La culture du coton au Mali: Enjeu et Problématique de la transformation locale du coton au Mali.

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Au Mali, la culture du coton est de nouveau leader en Afrique pour l'année 2017. Getty Images/DeAgostini

Adbelramane SY, Promoteur du Festival International de la Cotonnade et Président de l’Association des Jeunes pour la Valorisation du Coton donne ses impressions.
L’association des jeunes pour la valorisation du coton est une organisation juvénile créée en 2015. Elle milite pour la promotion et la valorisation  la culture du coton.
La transformation locale du coton est dans les travaux depuis les 10 dernières années. Chaque gouvernement fait de cette politique sa priorité  mais peine à  trouver les stratégies nécessaires pour sa concrétisation. Le Mali produit 100% le coton mais ne transforme  que 2% ce qui est vraiment  regrettable. Le plan UEMOA ou de la CÉDEAO a instruit à tous les Etats membres d’avoir une transformation locale à hauteur de 20 à  25 % pour augmenter la compétitivité économique.
Sur le plan de la production, le Mali est le leader en Afrique avec un taux record de 725.000T de coton graine soit un taux record de 105%. C’est le lieu pour moi de faciliter et d’encourager les organisations paysannes et la CMDT pour l’atteinte de ces objectifs.
Nous prenons d’abord le secteur de l’industrialisation du coton, ce secteur transforme 120% le coton à  travers la FENAPHAB (fédération nationale des producteurs d’huileries et d’aliments bétail). Cette fédération regroupe plus de 83 unités qui évoluent dans la transformation la graine de coton en HUILERIE,  aliments bétail, tourteaux, le savon etc…
La difficulté de ce secteur est que la matière première qui est la graine du coton produit ne suffise pas. Et cette fédération est obligée de faire exporter plus 200.000 T ou plus dans la sous-région (Burkina, Bénin, Tchad). Ce qui est un manque énorme à gagner.
Si nous prenons le secteur du textile, nous pouvons dire qu’il traverse des difficultés énormes.  Certes, des initiatives  ont été mise en place mais aucune concrétisation sérieuse n’a été développée. D’abord, la première difficulté est un problème d’accompagnement politique. Nos gouvernants qui doivent être les premiers ambassadeurs du consommé local, ne s’habillent presque pas avec nos produits locaux. Contrairement, au Burkina Faso ou le président de la république  et l’ensemble de son gouvernement, les députés à  l’Assemblée et tous les hautes cadres du pays s’habillent en cotonnade lors des rencontres nationales et internationales. Ce qui signifie une volonté  politique absolue. Au-delà de cet aspect, l’Etat a soutenu les acteurs Burkinabé en les facilitant l’accès aux crédits et des formations continues pour améliorer la qualité.
Par contre au Mali, l’Etat n’a pas mis en place un programme efficace ni un programme smart. Certes, les initiatives sont en place mais ne peuvent pas être concrétisé dans l’immédiat.
Nos entreprises qui évoluent dans le secteur du textile comme le COMATEX ou BATEX ne marchent que sur l’événementiel. Ils ont un problème de concurrence face à  l’afflux des produits chinois et indiens sur le marché local. Le Malien lambda ne consomme pas nos produits car beaucoup remarquent la qualité du produit fini qui n’est pas du tout appréciable.
A part quelques organisations comme le mobium (acteurs transformateurs artisanaux du coton biologique)  ou autres qui arrivent à  écouler leurs produits appréciés à  sa juste. C’est le lieu pour moi de féliciter surtout Mme Mariko de promo art, qui est une référence du domaine au Mali et Mme Dicko Marietou qui réside paris.
Les initiatives  sont là tant sur le plan public que privé  mais peinent à  démarrer.
Le secteur du coton est en pleine croissance sur le plan de l’emploi.  La plus grande société malienne est la CMDT qui emploie des milliers de jeunes de façon directes avec un contrat, d’autres avec de  l’emploi saisonniers  (recrutement temporaire). La transformation du coton la CMDT recrute également des centaines de milliers jeunes ruraux qui bénéficient des séries de formation pour être opérationnels. Ces chiffres varient entre huit mille (8.000) à neuf mille (9000) personnes pour des organisations comme le cas de la FENAPHAB.
D’autre part, l’artisanat textile n’est pas totalement bien organisé  pour que nous enregistrions des chiffres en termes d’emploi.  Mais d’après des enquêtes auprès de certains, une unité peut employer 8 à  30 personnes pour le processus du produit fini. Nous pouvons comprendre que cette filiale artisanale de textile se trouve partout sur le territoire national.
En effet, c’est un domaine dont en général, nous obtenons un chiffre de 6 millions d’acteurs qui évoluent dans le secteur. Le secteur qui emploie le plus au Mali.
Propos recueillis par Dognoume DIARRA

Le Salon International  de l’Industrie du Mali a pris fin le 21 avril.  La BNDA Mali a bien marqué sa présence. La Directrice commerciale et du Marketing, Mme Cissé Aichata Touré et le Directeur des Grandes Entreprises et des Institutionnels, M. Hamadoun Ousmane Bocoum ont multiplié des  contacts et échanges fructueux avec  des partenaires, clients et journalistes.

L’ŒIL DU PAON

 

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