Selon le président du Collectif, Gaoussou Sanogo, s’est tenue le 21 février 2015 à Bamako une réunion à l’issue de laquelle le Collectif des producteurs de coton, composé des délégués de quatre filiales, a fait des constats et recommandations. Il ressort de ces constats que depuis le mois de novembre 2014, les producteurs de coton ont attiré l’attention des autorités, par le biais du Collectif, sur l’illégalité des bureaux de la Confédération, des Fédérations et des Unions secteur mis en place par les membres de l’actuel bureau de l’Union nationale des sociétés coopératives des producteurs de coton du Mali (Un-Scpc), en changement en Confédération nationale des producteurs de coton, en conformité avec l’Acte uniforme de l’Ohada régissant les sociétés coopératives. Ces bureaux, a rappelé Gaoussou Sanogo, ont été mis en place, du sommet à la base, sans la moindre concertation des coopératives.
Il a indiqué que la protestation des producteurs a été présentée à l’opinion nationale, quand le président de l’Union des coopératives des producteurs de coton a fait le tour des zones cotonnières pour soutenir les bureaux mis en place. Aux dires du conférencier, c’est à cause de ces revendications légales et légitimes du Collectif des producteurs de coton que la Cmdt refuse d’évacuer le coton des organisations paysannes de Kita, au nom de l’Union, pour les affaiblir. «Notre revendication n’est autre que de mettre en place un bureau dans les règles de l’art, c’est-à-dire les Coopératives, les Unions de coopération, la Fédération pour finir par le bureau de la Confédération», a-t-il déclaré.
Avant de souligner que le Collectif avait régulièrement informé les autorités de la situation, du caractère peu orthodoxe du bureau de la Confédération. En témoigne, selon le conférencier, l’envoi d’une lettre de protestation, le 23 novembre 2014, au ministre du Développement rural, au Premier ministre, à l’Assemblée nationale, à la Présidence de la République, à la Cmdt et à l’Un-Scpc, suivie aussi d’une autre lettre de relance, le 17 janvier 2015. «Aucune autorité n’a cherché à nous rencontrer pour prendre en main nos doléances», a regretté le président du Collectif.
Le Collectif assure par ailleurs que «toute fixation de prix de coton graine, notamment celle de la campagne 2015-2016 qui serait intervenue entre l’actuel bureau et toute autre structure, n’engage nullement les producteurs de coton de ces quatre filiales». Il recommande également d’entreprendre une tournée d’information et de sensibilisation des producteurs suivant un chronogramme calé entre le 10 et le 20 mars 2015.
Diango COULIBALY