Après une année de boycott, les cotonculteurs maliens sont plus que jamais déterminés à redresser la barre pour la campagne agricole 2021. Cette nouvelle motivation tire sa source dans l’augmentation du prix d’achat du coton graine et la fourniture d’intrants à des prix raisonnables décidées par les autorités.
Les travaux pour la campagne agricole 2021 ont démarré dans les grandes zones de production cotonnière avec une nouvelle ambiance. Il s’agit, notamment, des zones de Sikasso, Koutiala, Yanfolila, Kita et Dioïla.
Cette augmentation des prix d’achat aux producteurs de coton graine pousse certains à dépasser, voire à doubler leurs nombres d’hectares habituels à exploiter. Des cultivateurs témoignent.
Oumar Traoré, paysan à Watarla, zone de Koutiala : « Cette année va être la plus productrice depuis dix ans si la pluie le permet. Ici, les gens ont largement montré leur volonté de cultiver le coton pour se rattraper de la crise de l’année dernière. Nous estimons que nous aurons suffisamment d’engrais et d’intrants aux prix annoncés par les autorités. Et, Dieu merci, pour ce début, les choses vont bien et on peut compter sur une récolte merveilleuse ».
S.M, agent de zone CMDT à Koutiala, estime que tout est bien parti pour cette année. « Pour moi, la CMDT peut vraiment espérer sur la réussite de cette campagne puisque, dans ma zone d’intervention, tout le monde est conscient qu’il faut énormément cultiver le coton pour sortir de la pauvreté. Tout est parfait pour le moment, on attend une bonne pluviométrie ».
Quant à L. D, paysan à Bla, les gens n’attendent qu’il y ait une bonne pluviométrie. « Il faut d’abord de bonnes pluies pour nous accompagner parce que la crise de l’année dernière a vite aggravé la pauvreté dans les zones cotonnières. Chez nous, elle a entrainé plusieurs exils forcés. Conscients de cela, nous voulons d’abord nous rattraper de nos dettes ».
En somme cette nouvelle campagne semble bien démarrer dans les grandes zones de production du coton et peut favoriser les paysans si les autorités honorent leur engagement concernant le prix du coton et celui de l’engrais. Le Mali peut espérer reconquérir la première place de producteur de coton en Afrique de l’ouest.
T.M. et Soumana Daou
(stagiaire)
Source : Plume Libre