Koutiala n’est plus seul, la plainte du PDG de la Compagnie malienne pour le développement des textiles (CMDT) contre les paysans et la mise en place du bureau illégal de l’UN-SCPC suscitent un mouvement de colère générale. Les producteurs cotonniers et vivriers dans la zone de Dioïla, Fana et dans l’Office de la Haute vallée du Niger (OHVN) de Ouéléssébougou sont mobilisés.
Les onze paysans dans la mire du Tribunal de première instance de Koutiala, notamment Mamadou Coulibaly et Sékou Coulibaly (Ouolobougou), Oumar Sanogo Sanga, Soumaïla Dembélé (Oundina), Sitan Coulibaly (Sirakélé), Dramane Traoré (Klé), Gaoussou Sango (Koniko), Drissa Coulibaly (Ngologninesso), Souleymane Koné, Napa Koné et Abou Koné (Konséguéla) bénéficient de l’union sacrée du monde agricole.
A la faveur d’une assemblée générale tenue en début de semaine, les producteurs cotonniers et vivriers dans la zone de Dioïla, Fana et dans l’Office de la Haute vallée du Niger de Ouéléssébougou ont fait le point de l’arrêt d’évacuation du coton graine dans les unités de transformation de la CMDT. Il a été constaté au cours de cette rencontre que la décision des responsables du collectif des producteurs de coton est suivie dans la 2e région.
Selon le secrétaire général du Syndicat de producteurs cotonniers et vivriers du Mali (Sycov), Djigui Madou Diarra, après avoir fait le constat de la décision des responsables du Collectif, les paysans des zones concernées ont exigé la dissolution du bureau de l’Union nationale des sociétés des coopératives de producteurs de coton (UN-SCPC), le refus de l’évacuation du coton graine vers les filiales de transformation et le paiement des ristournes de la campagne passée.
“Les paysans resteront mobiliser pour pacifiquement réclamer leur droit dans la légalité. L’acte du directeur de la CMDT est historique. Aucun directeur général, aucun PDG n’a convoqué un paysan devant la gendarmerie, encore moins devant un juge”, a-t-il souligné. Et de préciser que le coton des paysans est leur propriété privé.
“Personne ne peut nous retirer notre propriété. La CMDT devra faire face à sa responsabilité dans la mauvaise gestion de la crise actuelle que traverse la faîtière des producteurs de coton”, a-t-il fulminé, ajoutant que rien n’ébranlera la ferme volonté des producteurs à faire aboutir les revendications pour la bonne gouvernance de l’Union nationale des sociétés des coopératives de producteurs de coton (UN-SCPC).
“Les instructions des responsables du Collectif seront suivies à la lettre par les producteurs cotonniers et vivriers dans la zone de Dioïla, Fana et dans l’Office de la Haute vallée du Niger de Ouéléssébougou…”, a-t-il précisé.
Bréhima Sogoba