Au sortir des travaux de la 83ème session du conseil d’administration de la Compagnie Malienne pour le Développement des Textiles, le Président Directeur Général, Professeur Baba Berthé a accordé une interview à la presse , dans laquelle il indique les principales décisions prises par les Administrateurs.
Le Pouce : Mr le PDG, que peut- on retenir de ce conseil d’administration de la CMDT ?
Baba Berthé : En réalité, c’est un conseil d’administration qui statue principalement sur les états financiers de l’exercice 2016. Evidemment, à côté, il y a eu un certain nombre de recommandations qui ont été faites. Je tiens à faire remarquer, que le rapport de l’auditeur externe, le rapport du commissaire au compte, le rapport du directeur financier et comptable de la CMDT ont été présentés et sur lesquels, il y a eu beaucoup de questions. Ces questions nous ont permis de décortiquer l’ensemble de la documentation. De ce point de vue, on peut signaler qu’il ya une situation à laquelle il faut être attentif. C’est que les charges de l’année 2015-2016 ont affecté les documents financiers de sorte que, nous avons eus pour l’exercice 2016, un chiffre d’affaires qui s’élève à 216 milliards 600 millions de FCFA à peu près. Nous avons également un total bilan qui s’élève à environ 213 milliards100 millions de FCFA ; avec un différentiel de résultat net qui fait à peu près milliards 100 millions. Comparé à l’exercice 2015 dont le résultat net était de 7 milliards, on peut dire qu’il y a une régression. Evidemment, de ce point de vue, c’est qu’il y a eu un certain nombre d’engagements pour lesquels les administrateurs ont fait des recommandations allant dans le sens de la maîtrise des charges. Je pense qu’il est bien que nous en tenions compte, si nous voulons absolument faire de la CMDT une entreprise moderne ».
Le Pouce: Quelle est la production de 2016 et quels sont les objectifs pour 2017 ?
Baba Berthé, « On est dans le cadre d’un exercice budgétaire. On examine le fonctionnement de la structure sur le plan financier pendant un an. Or les campagnes s’interpénètrent. Les campagnes sont à cheval sur deux exercices budgétaires. C’est pour cela qu’il ne faut pas considérer que ce résultat est celui d’une seule campagne. De ce point de vue, moi je pense que c’est un exercice que nous avons fait. Mais pour nos objectifs de 2017, c’est que nous tiendrons compte des observations, des recommandations, des critiques qui ont été formulées par les administrateurs. Notre objectif principal sur cette question reste la maîtrise des dépenses, la maîtrise des circuits de dépenses de la CMDT. Il faut cela. Nous avons beau faire des efforts pour atteindre des performances, on aura des records de production en matière d’égrenage. Si nous n’assainissons pas le circuit des dépenses, la CMDT ne peut prospérer. Sans cela la CMDT ne peut être un outil de lutte contre la pauvreté. Or aujourd’hui, c’est cet exercice auquel nous voulons nous atteler. Pour la confiance qui a été placée à ma modeste personne, c’est de continuer à travailler auprès des paysans et l’ensemble des fournisseurs pour leur expliquer qu’il ya une méthode qui permet de satisfaire , à la fois la CMDT, l’Etat, les producteurs et les fournisseurs ».
Propos recueillis par Tiémoko Traoré