Le PDG du Groupe CMDT face à la presse : «Nous avons pu reconquérir notre place de 1er pays africain producteur de coton»

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Très décontracté et surtout maîtrisant son sujet, le tout nouveau Président Directeur Général du Groupe CMDT, Salif Abdoulaye Cissoko, était face à la presse le jeudi, 9 août 2012. L’objectif était de faire le point des activités menées par la CMDT durant la campagne 2011-2012, ainsi que la situation actuelle de la campagne en cours (2012-2013).

Le PDG CMDT

De la production du coton graine à travers un système de production dit «système coton», en passant par la commercialisation des produits finis, c’est-à-dire la fibre et la graine de coton après une activité industrielle assurant l’approvisionnement des usines pour l’égrenage du coton graine, le PDG, Salif Abdoulaye Cissoko a fait une genèse du Groupe CMDT durant les dix dernières années.
Le Président Directeur Général du Groupe a rappelé que lors de la campagne 2003-2004, le Mali a réalisé une production agricole de 600 000 tonnes de coton graine. Mais, avec les problèmes de cours mondiaux, la filière s’était effondrée et la production malienne était tombée jusqu’à 200 000 tonnes de coton graine. Ainsi, durant dix ans, beaucoup d’actions ont été entreprises par l’Etat ainsi que des programmes de reformes de la filière coton au Mali, dira-t-il.
Face à cette situation et pour une meilleure relance de la production agricole (2011-2012), d’énormes réflexions et des campagnes d’informations de l’opinion nationale voire internationale sur les objectifs que le pays s’était fixés, avaient été menées par le Groupe CMDT. Aux dires du PDG du Groupe, ces réflexions ont conduit à la création d’une caution solidaire, basée sur un principe coopératif qui consiste à partager les risques entre tous les membres d’une coopérative et les bénéfices sont également partagés entre eux. Ceci répondait à un problème d’équité. Des gros producteurs qui avaient perdu beaucoup d’argent, ont été remis dans leurs droits. D’après le PDG, un des facteurs incitatif a été la révision du prix aux producteurs. Il est passé de 185 francs Cfa le kilo à 255 francs Cfa.
«Depuis le début des programmes de reforme, la participation des producteurs à tous les segments de la filière est un acquis très important pour le Groupe CMDT. Ce qui augurait d’un meilleur espoir en vue d’une bonne campagne 2011-2012», a déclaré le PDG du Groupe CMDT, Salif Abdoulaye Cissoko.
Selon le PDG de la CMDT, la confiance est plus que jamais établie entre son Groupe et les producteurs. La parfaite illustration, selon lui, est le paiement à bonne date des producteurs. «L’objectif pour la campagne 2011-2012 était de produire 600 000 tonnes de coton graine. Le Mali a produit 445 000 tonnes contre 243 582 tonnes en 2010-2011, soit une augmentation de plus de 80 %. Avec cet exploit, nous avons pu reconquérir notre place de 1er  pays africain producteur de coton, place qu’on avait perdue il y a environ une décennie», s’est réjoui le PDG du Groupe, Salif Abdoulaye Cissoko.
Autres satisfactions du premier responsable du Groupe : le paiement à bonne date de toute la production de coton de la campagne 2010-2011 ; l’augmentation du prix d’achat de base du coton passant de 185 FCFA à 255 FCFA/kg ; le maintien de la subvention du prix des intrants pour un montant de plus de 18 milliards FCFA et l’apurement des dettes internes des exploitations cotonnières pour plus de 3 milliards de FCFA. «Toutes les Sociétés Coopératives de Producteurs de Coton (SCPC) ont été payées avant le 20 mai 2012 ; donc, avant le démarrage des semis de la nouvelle campagne. Ceci traduit, une forte recommandation des rencontres CMDT », a-t-il expliqué.
Afin d’honorer ces engagements, il a été mobilisé auprès des Pools Bancaires environ 115 Milliards FCFA. Un complément de prix consécutif à l’évaluation finale de la campagne de l’ordre de 8.9 milliards FCFA a également été versé aux producteurs de coton, courant le mois d’août 2012.
Aussi, vis-à-vis des fournisseurs d’intrants, des Banques ainsi que des autres prestataires comme les transporteurs, les transitaires et les assurances, le Groupe CMDT a, selon son PDG, tenu tous ses engagements.
S’agissant de la production de céréales sèches, elle a été de 1 503 850 T contre 1 275 900 T en 2010-2011, soit une augmentation d’environ 18 %, dégageant ainsi un excédent très important après la couverture du besoin céréalier de la population de la zone cotonnière.
Pour ce qui concerne la production industrielle, le ramassage de la production coton graine auprès des coopératives  et l’approvisionnement correct des usines  passent par un programme d’entretien et/ou de réfection  des pistes rurales de la zone cotonnière.
Dans son intervention, le PDG a rappelé que le programme d’urgence CMDT a porté sur l’entretien de 2288 kms de route pour un montant de 364 320 000FCFA et le programme complémentaire en réfection des pistes a porté sur 6956 kms de route pour un montant  de 1 312 177 166 FCFA pour la zone CMDT et 246 215 000 FCFA pour la zone OHVN. Le niveau d’exécution de ces programmes est, selon lui, jugé très satisfaisant et a permis le ramassage du coton dans plus de six mille SCPC.
La qualité de la fibre produite a, quant à elle, été jugée satisfaisante. Le taux de grade a été de 86 % contre  76,6% la campagne précédente ; d’où un regain de confiance et de fidélité de la part des clients fibre de la CMDT.
Ces résultats engrangés par le Groupe CMDT durant la campagne 2011-2012 augure ainsi de meilleurs espoirs pour celle en cours.
Sous le signe de la consolidation des acquis
Le second volet de l’intervention de Salif Abdoulaye Cissoko, PDG du Groupe CMDT, a porté sur la situation de la campagne 2012-2013. «Les préparatifs pour 2012-2013 sont partis des acquis de la campagne précédente pour une couverture totale des besoins en moyens de production des producteurs, afin d’atteindre les objectifs de 500 000 tonnes de coton et 2 000 000 de tonnes de céréales sèches», a souligné le PDG Cissoko.
A l’exception de quelques zones où les dépassements des plans de campagne ont créé des besoins nouveaux et qui ont été traités au fur et à mesure, la livraison des intrants au titre de la campagne 2012-2013 a été bouclée et les besoins des producteurs du système coton ont été satisfaisants.
Selon Cissoko, la campagne agricole 2012-2013 a connu un démarrage assez satisfaisant sur le plan pluviométrique, car de la troisième décade du mois de mai jusqu’en fin juillet, la répartition des pluies dans le temps et dans l’espace a été globalement jugée satisfaisante.
Les superficies coton réalisées sont déjà de l’ordre de 547 822 ha contre 477 817 ha la campagne précédente. Quant aux céréales sèches, le recensement porte sur 1 321 807 ha contre 1 272 049 au compte de la campagne précédente. Les parcelles sont très bien tenues et aucune situation critique phytosanitaire n’a été signalée, a expliqué le PDG de la CMDT.
Globalement, la campagne agricole 2012-2013 a démarré dans des conditions pluviométriques favorables. Afin de maintenir cette cadence, le PDG du Groupe a insisté sur la proportion des semis précoces importants sur l’ensemble de la zone cotonnière du pays et une amélioration des rendements par rapport à 2011-2012. «Si la pluviométrie constatée actuellement se poursuit jusqu’à mi-octobre, l’espoir est permis quant à l’amélioration de la productivité et de la production du coton graine et des céréales sèches», a conclu Salif Abdoulaye Cissoko, PDG du Groupe CMDT.
Mamadou DIALLO «Mass»

