Bientôt, notre pays aura sa « Société malienne de filature (Somafil) » à travers la création de deux usines de transformation de son coton. L’une sera à Bamako et l’autre dans la capitale de l’or blanc, Koutiala. Le mérite revient au PDG de la Cmdt, Dr Nango Dembélé, qui a fait de ce projet son cheval de bataille.
Le protocole d’accord pour la construction de ces deux usines a été signé entre la République populaire de Chine à travers son ambassadeur, Chen Zhihong, et le patron de la Cmdt. C’était à la faveur d’une audience tenue à Koulouba sous la présidence du Président de la Transition, colonel Assimi Goïta, chef de l’Etat, vendredi dernier.
« La première unité sera installée à Koutiala avec une capacité de 20 000 tonnes coton fibre à transformer en filet. La deuxième unité sera installée à Bamako avec une capacité de 25 000 tonnes par an. Ce qui fait environ 45 000 tonnes de coton fibre », expliquait le Président-directeur général de la Compagnie malienne pour le développement des textiles (Cmdt), Dr Nango Dembélé.
« Le niveau de filature capte environ 30% de la valeur ajoutée de l’ensemble de la chaîne de valeur coton. Ce que nous perdons sur la vente de la fibre, à la filature, on le récupère en termes de plus-value en termes de marge bénéficiaire », a expliqué le patron de la Cmdt qui indique que « ce projet d’usines de filature est une bonne proposition technique pour la filière coton du Mali ».
En effet, dans le contrat, la Société malienne de filature (Somafil) disposera d’un capital de 200 millions de FCFA, dont 85% seront détenus par la Cmdt et 15% par le partenaire chinois, avec création d’un Conseil d’administration et tout ce qui est nécessaire au fonctionnement juridique de la société.
Déjà, une délégation comprenant une équipe technique des représentants du partenaire chinois, conduite par le PDG de la Cmdt, s’est rendue mercredi dernier sur le futur site de la Somafil de Koutiala qui sera installée sur une superficie de 50 hectares. Pour l’unité de Bamako, elle sera installée sur 70 hectares. Ces deux unités créeront 5000 emplois.
Pour l’Ambassadeur de la République populaire de Chine, Chen Zhihong, la coopération entre la Chine et le Mali est toujours fructueuse depuis 62 ans d’existence des relations diplomatiques entre nos deux pays.
« Avec cette délégation, notre coopération sera encore plus renforcée. Avec l’appui du Gouvernement malien, l’appui du Président de la Transition, je suis persuadé que cette coopération sera encore plus renforcée », se réjouissait-t-il.
En somme, l’initiative des autorités de la Transition de transformer sur place le coton malien est hautement salutaire car la production annuelle du pays s’élève à près de 700 000 tonnes de coton.
C’est donc dire que la culture du coton a de beaux jours devant elle, car la création de ces deux usines de filature est un grand facteur de stabilisation du prix du coton, sans compter les milliers d’emplois directs et indirects qui seront créés.
Notons que depuis plusieurs années de culture et d’exportation de coton brut, le Mali a toujours figuré parmi les plus gros producteurs de coton. Cependant, notre pays ne transforme que moins de 1% de sa production.
C’est dans ce contexte que le Mali et la Chine ont signé ce protocole d’accord pour l’installation de ces deux unités de filature, grâce au leadership du Président de la Transition, colonel Assimi Goïta, et sous la clairvoyance du PDG de la Cmdt, Dr Nango Dembélé. Un projet qui sera réalisé par la société Qingdao de la Chine, en collaboration avec la Compagnie malienne pour le développement des textiles.
Adama DAO