BAMAKO, 17 déc 2007 – Le processus de privatisation de la Compagnie malienne pour le développement du textile (CMDT), acteur-clé de la filière coton au Mali, est entré dans "sa phase active", a indiqué lundi un responsable syndical de la société.
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rn"Après le conseil d”administration extraordinaire de la CMDT tenu ce week-end, aujourd”hui lundi, +formellement+, il y a quatre zones cotonnières au Mali contre une seule précédemment", a déclaré à l”AFP Diawara Zakariyaou, secrétaire-général de la section de la filière cotonnière affiliée à l”Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), principale centrale syndicale du pays. "Nous sommes dans la phase +active+ de la privatisation" de la CMDT, a-t-il ajouté. Le coton est après l”or la principale richesse de ce pays d”Afrique de l”ouest.
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rnSelon un document de la direction générale de la société dont l”AFP a obtenu une copie, un commissaire devrait dans deux mois produire un rapport "précis" sur chaque filiale et en déterminer le passif et l”actif. Dès la sortie de ce rapport, les quatre filiales deviendront autonomes dans 12 mois, en décembre 2009, après un lancement d”appel d”offres pour leur privatisation, selon le même document. Les informations sur le nouveau découpage de la CMDT ont été confirmées par la direction générale de la société.
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rnLes quatre nouvelles entités cotonnières sont Kita (ouest), Fana (centre), Bougouni-Sikasso (sud) et Koutiala-San (nord-est). Chacune de ces entités correspond à une filiale de la CMDT. Créée en 1974 par l”État malien, la CMDT assure l”ensemble des fonctions de production, d”égrenage et de commercialisation, mais aussi des activités de développement rural. Ex-fleuron de l”économie malienne, la CMDT traverse de graves difficultés financières.
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rnLa chute du dollar, monnaie de référence du coton, la baisse des cours mondiaux de ce produit, les subventions des cotonculteurs occidentaux mais aussi une mauvaise gestion de la filière sont à l”origine de ces difficultés, selon les spécialistes. La CMDT compte 1.616 travailleurs permanents et 2.593 saisonniers. Elle fait vivre directement deux millions de paysans, et indirectement cinq millions de personnes sur une population totale de 11 millions d”habitants.
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