Après plusieurs années de chute de la production du coton, les autorités chargées de la gestion du secteur viennent de mettre en place des mesures incitatives pour amener les pays à investir de nouveau dans la culture de l’or blanc.. Au-delà du prix unitaire de vente fixé cette année à 175 FCFA, des bonifications sont également envisagées
Le coton est, après l’or, le deuxième produit d’exportation au Mali avec 187 milliards de francs CFA en 2004. Premier pays africain producteur de coton, le Mali est vulnérable aux fluctuations des cours de l’« or blanc » et est menacé par les subventions européennes et surtout américaines accordées aux producteurs occidentaux qui rendent le coton africain moins compétitif. Le Mali, avec d’autres pays comme le Burkina Faso ou le Tchad , demandent depuis quelques années la suppression de ces subventions injustes qui sont à l’origine de la chute de la production du Coton
Pour relancer la culture du coton dans notre pays, les autorités en charge du secteur du coton au Mali ont décidé de mettre en place des mesures incitatives pour encourager les producteurs agricoles à réinvestir dans le coton. Satisfait par cet engagement du gouvernement, le président de l’Assemblée permanente des chambres d’agricultures du Mali (APCAM), Bakary Togola, se réjouit de la fixation du prix unitaire de vente du coton à 175 FCFA le kilogramme, avec possibilité de bonification pour atteindre les 200 FCFA, après l’ensemble de la vente. Cette mesure concerne la campagne agricole 2010-2011, a-t-il précisé. Mieux, poursuit-il, contrairement aux précédentes campagnes, l’innovation de cette année est le paiement au comptant après le pesage. Aussi, l’Etat a subventionné les intrants agricoles de cette dernière campagne, en ramenant leur prix unitaire à 12.500 FCFA, a-t-il fait savoir.
A en croire toujours le président de l’APCAM, pour la campagne agricole passée, l’Etat avait tablé sur plus de 300.000 tonnes de coton, mais contre toute attente, notre pays a été victime de l’inondation ayant endommagé plus de 166000 hectares de coton , ce qui a du coup faussé les prévisions. Les nouvelles mesures, espère Bakary Togola, devront relancer la production du secteur du coton
Ben Dao
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