Une campagne exceptionnelle, situation exceptionnelle. Le Mali caracole en tête des producteurs de l’or blanc. Mais les sanctions imposées par la Cédéao, notamment la fermeture des frontières avaient fait peser de gros risques sur l’exportation du coton brut. Une solution de contournement est trouvée. L’exportation des 98% de la production – seulement 2% sont transformés sur place – se fait via le port de Nouakchott. Les premières balles expédiées sur ce corridor sont arrivées lundi à Gogui, ville frontalière du Mali, en présence des ministres des Transports, de l’Agriculture, du vice-président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali, du Directeur général des douanes, du PDG de la CMDT, du président du Conseil malien des transporteurs routiers et des responsables du Conseil malien des chargeurs.
Seulement un tiers de la récolte de cette campagne avait déjà été exporté avant que ne tombent les sanctions. Que va-t-il advenir du reste ? Le stockage de cette production fera immanquablement chuter les cours de la prochaine saison et menacera les finances de la CMDT. Le coton est un secteur économique vital pour le Mali qui contribue à 15% du PIB. Mais le pays n’a jamais réussi à mettre sur pied une filière, tant les obstacles sont nombreux, à l’issue d’une excellente campagne cotonnière.
Cette récolte exception estimée à quelque 800.000 tonnes contraste avec celle de l’année dernière marquée par un boycott de la culture. La saison passée, l’immense majorité des cotonculteurs s’était détournée du coton au profit du mil, du maïs ou du soja parce que le prix au producteur fixé par avance était jugé trop bas. Pour la présente campagne, le prix d’achat é fixé à 280 francs CFA le kilo a poussé les agriculteurs à semer 795 000 hectares de cotonniers, contre 160 000 l’an dernier.
98% exporte! minable 2% transforme sur place. On peut beaucoup mieux faire que ca!
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