Une subvention exceptionnelle de l’Etat de 35 milliards de F permet une augmentation du prix du Kg du coton qui passe de 2015 F à 250 F depuis le dimanche 7 juin. Une augmentation consentie par le gouvernement après une rencontre entre le Premier ministre et les différents acteurs.
Depuis le dimanche dernier, les mécontents de la filière coton semblent se dégonfler. Un accord d’augmentation du prix du kg a été signé à l’issue d’une rencontre entre le Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances, Dr. Boubou Cissé, la Société coopérative des producteurs de coton (S-CPC), les représentants des quatre syndicats de la filière coton, ceux de la CMDT, de l’OHVN et des députés élus dans la zone cotonnière.
L’accord fixe désormais le prix d’achat de base pour la campagne 2020/2021 du coton 1er choix à 200 F/kg, le 2e choix à 175 F/kg. Ce prix de base est soutenu par une subvention exceptionnelle de 35 milliards de nos francs. Ce qui crée un bonus de 50 F sur le prix de base soit 250 F/kg le 1er choix et 225 F CFA/kg le 2e choix. Par contre, le prix des engrais passe de 11 660 F CFA le sac à 18 405 F CFA.
La baisse vertigineuse du prix du kg du coton à 215 F CFA était depuis la semaine dernière la principale pomme de discorde entre la Compagnie malienne de développement des textiles (CMDT) et les cultivateurs de coton. Partout où il est passé, le PDG de la CMDT, Pr. Baba Berthé aidé par sa collègue, la directrice adjointe de l’Office de la Haute Vallée du Niger (OHVN), Mme Diallo Mah Koné n’avait pas pu convaincre les cotonculteurs sur cette décision jugée par eux “unilatérale et contre les intérêts” des paysans confrontés aussi à la montée du prix des engrais. Malgré les explications du Pr. Berthé relatives à la baisse des cours mondiaux de l’or blanc ayant eu des effets collatéraux sur le prix du coton au Mali, certains paysans avaient menacé de boycotter la culture de cette matière première pendant la présente campagne agricole.
Pour la campagne agricole 2020/2021, la CMDT planche sur 820 000 tonnes de coton graine un peu plus que l’année dernière (700 000 tonnes) avec un bond de 6,6 % où le Mali était classé 2e plus gros producteur d’Afrique subsaharienne, juste derrière le Bénin avec 714 000 tonnes.
Abdrahamane Dicko