Présentation de la CMDT

Statut et missions
Créée en 1974, la Compagnie Malienne pour le Développement des Textiles (CMDT) est une société anonyme d’économie mixte, chargée de gérer la filière de production cotonnière du Mali. Elle assure plusieurs missions :
°Le conseil agricole en direction des producteurs de coton ;
°La collecte, la commercialisation, l’égrenage du coton graine ;
°La vente de la fibre de coton à l’exportation et aux industries textiles maliennes ;
°La vente de la graine de coton.
Le capital de la société est de 7.983.340.000 de F CFA détenu par l’Etat malien et son partenaire français : GEOCOTON, ex-DAGRIS.
Organisation
La CMDT est gérée par un Conseil d’Administration composé de 9 membres, dont 8 pour l’Etat du Mali, et 1 pour GEOCOTON.
Il est dirigé par un Président Directeur Général, appuyé par 6 Directions Centrales et 5 Filiales (Sud.Sa, Nord Est.Sa, Centre .Sa et Ouest .Sa et une Officine de classement du coton dénommée l’OCC, qui est basée à Koutiala).
La société emploie 1108 agents permanents et environ 2500 travailleurs saisonniers pendant la campagne d’égrenage et de commercialisation.
Zone d’intervention
La CMDT intervient dans les terroirs situés au sud du fleuve Niger (le Cercle de Dioïla dans la Région de Koulikoro, les cercles de Barouéli, de Bla et de San dans la Région de Ségou et l’intégralité de la Région de Sikasso) et à l’Ouest dans le Cercle de Kita dans la Région de Kayes, sur une superficie de 134518 km2 regroupant 6345 villages et hameaux, abritant une population d’environ 3.400.000 habitants, soit 28% de la population nationale.
La zone regroupe les climats soudano-sahéliens, soudanais et guinéens. La saison des cultures correspond à la période pluvieuse de mi-mai à début octobre.
La production est assurée par des petites exploitations familiales au nombre de 175.000 exploitations (OP), cultivant en moyenne 10ha dont 3ha sont  réservés au coton (1/3), le reste est occupé par les céréales (maïs, mil, sorgho et riz pluvial) et les légumineuses (arachides, niébé).
Sur l’ensemble des exploitations agricoles, 86% possèdent du matériel de culture attelée. Les excédents monétaires nés de l’activité cotonnière ont permis la constitution d’un troupeau de bovins d’environ 2.200.000 têtes appartenant aux producteurs.
Le secteur coton au Mali
La culture du coton au Mali est pluviale, avec une production d’environ 400.000 tonnes de coton graine par an. L’encadrement de la production est assuré par deux structures : la CMDT pour les 95% de la production de l’Office de la Haute Vallée du Niger (OHVN) pour 5%. 83% des exploitations possèdent au moins un équipement complet d’attelage. Le système de production est basé sur le coton pour 1/3 des superficies, les céréales et autres cultures pour le reste. La zone cotonnière produit les 40% des céréales sèches du pays. La production de coton est en partie (99%) destinée à l’exportation.
Le secteur coton dispose de :
-17 usines d’égrenage de coton d’une capacité de 575.000 tonnes ;
-Un parc de 150 véhicules et engins de manutention ;
-3 unités industrielles de transformation de la fibre de coton :
COMATEX, BATEXCI et FITINA ;
-2 unités industrielles (HUICOMA, FAMAB) qui  assurent la transformation de la graine de coton huile, savon et aliment bétail.
L’importance du coton au Mali :
°Le coton est considéré au Mali comme un poumon de l’économie du pays.
°Il procure aux producteurs des revenus pour la satisfaction de leurs besoins monétaires et la sécurité alimentaire à travers de la production de céréales.
°Il soutient les activités des industries textiles et de trituration de la graine, des banques, des transporteurs, des fournisseurs de pièces détachées, d’intrants, de carburant et autres.
Transformation du coton au Mali :
° Au Mali, seulement 2 à 3% de la production nationale de coton fibre sont transformés par les industries textiles locales, soit environ 2895 tonnes sur 96 488  T en 2009/2010.
°L’essentiel de la transformation du coton graine à la fibre est fait par le processus d’égrenage du coton.
Activités : production du coton
Les activités de production du coton s’articulent autour de :
-La production et de la diffusion des semences ;
-L’approvisionnement en intrants agricoles ;
-La formation et l’encadrement des producteurs ;
-La commercialisation primaire du coton graine.
Menaces-risques sur le secteur coton
-Les politiques de subvention du coton de certains pays et leurs incidences sur les cours mondiaux ;
-La baisse continue du dollar face à l’euro, donc au franc CFA ;
-Une évolution trop défavorable du prix relatif du coton par rapport à celui des intrants ;
-L’accentuation des phénomènes de dégradation des sols et de perte de fertilité entraînant la baisse continue des rendements au champ.
Le projet de prévention de la contamination du coton
