé et Baba Berthé ont su motiver les producteurs par l’esprit d’équipe dont ils font, eux-mêmes, preuve. Ils ont su mettre en place une équipe dont le seul but, c’est d’apporter aux producteurs.  « On réfléchit ensemble et on fait ensemble ». Tel semble être le slogan d’un duo qui gagne. Une bonne nouvelle pour le Mali, quand on considère que « la filière coton contribue à hauteur de 22% aux recettes d’exportation, et fournit des revenus pour 40% de la population rurale ».

Le souci de Dr Nango Dembélé et de Baba Berthé n’est pas seulement d’augmenter la productivité du coton malien, mais de chercher également à transformer plus. Le programme présidentiel prévoit déjà une hausse du taux d’équipements agricoles de 60 à 70% contre actuellement 40%. Ce qui a pour objectif d’accroitre la productivité et d’attirer les jeunes vers le secteur agricole dans l’espoir de diminuer non seulement l’exode rural mais aussi l’immigration périlleuse.

Les responsables du secteur ainsi que le gouvernement réfléchiraient sérieusement à une stratégie de pouvoir transformer sur place le coton malien. Un tel avantage est énorme. Non seulement, cela permettrait de créer des emplois, mais aussi de vendre malien exportant ainsi notre savoir-faire qui ne manque pas de talent.

Tièmoko Traoré

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4 COMMENTAIRES

  1. ” …Les responsables du secteur ainsi que le gouvernement réfléchiraient sérieusement à une stratégie de pouvoir transformer sur place le coton malien. Un tel avantage est énorme. Non seulement, cela permettrait de créer des emplois, mais aussi de vendre malien exportant ainsi notre savoir-faire qui ne manque pas de talent … ” … /// …
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    Comme l’on dit couramment ” il n’est jamais trop tard pour bien faire ” . Je pense que, c’est ce que nous devrions dire à ces Responsables, avec nos félicitations qu’ils méritent. La plupart du temps, nous ne faisons que critiquer nos Gouvernants. Quand ils font des actions critiquables, il est normal de les critiquer. Mais quand ils font preuve de compétence aussi dans les missions à eux confiées, il serait bien de le leur reconnaître et les en féliciter. Cela les encourage.
    Leur projet pour une stratégie de pouvoir transformer sur place le coton malien, va non seulement créer des emplois sur place ( comme le dit l’Auteur de l’article ) mais va aussi contribuer à diminuer les tentations des jeunes à émigrer. Bravo à eux.

  2. ” …Les responsables du secteur ainsi que le gouvernement réfléchiraient sérieusement à une stratégie de pouvoir transformer sur place le coton malien. Un tel avantage est énorme. Non seulement, cela permettrait de créer des emplois, mais aussi de vendre malien exportant ainsi notre savoir-faire qui ne manque pas de talent … ” … /// …
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    Comme l’on dit couramment ” il n’est jamais trop tard pour bien faire ” . Je pense que, c’est ce que nous devrions dire à ces Responsables, avec nos félicitations qu’ils méritent. La plupart du temps, nous ne faisons que critiquer nos Gouvernants. Quand ils font des actions critiquables, il est normal de les critiquer. Mais quand ils font preuve de compétence aussi dans les missions à eux confiées, il serait de le leur reconnaître et les en féliciter. Cela les encourage.
    Leur projet pour une stratégie de pouvoir transformer sur place le coton malien, va non seulement créer des emplois sur place ( comme le dit l’Auteur de l’article ) mais va aussi contribuer à diminuer les tentations des jeunes à émigrer. Bravo à eux.

  3. Malheur, c’est maintenant qu’on pense à transformer notre coton sur place depuis l’indépendance. Comme une malédiction, on ne fait que exporter nos matières premières, les autres transforment crées de la valeur ajoutée et revient nous le revendre en friperie. Oui, car du tissu vrai coton, on ne peu pas l’acheter neuf.
    Du coton brut de la CMDT à la chemise il y a au moins trois secteurs industriels, la filature, le tissage, la confection. Dire que le coton c’est tout un complexe industriel. Le chômage ici, c’est nos dirigeant, les paysans ont toujours fait leur part de boulot.

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