Grand producteur de coton, le Mali a trouvé d’autres voies pour acheminer sa production à bon port. Sans Dakar et Abidjan qui étaient jusque-là les corridors privilégiés.
L’embargo imposé au Mali par la Cédéao depuis 2 mois environ a amené les autorités de la Transition à développer d’autres alternatives. Ainsi, suite à la fermeture des frontières avec le Sénégal et la Côte d’Ivoire dont le Mali n’a plus accès aux services portuaires, ce sont désormais les corridors Bamako-Nouakchott et Bamako-Conakry qui sont exploités. Dans ce cadre, un 1er convoi de 53 camions transportant 1600 tonnes de fibre de coton en partance pour le Port autonome de Nouakchott Port de l’Amitié (PAN PA) a été lancé par le ministre du Développement Rural Modibo Keïta accompagné du Président Directeur général de la CMDT Dr. Nango Dembélé.
Cette mise en route intervient après une mission de prospection et des visites diplomatiques pour baliser le terrain
Selon les responsables de la Compagnie malienne pour le Développement des Textiles, au regard du contexte actuel marqué par l’embargo et la fermeture des frontières des pays de l’espace Cédéao, ces deux ports constituent, d’une part, un véritable moyen de désengorgement des usines d’égrenage de la CMDT et, d’autre part, une assurance pour le respect strict des clauses relatives aux délais des contrats signés avec les clients fibre.
Alassane CISSOUMA