Bakary TOGOLA, président de l’APECAM : « cette affaire d’engrais frelaté est un combat entre fournisseurs»

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Bakary Togola : Un paysan modèle qui a fait ses preuves, victime d’une cabale
Bakary Togola dans son champ de coton

Prenant la parole pour planter le décor, Tièbilé Dramé dresse son réquisitoire. « Il y a de l’engrais frelaté dans notre pays. Que ceux qui tentent de convaincre les paysans du contraire fassent attention. Les recherches l’ont prouvé. Le chef de l’Etat l’a reconnu. Avant lui le ministre du Développement Rural Bokary Tréta aussi. Dans une lettre, en date du 21 mai 2015, dont nous avons copie, le président de l’APECAM demande aux fournisseurs de retirer l’engrais de mauvaise qualité distribué dans certaines régions », affirme Tièbilé Dramé.

D’autres preuves existent en la matière, poursuit le président du parti du bélier blanc. « nous avons aussi une copie de la lettre du ministre ivoirien de l’Agriculture à son homologue malien affirmant que « des opérateurs économiques véreux » ont fait rentrer sur le territoire malien de l’engrais de mauvaise qualité ». C’est à la lumière de tout ce qu’il affirme détenir comme preuve que le président du PARENA déclare : « le ministre du Développement Rural Bokary Tréta doit démissionner. Le président de l’APECAM, Bakary Togola doit démissionner».

A la barre Bakary Togola se défend. «La première parole que tu dois abandonner Tièbilé, c’est de dire que je dois démissionner. J’ai été élu par les paysans et seuls les paysans peuvent me demander de démissionner », indique-t-il. Et d’ajouter : « C’est nous qui avons eu cette idée de contrôler la qualité de l’engrais parce que les rendements baissent alors même que la loi d’orientation agricole charge des services du contrôle de la qualité des engrais. Les résultats ont prouvé certains engrais sont de mauvaise qualité. J’ai effectivement instruis que ces sacs d’engrais soient remplacés », affirme Bakary Togola, qui poursuit: « Aujourd’hui, cette affaire a été récupérée et dénaturée par des gens à des fins inavouées. C’est un combat entre seuls fournisseurs. Je ne suis pas un chercheur. Les chercheurs sont là, ils ne m’ont jamais dit que les engrais en question tuent les personnes et je ne crois pas que ce soit le cas», conclut Bakary Togola.

 

Mamadou TOGOLA

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