La Compagnie Malienne pour le Développement du Textile (CMDT), pour la période 2013/2018, dans le soucie de pallier au déficit de pluviométrie et aux sécheresses, prévoit une série de mesures qui accroitra sa production aussi bien en coton graine qu’en céréales sèches.
Plus de 3 millions de maliens vivent directement de la filière coton. L’accent sera mis sur l’accompagnement du gouvernement malien, dans le domaine de l’Agriculture en général et dans la filière coton en particulier.
En 2009/2010, la CMDT avait fait appel pour l’achat d’engrais aux producteurs à des banques étrangères, contrairement à ces trois dernières années, où le financement de la campagne cotonnière a été entièrement mobilisé par un groupe de banques locales. Une prouesse du géant malien du textile qui a misé sur la solidité du portefeuille financier des banques locales.
Durant les trois dernières campagnes, notre pays a enregistré une forte progression de sa production cotonnière, passant de 229 000 tonnes en 2009/2010 à 445 314 tonnes en 2011/2012. Elle s’est établie à 450 000 tonnes pour la campagne 2012/2013. Cette progression reste fragile malgré les efforts fournis dans l’approvisionnement correct en intrants subventionnés, l’augmentation du prix du coton graine aux producteurs et le paiement du coton à temps.
Les difficultés de nos jours demeurent : la mauvaise pluviométrie, la diversité des ravageurs, la baisse de la fertilité des sols, le faible taux de production et d’utilisation de la fumure organique, entre autres. Face à ces nombreux défis, les acteurs de la filière projettent de réaliser une progression moyenne de 70 000 tonnes par an à partir de 2013/2014 pour atteindre 80 000 tonnes en 2017/2018. Pour cela, les grands axes du quinquennat 2013-2018 sont : le développement de la production cotonnière et céréalière pour atteindre 800 000 tonnes de coton graine et 3 millions de tonnes de céréales sèches par an.
Il est prévu la réhabilitation et l’ouverture des pistes agricoles pour une évacuation efficiente des produits agricoles ; la remise en état de l’outil industriel ; une politique commerciale adaptée et la recherche de financement adaptés aux besoins d’investissement du programme.
La qualité du coton est la finalité de tous les efforts déployés par la société. Et afin de garder sa place de leader dans le giron des pays producteurs de coton africains, il est important que les nouvelles autorités maliennes jouent pleinement leur rôle d’accompagnateur auprès de la CMDT.
Ahmed M. Thiam
