Depuis quelques temps, la Compagnie Malienne pour le Développement des Textiles (CMDT) fait l’objet d’une vaste campagne de dénigrement à des niveaux insoupçonnés. Cette opinion, tapageusement entretenue par certains cadres pour des raisons inavouées, n’est que pure délation et du tape-à-l’œil. En effet, niant délibérément toute évidence, ces cadres, d’esprit illogique commentent dans tous les milieux que les difficultés actuelles de la CMDT sont dues à de la mauvaise gestion. Quelle ignominie !rn
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La Compagnie Malienne pour le Développement des Textiles (CMDT) est certes confrontée à des problèmes à l’image du coton. Qu’à cela ne tienne mais s’insurger contre des personnalités qui ont tout démontré et qui ont franchi toutes les étapes, c’est de l’égoïsme. Certain le font peut- être par ignorance, mais d’autres, expressément à des objectifs dont ils sont les seuls à connaître la portée. A l’antipode de cette interprétation de mauvais aloi, il n’est pas exagéré de rappeler que les filières africaines sont aujourd’hui fragilisées voire menacées par une crise qui se prolonge par la fragilité financière. Cette fragilité financière des filières africaines est due à un certain nombre de facteurs exogènes : dépression des cours internationaux, accentuée par l’effet dépressif qu’exercent sur les cours les subventions agricoles, notamment américaines, faiblesse du dollar face à l’euro et au franc CFA, coût élevé du pétrole et des produits dérivés, variations climatiques.
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Pour avoir du souffle et continuer l’activité, il n’y en a pas une seule qui ne vit pas aujourd’hui sous perfusion de l’aide du budget de l’Etat. L’exemple du Burkina Faso est patent. Alors, ne pas connaître que la CMDT croupit sous le joug des problèmes objectifs ci-dessus, consiste, à n’en pas douter, à avoir une vision étriquée de la situation actuelle de cette société, qui, jadis fut le fleuron de l’économie nationale. On oublie toujours d’en parler. Pourtant, elles sont spectaculaires les réussites.
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Dans cet océan d’obstacles, la CMDT apparaît parmi les autres filières africaines, comme un îlot de réussites au vu des résultats qu’elle engrange (elle est l’une des rares qui arrive à acheter, collecter, égrener tout le coton graine produit d’une même campagne auprès des producteurs, à exporter et à vendre toute la fibre produite, à approvisionner correctement les producteurs en moyens de production à hauteur de leurs besoins et à moindre coût). Ces résultats sont la résultante d’extraordinaires efforts conjugués de l’ensemble des acteurs de notre filière, notamment l’Etat, les producteurs et les travailleurs.
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Déplacer les problèmes actuels de la CMDT du vrai contexte environnemental n’est que pure offense à l’endroit de tous ces acteurs. Une telle opinion outrancière ne sert ni le pays, ni les acteurs de notre filière. Dans d’autres pays, à ce que nous sachions, les difficultés des sociétés cotonnières sont gérées dans un esprit de solidarité, réglées dans un cadre serein et organisé, cela à cause de l’importance économique et sociale que revêt le coton. Ceux qui prétendent donner une image beaucoup plus sombre à la gestion actuelle de la CMDT, et parfois loin de toute réalité, ou bien tout simplement qui relève de l’amalgame, doivent savoir raison garder. Ils sont invités à une analyse plus objective de la situation, sans passion, ni arrières pensées.
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C’est à ce seul titre qu’ils mettront les intérêts supérieurs de la Nation au-dessus des intérêts personnels égoïstes. Car, comme le dirait l’autre, autant « nul n’est prophète chez soi», autant « qui veut noyer son chien l’accuse de la rage ». Qu’Allah nous préserve !
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B. DABO
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