Le monde paysan en général et celui du coton en particulier fonde de l’espoir sur le nouveau Président Directeur Général en l’occurrence le Pr Mamadou Moustapha Diarra afin qu’il redresse l’une des plus grandes structures paysannes qu’est la CMDT. Il a été nommé à ce poste après le double limogeage du ministre de l’agriculture et du PDG de la CMDT. Sa tâche ne sera pas du tout aisée surtout quand on hérite d’une structure où la gestion fait l’objet de beaucoup de controverses. Il a certes un préjugé favorable du fait qu’il n’est pas de la boîte, donc n’appartenant pas à un clan, mais compte tenu de l’immensité des défis à relever, sa réussite ne pourra dépendre que de sa capacité à rassembler autour de lui toutes les compétences au-dedans comme au dehors de la boîte et à savoir manager ces ressources de qualité. Qui est le nouveau PDG de la CMDT ? Que faudrait-il faire pour éviter les pièges et relever les défis de la bonne gouvernance ?
C’est le lundi 5 Août 2024 que le nouveau PDG de la Compagnie Malienne du Développement des Textiles, CMDT, a officiellement pris fonctions, après une cérémonie de passation avec le PDG sortant à la veille. Dans ses propos à l’endroit de ses collaborateurs il dit accès sa gestion sur l’impartialité, la transparence, la performance, la responsabilité sociétale et environnementale. Il a également demandé aux travailleurs d’œuvrer pour la prospérité de la société au bénéfice de notre nation et aux femmes et aux hommes de la CMDT de cultiver des valeurs de transparence et de franchise.
Qui est le nouveau PDG de la CMDT ?
Originaire de Koulikoro, Mamadou Moustapha Diarra est Professeur de l’IPR/IFRA de Katibougou et de Ségou. Après son baccalauréat avec mention bien au lycée Askia Mohamed de Bamako, il a reçu une bourse d’excellence pour l’Ukraine où il a obtenu un master à l’Académie d’Aménagement Hydraulique en 1996. Mamadou Diarra a commencé à enseigner à l’IPR de Katibougou et s’est spécialisé dans la gestion des entreprises agricole, la gestion stratégique, l’économie des aménagements hydro-agricole et le montage des projets de développement rural. Sa biographie plaide largement en sa faveur et ne fait nullement de lui un novice dans le monde agricole. Mais comme dirait l’autre entre le curriculum Vitae et le management des hommes, le fossé est souvent grand, c’est pourquoi pour qu’il réussisse il lui faut plus la compétence technique.
Que faudrait-il faire pour éviter les pièges et relever les défis de la bonne gouvernance ?
Il faudrait que le nouveau PDG de la CMDT, avec une grande humilité, soit d’abord conscient de la délicatesse et de l’immensité des défis à relever. Que sa gestion soit accès sur un certain nombre de principes et des critères de choix, parmi les principes il y a entre autres la transparence, la rigueur, la redevabilité et surtout l’esprit de solidarité et l’exclusion de toute appartenance à un quelconque clan. Comme critères de choix il devra mettre l’accent sur la compétence, l’intégrité physique et morale, l’expérience dans le domaine. Aucune entreprise ne pourra prospérer et atteindre ses objectifs si elle n’observe pas ces critères. Nos sociétés et entreprises d’Etat vont généralement en faillite à cause de non observance de ces valeurs et principes indispensables pour la bonne marche de la boîte.
En somme, si le fait pour le PDG de la CMDT de n’être pas de la structure peut être un atout, puisqu’il n’appartiendrait à aucun clan, il lui faudrait plus que cet atout pour réussir. Le choix judicieux des cadres et leur bon management serait la clef de la réussite.
Youssouf Sissoko