En vue d’améliorer les productions céréalières et cotonnières, les quote-parts du producteur ont été respectivement fixées à 14 000 francs CFA pour le sac de 50 kg d’engrais minéral et 3 000 FCFA pour l’engrais organique. Quant au prix du kilo du coton-graine premier choix, il a été porté à 295 FCFA, soit une augmentation de 10 Fcfa par rapport au cours de l’année derrière. Victimes d’inondations et des jassides, la nouvelle espèce d’insectes qui s’en est pris aux cotonniers, les producteurs de coton ont par ailleurs reçu une enveloppe de 9,938 milliards pour faire face aux crédits intrants sur les superficies perdues. L’affectation de 10% de la production de graine de coton aux huileries agréées pour l’alimentation du bétail et des bœufs de labour est également maintenue. Ainsi en a décidé le président de la Transition, Col Assimi Goita, lors de la 13e session ordinaire du Conseil supérieur de l’Agriculture (CSA), tenue le 5 juin 2023, dans la salle des banquets du Palais de Koulouba, sous le regard attentif des PDG de la Cmdt et de l’Office du Niger, respectivement Dr Nango Dembélé et Abdoul Kader Konaté. En présence également de Choguel Maiga et de plusieurs membres de son gouvernement – dont le ministre du Développement rural, Modibo Keïta, et le ministre commissaire à la sécurité alimentaire, Redouwane Ag Mohamed Ali, le colonel Goïta, après avoir évalué la campagne écoulée, donné les grandes orientations pour les actions futures, a fixé un cadre de suivi et d’évaluation des recommandations formulées. Et de saluer les résultats engrangés en dépit du défi sécuritaire, de l’embargo de la Cedeao ainsi que de l’attaque des jassides. En effet, par-delà les conséquences des sanctions de la CEDEAO, la campagne 2022 a été d’abord marquée par les coûts élevés des intrants et leur disponibilité tardive sur le territoire national et par l’invasion des ravageurs ayant détruit une partie conséquente de la production de coton. Néanmoins, les résultats sont globalement satisfaisants, s’est réjoui le chef de l’Etat en invitant le monde agricole à redoubler d’efforts et d’imagination pour faire face à certains défis de l’heure tels que le changement climatique, la faible mécanisation des systèmes de production, la baisse des rendements liée à l’insuffisance des pluies et la pauvreté des sols. Il a par ailleurs félicité les acteurs de la profession agricole ainsi que leurs partenaires nationaux et étrangers pour les résultats obtenus. Et chef de l’État de prévenir que le résultat obtenu, loin d’être un satisfecit, doit interpeler à plus d’efforts, de réflexion et d’innovation pour amorcer l’indépendance de notre pays du marché international des produits agricoles et assurer notre souveraineté alimentaire et nutritionnelle.
Tout en réitérant son engagement à doter le secteur du développement rural de ressources adéquates pour lui permettre de jouer le rôle qu’il lui revient dans le processus du développement, le Président de la Transition a formulé une série de recommandations au gouvernement : mobiliser les moyens financiers nécessaires pour l’opérationnalisation du programme spécial de promotion de certaines productions céréalières (riz, maïs, blé, pomme de terre) en vue de réduire notre dépendance vis-à-vis de l’extérieur et la poursuite cette année des subventions en faveur des producteurs de céréales et de coton, des éleveurs et des pisciculteurs pour améliorer leurs rendements, leurs productivités et leurs productions.
Amidou Keita