Sikasso, une région à vocation de culture de coton traverse aujourd’hui une crise économique. Cela à cause de la non culture du coton, lors de la campagne dernière sur l’instruction du Syndicat des producteurs du coton.
Tout est parti de la fixation du prix du coton et des intrants agricoles par le Gouvernement. Les producteurs avaient, à l’époque estimée ce prix ne les arrangeait pas. Le prix du sac d’engrais avait passé de 12500F à 15 000F voire plus.
Pendant ce temps, le Gouvernement ramenait le prix du kilogramme de coton à 200F le kg au lieu de 250 F comme c’était le cas pendant la campagne agricole précédente à savoir celle 2019-2020. Ce sont tous ces facteurs qui avaient poussé les paysans à ne pas cultiver le coton.
Aujourd’hui le constat est amer dans la Cité verte du Kenedougou où le coton reste la seule source de revenus pour beaucoup de familles.
A titre de rappel, pour faire face aux dépenses de la famille, certains chefs de famille ne tardaient pas à s’endetter auprès des banques et des établissements de micro-finance et proposaient de rembourser la dette après la vente du coton. Compte tenu de la situation, ces banques et microfinance ont dérogé à la règle.
Du coup, une crise économique s’abbat aujourd’hui sur une région reconnue comme le poumon de l’économie malienne. Des commerçants de la ville de Sikasso ne cachent pas leur désarroi. Selon eux, les affaires ne marchent pas comme les années précédentes dans la Cité verte du Kenedougou.
Certains jeunes des villages ont préféré aller tenter leurs chances dans les mines artisanales. Ce qui constitue un danger pour l’avenir du Kenedougou.
Mais avec l’arrivée du nouveau PDG de la CMDT, Dr NangoDembelé les espoirs sont permis pour que les populations cultivent le coton pendant cette campagne 2021-2022.
En attendant les populations de Sikasso prennent leur souffrance en patience.
Seydou Diamoutené