Pour la campagne commerciale 2013-2014, l’interprofession de la filière coton a décidé de fixer le prix de la graine de coton à 100 000 FCFA par tonne contre 103 000 FCFA lors de la campagne écoulée. Ce montant devrait être reconduit suivant le mécanisme de fixation des prix du coton. Mais face aux difficultés que la fédération nationale des producteurs d’huile et d’aliment bétail a soulevé la CMDT et ses partenaires ont décidé de laisser tomber 3 000 FCFA sur la tonne. Ce qui va engendrer un manque à gagner de 600 millions de FCFA pour la filière. Malgré cet effort, la fédération exige de ramener le prix de la graine à 60 000 FCFA la tonne, ce qui va entraîner pour la filière une perte sèche de 8 milliards de FCFA dont 55% doivent revenir aux producteurs de coton.
La CMDT vient d’entamer la campagne commerciale 2013-2014 avec le démarrage du processus d’égrenage. Les premières usines ont démarré à Sikasso et Koutiala, elles seront suivies par Fana le lundi prochain et Kita bientôt. Cependant, on constate qu’avec la mauvaise pluviométrie enregistrée, la production va tourner autour de 480 000 tonnes de coton graine. Au niveau de la CMDT, son PDG, Abdoulaye Salif Cissoko souligne que toutes les dispositions sont prises pour que cette campagne commerciale puisse se dérouler dans les meilleures conditions.
Ainsi, la priorité sera accordée au paiement à temps des producteurs. Dans cette perspective, la direction générale de la CMDT reste confiante quant au partenariat avec le pool bancaire conduit par la BDM-SA. Le coût prévisionnel de la campagne commerciale est de 110 milliards de FCFA. Sur la période octobre – décembre 2013, la CDMT obtiendra un crédit anticipé de 30 milliards de FCFA, qui sera suivi plus tard our le crédit principal de 110 milliards de FCFA.
L’un des aspects importants de cette campagne qui fait grand bruit actuellement est le prix de la graine de coton vendue aux unités de productions de l’huile alimentaire et de l’aliment bétail. Depuis quelques années, la graine de coton entre dans le chiffre d’affaires de la CMDT donc est prise en compte lors de la fixation du prix d’achat du coton aux producteurs à travers un mécanisme déjà rodé en la matière.
Au mois d’avril 2013, à travers ce mécanisme, l’interprofession de la filière coton composée de la CMDT et des organisations professionnelles des producteurs et autres acteurs de la filière, avait fixé le prix d’achat du coton graine aux producteurs à 250 FCFA et le prix de la graine de coton en TTC à 103 000 FCFA la tonne, ce qui est la reconduction du prix de la campagne 2012-2013. Ce prix a été fixé en tenant compte de la campagne caractérisée par une baisse tendancielle du cours mondial et une volonté de relance de la filière.
La fédération nationale des producteurs d’huile et d’aliment bétail a alors rencontré le Directeur général de la CMDT pour lui faire part de certaines difficultés et lui demander une réduction du prix. Selon cette fédération, les unités de transformation sont confrontées à un problème de mévente à cause de la fraude, la contrefaçon et le coût de l’électricité. Très attentif aux préoccupations de son partenaire, l’interprofession a alors décidé de ramener le prix à 100 000 FCFA, soit une diminution de 3 000 FCFA. Cette réduction, dira le PDG de la CMDT, va entrainer un manque à gagner de 600 millions de FCFA pour la filière.
La fédération est montée au créneau pour exiger que le prix soit ramené à 60 000 FCFA, ce qui va entrainer un manque à gagner de 8 milliards de FCFA dont 55% doit revenir aux producteurs. Le PDG de la CMDT, se dit heureux et fier que la graine de coton soit transformée sur place en apportant de la valeur ajoutée, cependant, il estime que cela ne doit pas occulter la volonté de préserver les intérêts des producteurs qui sont les principaux acteurs de la filière coton.
“Nous sommes dans un système libéral des prix, malgré cela et malgré le fait que l’offre est très inférieure à la demande (230 000 tonnes de coton graine sur une capacité de 1 800 000) nous avons consenti cette réduction de 3 000 CFA. Toute autre réduction va entamer les revenus des producteurs. Or, on est dans une logique de relance de la filière, les paysans ont commencé la campagne avec une idée des prix, on ne peut pas revenir sur ça. Sinon, on est disposé à accompagner les industriels dans le cadre de la solidarité filière ” a expliqué M. Cissoko. Qui reste disposé à trouver avec les transformateurs un accord qui préserve les intérêts des producteurs de coton.
Youssouf CAMARA
Le prix de la graine de coton doit être 50 000 comme au Burkina
Le Mali doit se mettre dans un contexte UEMOA et les huiliers font beaucoup de valeurs ajoutées !!!
Mais est ce que CMDT peut imposer le prix de la fibre?
C’est le marche qui fixe les prix entre le vendeur et l’acheteur !!!
oui 3000 mais la graine n’est que 10% et le coton prend les 90% nos voisin burkinabé vienne nous concurrencé sur notre propre marché les mauritaniens traverse le mali pour acheté au Burkina les aliment bétails quel serra votre explication.
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