Démarrée en 2010, ce projet qui couvre trois pays, le Mali, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, est aujourd’hui à sa deuxième année d’existence.
Il a pour objectif global d’améliorer le revenu des petits producteurs de coton en renforçant le suivi de la chaîne de production coton graine et fibre propre et non contaminé
Objectifs spécifiques
-identifier, sensibiliser et former 11.500 producteurs de coton, dont 8.500 nouveaux et le personnel de l’encadrement.
-élaborer un programme qui favorise l’adoption volontaire des techniques de réduction de la contamination par 11.500 producteurs, y compris des mesures appropriées.
-s’assurer que le coton non contaminé est pris en charge et commercialisé pour bénéficier des avantages liés à son statut (prime sur le marché international).
Ce projet, intervient sur la totalité des secteurs de l’ancienne région CMDT de Sikasso.
Les opportunités offertes au secteur coton
Le secteur coton pourrait profiter des opportunités qui existent aujourd’hui et pour lesquelles le Mali dispose de réels avantages. Parmi ces opportunités, il faut mentionner.
-la création de segments de marché pour le coton biologique, car les systèmes de production au Mali sont de faibles consommateurs en intrants chimiques. Les recherches pour la lutte biologique y sont avancées et les producteurs ont déjà des pratiques adaptées (utilisation de la fumure organique, désherbage manuel, etc.) ;
-les expériences actuelles en matière de commerce équitable dans le domaine du coton peuvent constituer de réelles opportunités, car un marché pour ce type de produit se développe assez rapidement dans les pays riches et le Mali dispose de véritables atouts avec son agriculture familiale.
Le commerce équitable au coton :
Le commerce équitable est un partenariat commercial basé sur le dialogue, la transparence et le respect, qui vise plus d’équité dans le commerce international. C’est une initiative en faveur des petits producteurs et des travailleurs salariés des pays du sud, dont le développement économique et/ou social a été limité par les conditions défavorables du commerce. Il contribue au développement durable en proposant de meilleures conditions commerciales aux producteurs et en sécurisant leurs droits.
Le respect des exigences (standards), du Commerce Equitable permet aux producteurs organisés (groupements, coopératives, etc.), de bénéficier :
-d’un prix minimum garantie et d’une prime équitable devant servir aux investissements collectifs de l’organisation (construction de magasins de stockage, d’écoles, de sièges, de salles d’accouchement, forages, etc.)
Si en plus de la certification équitable, la production est biologique, le producteur bénéficie d’une sociale supplémentaire.
Quels en sont les impacts ?
-améliorer des conditions de travail des producteurs ;
-améliorer du niveau et du cadre de vie des producteurs, de leurs familles et de leurs communautés (régression de la pauvreté) à travers la construction d’écoles, de centre de santé, de magasins de stockages, etc.
-renforcement de la cohésion sociale et du  partenariat entre producteurs et la société cotonnière ;
-plus grande transparence dans la gestion des organisations paysannes ;
-développement durable ;
-engagement des partenaires (CMDT et producteurs) à améliorer la qualité du coton à travers la signature d’une charte qualité ;
-extension à d’autres zones des mesures d’amélioration de la qualité entreprise dans les villages commerce équitable.
Production de fibre de qualité
Aujourd’hui, la stratégie de la CMDT est de mettre l’accent sur la qualité du coton. De 63% de grades de tête en 2004-2005, la société a réalisé 93% de types de tête en 2008/2009.  La CMDT est engagée dans une démarche qualité pour l’obtention de la certification aux normes ISO 9001-version 2008.
Classement et commercialisation de la fibre
°le coton malien est classé en grade sur des standards locaux ou types de vente commerciaux en corrélation avec les standards africains et internationaux ;
°soie moyenne=1 1 :8ème ; (95,6%) ;
° Micronnaire =3, 8 à 4,4 ;
°La résistance, comprise entre 28 et 30g/tex est satisfaisante ;
°ces paramètres confortent le coton malien dans le créneau moyenne/longue soie ;
°Ainsi, plus de 85% du coton malien (entre Sarama et Kati) se situent généralement Good middling et middling.
Evolution de la qualité fibre
En année normale de production, le coton constitue le moteur de l’économie malienne, confirmé par les données statistiques suivantes :
Le coton est produit par 3,3 millions de personnes qui vivent directement de son revenu. Il fournit 45 à 124 milliards de francs CFA de revenus bruts au monde rural et représente 160 à 200 milliards de F CFA par an de recettes d’exportation (soit 30 à 45%) du total suivant les années.
Il produit 5 à 10 milliards de F CFA de taxes pour l’Etat (uniquement la CMDT). Il offre 1108 emplois permanents et 2500 temporaires directs au niveau de la société cotonnière.

