Pr Baba Berthé, Pdg de la CMDT : « La part de la transformation de notre fibre atteint à peine 2 à 3% ».

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L’organisation mondiale du commerce basée à Genève en Suisse a abrité le 07 Octobre 2019, la journée mondiale du coton. Une forte délégation de la compagnie malienne pour le développement du textile (CMDT) conduite par le Pr BABA Berthé, PDG du groupe CMDT a pris part à cette journée à l’initiative du Benin, Burkina Faso, Mali et Tchad. Baba Berthé nous parle de la journée et des activités.

Quel est l’intérêt d’une telle journée pour la CMDT ?

Pr BABA Berthé : « Avant d’être à Genève, nous avons assisté à plusieurs segments de la mission qui en comportait plusieurs. Le premier segment est celui qui a eu lieu à Deauville. C’est une réunion statutaire de l’association française de coton. C’est une réunion annuelle. Chaque année, au mois d’octobre, l’ensemble des acteurs de la filière se retrouve pour discuter d’un certain nombre de problématique, regarder les tendances du marché mondial du coton. C’est une séquence qui s’est très bien passée et qui a pris fin le 3 octobre. La CMDT est membre du conseil d’administration de la COPACO, la compagnie française pour le coton qui a pris le relais de DAGRIS. Nous avons assisté à ce conseil et celui de la société en charge des équipements utilisés dans la production du coton et accessoires. Nous avons assisté à ces deux conseils pour ensuite nous rendre à Genève. Genève, c’était une première qui voulait faire connaitre le coton, ramener le coton et faire connaitre le coton en tant que produit stratégique mondiale, faire aussi connaitre les acteurs de cette filière. Cet exercice, initialement devait être placé sous la haute présidence du chef d’Etat du Mali, SEM Ibrahim Boubacar Kéita. Malheureusement, pour des raisons liées à la situation intérieure, le président de la république n’a pas pu faire le déplacement. Je dois avouer que nous étions là-bas pour accompagner le président de la république, le ministre de l’agriculture, le ministre du commerce et de l’industrie. C’est une séquence qui a bien reçu d’autant que la CMDT avait sponsorisé une partie qui consistait à faire un défilé de modes des produits du coton du Mali, du Tchad, du Benin, du Burkina Faso. La séquence a été sublime. On a vu comment tout ce qu’on pouvait faire du coton. Malheureusement, c’est à une échelle assez réduite. Quand vous prenez chacun de nos pays, la part de la transformation de notre fibre atteint à peine 2 à 3%. C’était une séquence pour montrer que tout le beau travail qui était fait en Afrique sur le coton et ce que l’on pouvait faire aussi, on l’a expliqué le volet industriel, il faut le transformer. Il fallait expliquer à l’ensemble des acteurs ce qui constitue les contraintes de notre filière. Ce qui nous a conduits à examiner la problématique des rendements en Afrique, la problématique des soutiens internes que certains pays développés accordent à leurs cotonculteurs.

En termes de retombées pour le Mali, que dire ?

Pr BABA Berthé : « La retombée n’est pas immédiate pour ce qui concerne et l’AFCOT et la journée mondiale du coton ».

 la CMDT projette de réaliser 800mille tonnes de coton graine. Ce projet est-il à l’ordre du jour ?

Pr BABA Berthé :« EH oui, nous avons pris toutes les mesures pour atteindre ce niveau de production. Si vous regarder les commandes que nous avons faites depuis le début de l’année et qu’on a ajusté au fur et à mesure, évidemment nous espérons aller aux 800mille tonnes. Pour le moment nous n’avons pas les résultats du comptage ».

Entretien réalisé par

Tiémoko Traoré source Le Pouce

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2 COMMENTAIRES

  1. Il y a une grande valeur ajoutee a attendre de la culture du coton du Mali et de la production de 800,000 tonnes de coton graine.Les vieux pays tels que l’Angleterre ont commence leur industrialisation par le secteur coton importe/filature /tissage.A mon avis ,il faut mettre en place toute une strategie orientee vers la transformation du coton au Mali.Cela exige a diversifier nos relations d’affaires avec les pays qui sont specialises dans les activites de transformetions du coton et qui constituent des marches potentiels pour les produits des filieres du coton :Je pense a la Chine, a l’Inde, a l’Ethiopie ,et d’autres pays a explorer.Nos entrepreneurs/Industriels doivent nouer des relations avec les orgaqnisations industrielles de ces pays,par les Ambassades de ces pays a Bamako /Section industrielle et commerciale,pour entreprendre des voyages d’affaires visant a creer au Mali des societes d’economie mixte en partenariat avec les groupes industriels impliques dans la transformation du coton ou encore participer aux foires dans ces pays. La Chine ,par exemple,finance de tels projets industriels conjoints.L’Inde produit des tissus en coton de qualite .Encore faut-il connaitre le gout des femmes Indiennes.Les tissus Ethiopiens sont tres beaux de par leur tissage et leur couleur et interesseraient les femmes Maliennes.Le basin produit entre la frontiere Suisse/Autriche et qui represente un tres grand marche au Mali et toute l’Afrique pre-saharienne est-il maintenant tisse au Mali ou ailleurs en Afrique de l’Ouest.Il serait temps de contacter les divers fabriquants de basin pour identifier un de ces fabricants qui accepterait de s’implanter au Mali et lui donner des avantages importants par rapport aux usines installees en Suisse ou Autriche.

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