Le Mali, aujourd”hui, regorge malheureusement de ces cadres véreux, obligés de se mettre en branle pour la réélection du Général Candidat, aux seuls fins de bénéficier de son parapluie protecteur. Les conditions de vente, en gré à gré et plus que suspectes, de 40 0000 tonnes de coton à la société Dunavant SA, une société de droit suisse, spoliant en une baguette diabolique les cotonculteurs de la faramineuse somme de 2 117 500 000 (deux milliards cent dix sept millions cinq cent mille) de francs cfa, attesteraient-elles que Ousmane Amion Guindo, PDG de la cmdt, est bien de ceux-là ? Il lui sera bien difficile de convaincre qui que ce soit du contraire.rn
Nous sommes obligés d”aller avec ATT, sinon, nous allons avoir sur le dos l”administration, la sécurité d”Etat et la justice ! ". Cette phrase révoltante, désormais célèbre au Mali, provient de l”inénarrable Dioncounda Traoré, Président de l”ADP, alliance de partis divers s”étant jetés, corps, âmes et esprits, dans l”allégeance, plate et servile, au Président malien sortant, candidat à sa propre succession.
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Encore une bourde digne de Gaston la Gaffe, s”étaient dit les Maliens à l”époque, pensant à cette autre déclaration de son cru, qui dénote que l”Officier supérieur de l”armée malienne, Amadou Toumani Touré, par surcroît Chef de la garde présidentielle au moment des faits, est titulaire d”une des premières cartes de l”ADEMA Association, qu”il en était donc quasiment un membre fondateur ! Vous imaginez-vous la portée historique, la signification politique, et la qualification éthique, de cette assertion, du reste jamais démentie par le Général Président ?
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Hélas, le zèle avec lequel un certain nombre de cadres maliens s”investissent actuellement dans leur soutien au Général Candidat, au moment où la corruption, le détournement de deniers publics et l”impunité sont érigés comme jamais en méthode d”administration publique, semble bien indiquer que la première des citations de Dioncounda relève d”un banal constat : Le Mali, aujourd”hui, regorge malheureusement de ces cadres véreux, à l”instar de Tangara, l”ancien maire de Sikasso, obligés de se mettre en branle pour la réélection du Général Candidat, aux seuls fins de bénéficier de son parapluie protecteur. Les conditions de vente, en gré à gré et plus que suspectes, de 40 000 t de coton à la société Dunavant SA, une société de droit suisse, spoliant en une baguette diabolique les cotonculteurs de la faramineuse somme de 2 117 500 000 (deux milliards cent dix sept millions cinq cent mille) de francs cfa, attesteraient-elles que Ousmane Amion Guindo, PDG de la cmdt, est bien de ceux-là ? Il lui sera bien difficile de convaincre qui que ce soit du contraire.
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Les faits
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La cmdt vend le coton des cotonculteurs maliens selon deux techniques de vente, la vente par agent (le plus usité autrefois), d”une part, et d”autre part, la vente directe à des négociants. C”est ainsi que la COPACO, société de droit français, était l”agent attitré de la cmdt, à l”instar de l”ensemble des compagnies cotonnières ouest africaines. Le volume de coton qu”elle brassait lui permettait de s”acquitter de sa mission, avec une commission relativement faible, finalement.
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Toute la production était ainsi effectivement vendue, et bien vendue, surtout vendue à temps aux fins que ni les cotonculteurs, ni la société, ne puissent connaître de tensions de trésorerie, quelle que puisse être l”évolution des cours. Et ces ventes étaient opérées auprès des filatures, le plus souvent en quantités relativement faibles, 100 tonnes par ci, 200 tonnes par là, avec pour cibles premières les créneaux les plus porteurs, puisque rémunérés en proportion.
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Profitant d”une des crises de la filière cotonnière liée à la chute drastique des cours mondiaux, des revendications se sont faites jour au niveau de la cmdt, qui ont abouti à la mise en place d”une direction commerciale. Par voie de fait, la vente aux négociants, entièrement diligentée en interne, prit de l”ampleur ; avec aussi, hélas, son corollaire : les plus grands coups fourrés de l”histoire de la filière cotonnière malienne.
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L”on avait pensé un moment que cette propension à faire du n”importe quoi avec l”argent des cotonculteurs maliens avait été stoppée par l”arrestation et l”incarcération de Mahamar Maïga. Ce dernier, hissé à la tête de la cmdt en récompense de ses efforts de principal animateur de la campagne de ATT en Côte d”Ivoire en 2002, s”était fait remarquer par les plus grandes prévarications de l”histoire de la cmdt, bien que son record, triste record, semble aujourd”hui menacé par l”actuel PDG.
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Mais non ! Outre le fait que Mahamar, au bord de la dépression nerveuse, ait été immédiatement élargi dès qu”il menaça de se mettre à table (il disposait en effet de nombreuses cartes de visite avec au dos des instructions précises qui le " dédouanait "), le festival des brigands au col blanc a repris de plus belle, puisque désormais, l”impunité totale semblait être assurée à la direction de l”entreprise, dès que l”on savait qui "mouiller".