Parcours du PDG, Salif Abdoulaye Cissoko
1989 : Intégration au Groupe CMDT en tant que chef de Zone à Tomian
1990 : Chef de zone à Zanguéna (secteur de Fana)
1991 : Adjoint au chef secteur de Dioïla
1992 : Chef secteur de Konobougou
1998 : Chef secteur de Nièna
2000 : Directeur chargé du suivi informatique des intrants
2002 : Inspecteur en inspection générale
2003 : Auditeur interne
2004 : Directeur régional à Sikasso
2009 : Directeur technique, chargé de la production agricole
Novembre 2009 : Directeur général adjoint du Groupe CMDT, de la relance des productions
2011-2012 : Président de la Commission Technique
2012-2013 : Président de la Commission chargée de l’amélioration des rendements
Depuis le 16 mai 2012 : Directeur Général du Groupe CMDT.
A remarquer que c’est la première fois que le poste de PDG est occupé par un pur technocrate n’ayant jamais occupé une fonction ministérielle.

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3 COMMENTAIRES

  1. ……….La faim gagne nos villes, nos villages et nos hameaux et continuez à pousser nos paysans à cultiver le coton au détriment des produits de premières nécessités. Ces mêmes paysans sont endettés chaque années tandis que vous, vous vous enrichissez tous les jours. Il faut réduire à moitié cette culture du coton afin d’augmenter la production du NIL,MAIS,FONIO,HARICOT,IGNAME, PATATES……..ça permettra de baisser le prix de ces produits. Notre coton ne profite qu’à l’occident et pas aux maliens.

  2. MERCI AU GOUVERMENENT CMD QUI N’A PAS OUBLIé LE FINANCEMENT DE LA CAMPAGNE AGRICOLE MALGRé LA CRISE ….LAISSONS LES CHIENS DU FDR ABOYER ET PASSONS A L’ESSENTIEL C’EST A DIRE LA MALI

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