En avril 2013, les autorités maliennes tablaient sur 500 000 tonnes de coton graine, mais en octobre de la même année, ces prévisions ont été ramenées à 436 600 tonnes. Aujourd’hui, ces prévisions sont réalisées à 96,88 %.
Pour la campagne cotonnière 2013-2014, les premières prévisions de la Compagnie malienne pour le développement des textiles (CMDT) était de 500 000 tonnes. Ces premières prévisions ont été faites en avril 2013. Mais elles ont été revues à la baisse en octobre de la même année et fixées à 436 600 tonnes sur la base des superficies et la fructification des champs de coton en cette période.
Selon Ousmane N Traoré, conseiller agronomique à la CMDT, cette baisse s’explique par le fait que la saison des pluies s’est tardivement installée dans le pays. Les semis ont été faits en juillet alors que la période idéale est le 15 mai.
“En ce moment, on ne peut pas espérer sur une grande production”, déclare Ousmane N. Traoré. Notre interlocuteur ajoute qu’après l’analyse de la situation en octobre dernier, la CMDT (compagnie chargée de la commercialisation du coton au Mali) a établi un plan de commercialisation autour des 436 600 tonnes.
“C’est une méthode statistique qui est là à la CMDT et à la date du 18 mars 2014, on est à 423 000 tonnes transportées des coopératives vers les usines d’égrenage et la campagne continue”, dit-il.
Ce qui veut dire qu’on est aujourd’hui à 96,88% des prévisions révisées. Ousmane N. Traoré souligne qu’outre l’installation tardive de la saison pluvieuse, la culture du coton fait face à un problème de pauvreté des sols. Heureusement que le gouvernement actuel du président Ibrahim Boubacar Kéita est en train d’y faire face à travers la mise en place de la carte de fertilité des sols. Le gouvernement procède aussi à la correction de l’acidification des sols. Ousmane N. Traoré reconnait que ces actions vont nécessiter un gros investissement, mais il le faut.
De nos jours, le Mali se classe 2e producteur de coton sur le continent africain après le Burkina Faso. Pendant que le Mali a une production de 436 600 tonnes en 2013-2014, le Burkina Faso caracole en tête avec 500 000. Mais pour le conseiller agronomique de la CMDT, le Mali se bat pour récupérer la première place continentale. Déjà le plan de campagne arrêté pour 2014-2015 prévoit une production de 525 500 tonnes.
L’autre défi que le secteur coton va devoir relever, c’est la question de la plus-value. Sur les 436 600 tonnes de coton produit, seul 1 à 2 % est transformé sur place, le reste étant exporté. Pour Ousmane N Traoré, c’est un grand manque à gagner en termes d’emplois pour la jeunesse malienne.
Abdoulaye Diakité
