Le Collectif ne décolère pas. C’est le moins que l’on puisse dire quand on sait qu’après la marche, il envisage de bloquer la commercialisation du coton. Du moins, s’il n’obtenait pas gain de cause.
Quels sont les objectifs de la marche du 30 octobre prochain ?
Nous organisons cette marche pour informer l’opinion nationale et internationale qu’au niveau de l’UN-SCPC, il y a de nombreux problèmes : nous demandons, d’abord, la suspension des activités et le renouvellement de l’actuel bureau illégal et illégitime de l’Union. Mis en place en 2007 son mandat de deux fois 3 ans est arrivé à son terme depuis 2013. Il est toujours là. Ensuite, nous voulons la dissolution de la commission des appels d’offres de l’Union. Enfin, nous exigeons le paiement des ristournes de la campagne agricole 2014- 2015. Pour justifier le non-paiement de ces ristournes, on nous a dit que la CMDT n’a pas fait de bénéfice alors qu’à la télévision, l’autre jour, le président de la CMDT affirme qu’un bénéfice 14, 5 milliards a été réalisé.
Pourquoi voulez-vous la dissolution de la commission des appels d’offres ?
Premièrement, parce que c’est cette commission, vous vous souvenez, qui a lancé l’appel d’offres ayant abouti la distribution de l’engrais frelatés aux agriculteurs. Deuxièmement, parce que cette commission est illégale pour la simple raison que les personnes qui la composent ne jouissent d’aucune légalité.
La loi coopérative, au cas où le mandat d’un bureau expire, ne prévoit-elle pas une période de transition et les modalités de sa gestion ?
Non ! La loi de 2001 qui régit le fonctionnement de l’UN- SCPC ne fait pas cas de cela. Il y est dit que le bureau de l’Union est élu pour un mandat de 3 ans, renouvelable une fois. En 2014, les autorités nous ont fait savoir que l’Union sera désormais régie par la loi OHADA et que le renouvellement des sociétés coopératives obéira à cette loi. Nous sommes au regret de constater que le renouvellement des dirigeants a commencé tout en haut. Ils ont renouvelé les instances de la Confédération nationale des producteurs de coton au lieu de commencer par celles des cellules de base. Au niveau des villages, des cercles, des régions pour en venir au niveau national, comme le dit la loi OHADA.
Au mois de mars dernier, vous dirigiez le comité qui a rencontré le président IBK. Il a promis, disiez-vous, de faire appliquer la loi. Qu’a-t-il fait, depuis ?
Bon ! Comme tu le dis, effectivement, nous avons été reçus par le Chef de l’Etat. Il avait promis de faire appliquer la loi. Il nous avait demandé de lui donner le temps pour voir tous les contours de l’affaire. Nous n’avons pas eu de suite, depuis.
Lors de la restitution de cette rencontre du Chef de l’Etat, vous affirmiez aux délégués venus de Sikasso, Fana, Kita et Koutiala que vous croyez au président IBK. C’est toujours le cas, maintenant ?
Bon ! Croire ou ne pas croire…. En tout cas, en tant que citoyens de ce pays nous utiliserons tous les moyens légaux à notre disposition pour que la loi soit appliquée.
Si après la marche, vous n’obtenez pas gain de cause. Quelle sera la prochaine étape ?
Si après la marche, nous n’obtenons pas de réaction favorable, la prochaine étape consistera à bloquer la campagne de commercialisation. Nous appellerons les producteurs à refuser de vendre le coton à la CMDT.
Le collectif est-il assez puissant pour une telle action ?
Bien sûr ! Nous avons plus de 70% des producteurs de coton avec nous.
Votre dernier mot?
Nous profitons de votre journal pour lancer un appel à tous les Maliens de bonne volonté pour qu’ils puissent nous aider à régler ce problème. Nous ne sommes pas contre une personne, mais contre un système.
Propos recueillis par Mamadou TOGOLA
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Merci monsieurs les cotonculteurs.
Votre coton vous appartient. Vous avez raison sur toute la ligne.
Bafotigui Diallo vous soutient
Bougic, ce sera mal connaitre celui qui etait au bout de la ligne au telephone. Lui et Bakary se connaissent de longue date et l’un sait ce que vaut l’autre. ce n’est pas une question de puissance mais d’ecoute au niveau du paysanat. Puisse Allah sauve l’agriculture des dents de ses prédateurs – Amen
ces genres de réactions ne sont pas étrangères dans le cadre de la filière coton, elles n’ont jamais eu d’effet. celle là également sera comme un coup d’épée dans l’eau de l’Océan atlantique de l’hyper-puissant en la personne de Bakary TOGOLA plus puissant que le président de la République dans sa République. La gestion de la filière coton ne peut pas être formalisée et tous ceux qui cherchent coute que coute à imprimer à cette filière une gestion légale et légitime, perdront leur temps. Il vaut mieux suivre la voie du vent que d’être contre. autrement dit mieux être Bakary que contre lui. C’est le conseil que vous donne.
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