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Ainsi, violant les règles les plus élémentaires de gestion de toute société, a fortiori d”une société publique, Ousmane Amion Guindo prit sur lui, et sur lui seul, sans l”avis de son directeur commercial, envoyé expressément en mission d”un mois au Brésil pour que la transaction ne se passe pas en sa présence, en l”absence également du directeur des services administratifs et financiers de l”entreprise, permissionnaire, de vendre à Dunavant-SA, société de droit suisse, d”un coup, 40 00 tonnes de coton, soit 17% de la production attendue, en gré à gré !!!
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On aurait pu penser que, à prendre tant de liberté avec les procédures en la matière, il profitait d”une bonne opportunité à ne pas louper, d”une flambée passagère des cours par exemple, mais non : La vente se fit avec une décote de 55 Fcfa le kg sur le cours du jour, donc une remise privant l”entreprise de plus de deux milliards de francs. Alors même que, depuis novembre 2006 et contrairement aux affirmations du Général Candidat sur RFI, la production cotonnière n”est pas à ce jour payée aux cotonculteurs.
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Tout, dans cette vente, relève de l”opération crapuleuse :
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1. Outrepassant ses prérogatives, le PDG a agi seul. Les documents de vente, nous les détenons, ne sont, comme il se devrait, paraphés ni par le directeur commercial, ni par les services financiers de l”entreprise, ce qui aurait prouvé que les procédures normales de vente auront été respectées, au moins en apparence. Même le représentant de Dunavant à Bamako n”a pas été mis dans la confidence.
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2 . La cmdt vend au maximum 10 000 tonnes d”un coup. De surcroît une telle quantité appelle impérativement un appel d”offres. Ici, la cession porte sur quatre fois plus ; Et de plus, elle est réalisée de gré à gré ! Pas même un appel d”offre restreint !
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3. L”opération accorde une faveur exceptionnelle à un client de la cmdt, qui achète ainsi près du cinquième de la production malienne en dessous du cours, sans aucun frais de marketing.
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4. Tout le monde sait que la cmdt est tenue à bout de bras et sous perfusion par un pool bancaire composé d”un certain nombre d”établissements financiers, qui varient selon les années, mais dont le chef reste la BDM. En contrepartie, la cmdt est dans l”obligation de domicilier ses recettes sur ventes à l”exportation dans un compte bancaire spécial logé à la BDM ; ce qui permet à cette dernière de retenir les 80% de ces recettes, à répartir entre les autres banques du pool, au prorata de leurs engagements. Eh bien ! Notre PDG prit sur lui de domicilier cette transaction dans une autre banque que celle du pool ! Nous sommes, là également, en possession des documents du transfert.
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5. Le Bureau du Vérificateur Général avait un moment installé ses agents dans les locaux de la cmdt, pour tirer au clair cette affaire. Mais il a été sommé de plier bagages, au motif murmure-t-on dans l”entreprise, d”une injonction ferme venant de Koulouba, d”autant plus que le PDG avait auparavant déclaré : " Vous allez voir, je vais faire arrêter cette vérification ".Mais le séjour du BVG à la cmdt aura au moins servi à ceci : De nombreux cadres de l”entreprise, ulcérés de voir péricliter de la sorte ce merveilleux outil qu”a été la cmdt, forgée par Bouba Sy, développée et portée à son zénith par Drissa Kéïta, en ont profité pour porter à sa connaissance de nombreuses affaires toutes aussi sordides (nous avons en notre possession 3 de ces dossiers) . Pour qui connaît Sidi Sosso Diarra, le Vérificateur général, dont le professionnalisme et la rigueur sont, en tous points, comparables à ceux de son puîné, Cheikh Modibo Diarra, le navigateur planétaire, tous deux issus d”une des premières familles martyres de la lutte pour le pluralisme démocratique au Mali, donc patriotes dans l”âme, nul doute que, tôt ou tard, la vérité éclatera. Et les responsabilités situées.
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Mais Amadou Toumani Touré ne doit point attendre ce jour pour réagir. Il doit agir immédiatement. Sinon, toutes les interprétations seraient autorisées. Déjà, sa gestion de la Transition démocratique a été ternie par le scandale dit du Trésor, premier du genre dans l”histoire des finances publiques maliennes. Son mandat actuel, également, est émaillé de trop nombreuses saignées dans les caisses publiques (Affaires des exonérations, scandale du Programme de Vérification des Importations, Détournements de fonds à l”Office du Niger, banqueroute organisée de la Banque pour l”Habitat du Mali, etc..) se chiffrant chacune à plusieurs milliards de nos francs. Mais toutes, sans exception, se traduisant par une troublante impunité.
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Dans le cas d”espèces, les supputations vont bon train, tendant à trouver la justification de l”opération montée par le PDG de la cmdt dans sa participation à l”effort de campagne de son bienfaiteur de Président. Campagne qui, selon des avis d”experts, aurait nécessité la somme de cinq milliards de francs cfa, rien qu”en affiches, pagnes, tee shirts et moulins.
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Toumani Djime DIALLO – Ingénieur
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