Le PDG de la CMDT, Salif Abdoulaye sissoko à propos de la campagne 2012-2013 “Pour ce mois-ci, nous envisageons 30 milliards de FCFA pour le paiement du coton aux paysans”

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La Direction générale de la holding CMDT et les producteurs ont tenu la dernière, leur rencontre annuelle de commercialisation pour dresser le bilan de la campagne commerciale 2011-2012 et dégager les mesures à prendre pour la campagne  commerciale 2012-2013 qui vient de commencer. En effet, plusieurs usines de la compagnie ont démarré pour égrainer le coton. Pour cette nouvelle campagne l’ambition de la compagnie était d’atteindre 500 000 tonnes de coton graine et 2 millions de tonnes de céréalières sèches. Le PDG de la CMDT, Salif Abdoulaye Sissoko d’assurer que toutes les dispositions sont prises pour payer à temps tout le coton produit cette année.

Le PDG CMDT

La campagne cotonnière 2012-2013 marquera un tournant important dans la relance de la filière coton dans notre pays. Après avoir amorcé une courbe ascendante lors de la campagne écoulée, la Direction générale de la CMDT compte maintenir la dynamique. La présente rencontre annuelle tenue sous la présidence du PDG, Salif Abdoulaye Sissoko, a permis de dresser le bilan sans complaisance de la campagne 2011-2012 qui s’est soldée par une production de 445 000 tonnes de coton graine (contre 243 582 tonnes en 2010-2011, soit une augmentation de plus de 80%) et 1,5 million de tonnes de céréales sèches.

Les autres faits marquants de la campagne 2011-2012  ont été, entre autres, le paiement de toute la production de coton de la campagne 2011/12 avant la fin du mois de mai ; l’augmentation du prix d’achat de base du coton passant de 185 FCFA à 255 FCFA/kg ; le maintien de la subvention du prix des intrants pour un montant de plus de 18 milliards FCFA ; l’apurement des dettes internes des exploitations cotonnières pour plus de 3 milliards de FCFA. La qualité de la fibre produite n’est pas demeurée en reste, car le taux de grade de tête a été de 86 % contre 76,6% la campagne précédente, d’où un regain de confiance et de fidélité de la part des clients fibre de la CMDT. Avec les résultats de la campagne 2011-2012, certains analystes pensent que le Mali a retrouvé sa place de 1er producteur de coton de l’Afrique au sud du Sahara et devra le garder sans nul doute avec la production attendue pour la campagne 2012/2013.

Cependant, malgré la crise qu’a connue notre pays, la campagne commerciale 2011 – 2012 a été tenue jusqu’au bout. Tout le coton produit a été acheté et évacué et les producteurs payés à temps avec le versement des ristournes. Grace à cette bonne campagne commerciale, les paysans étaient très motivés cette année pour produire suffisamment de coton d’autant plus que les mesures d’accompagnement prises l’année dernière ont été  maintenues voire renforcées.

Si pour le moment, il est difficile de dire avec certitude la quantité de coton produit cette année, la CMDT n’a pas lésiné sur les moyens pour réussir la campagne de cette année. La situation politique et économique du pays n’a pas entravé la campagne cotonnière en cours. La CMDT a pu mobiliser quelque FCFA 60 milliards de FCFA pour financer les intrants et 140 milliards de FCFA auprès d’un pool bancaire avec comme chef de file la Banque développement du Mali (BDM-sa) pour le crédit de campagne. « C’est une bonne campagne, nous consolidons nos acquis » affirme Salif Abdoulaye Sissoko.

Le PDG de la Compagnie malienne pour les fibres textiles (CMDT) de souligner : “la campagne 2011-2012 a été une grosse campagne dont nous allons tirer le bilan, faire une analyse critique au plan de la production, industrielle et commerciale “. Pour la campagne commerciale 2012-2013, il a ajouté “ les activités ont démarré depuis trois jours (début de la semaine dernière) sur le terrain sur l’ensemble des zones, les premières virements sont effectifs. Donc je confirme aujourd’hui que tous les cotons disponibles seront payés à bonne date. Pour le mois de novembre déjà, nous envisageons un programme paiement de 30 milliards de FCFA. Nous pensons que la situation de notre pays aujourd’hui nous oblige à protéger l’excédent production céréalière, et il n’y a pas meilleur moyen de protéger cet excédent que de payer les producteurs de coton à temps “.

Youssouf CAMARA

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