La problématique de l’engrais cette année ne défraie pas seulement la chronique, elle alimente les débats et inquiétudes dans le milieu paysan. La conjoncture à l’international, la guerre en Ukraine et l’embargo de la Cedeao sur le Mali sont passées par là. Et, contrairement aux annonces d’oiseaux de mauvais augure, la campagne agricole 2022-2023, au niveau de la CMDT et de l’OHVN, suit son cours normal, avec à la clé des engrais conformes aux normes requises. C’est du moins la conclusion d’une analyse effectuée par le laboratoire de l’Institut d’économie rurale (IER) et réalisée à partir de 151 échantillons d’engrais (59 pour le complexe coton, 62 pour le complexe céréales et 30 pour l’urée).
Il ressort de ladite analyse que le taux de conformité est de 100% pour le complexe coton. Quant au complexe céréales, 98,5% des échantillons d’engrais analysés par le laboratoire de l’IER sont en phase avec les normes en vigueur. En ce qui concerne l’urée où un déficit d’azote a été constaté, 87,5% des échantillons d’engrais analysés sont conformes aux normes exigées.
La direction nationale de l’Agriculture en déduit, par conséquent, que «les résultats sont satisfaisants en termes de teneur en éléments nutritifs et d’état physique qui ne compromettent pas l’atteinte des objectifs de production agricole de la campagne».
Même satisfaction pour les paramètres physiques, dont il ressort une totale conformité des poids des sacs à la norme requise (règlement C/Reg.13/12/12) selon laquelle le poids du sac ne saurait être inférieur à 49,5 kg. Toujours en termes des conclusions de l’IER, l’étude de la répartition des différents grains d’un échantillon de granulats est également conforme aux normes en vigueur pour les trois types d’engrais contrôlés (complexe coton, complexe céréales et urée).
Amidou Keita