Baba Berthé, PDG du groupe CMDT : Mention particulière à l’usine de Kita

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Au terme de deux jours de mission dans la zone Cotonnière de Kita, autrement appelée filiale Ouest, le PDG de la CMDT –Holding, Professeur Baba Berthé a accordé une interview à la presse. Nous proposons ses impressions.

Au mois de novembre, je suis passé ici avec le ministre qui m’avait fait le plaisir de venir m’introduire auprès des différentes autorités et agents de la CMDT. Après cette étape, il était de mon devoir de revenir au contact et des producteurs et des agents de la CMDT. C’est chose faite depuis mardi. Nous sommes en train de nouer ce contact.  Nous sommes dans ce processus de dialogue avec les producteurs et avec le personnel de la CMDT.  Mardi avec les producteurs, nous nous sommes compris sur deux à trois choses.  La première, c’est  le problème du rendement à l’hectare.  Les terres de la zone CMDT sont devenues au fil des années, des  terres acides de sorte que le rendement à l’hectare dépasse à peine une tonne. Ce qui n’est pas bon. C’est la réflexion que nous avons menée et que nous sommes venus l’expliquer aux producteurs. L’IER a fait des études qui ont montré que ces terres qui sont acides, peuvent faire l’objet d’amendement. Ce qui contribuera à améliorer le rendement à l’Hectare à travers la technique du chaulage.   Aujourd’hui, nous avons sous les bras, une certaine quantité de  chaux. Il fallait expliquer aux producteurs que le chaulage est absolument nécessaire. Leur préoccupation, c’est par rapport au coût.  C’est vrai, nous l’admettons. Aujourd’hui, le coût de la chaux agricole est assez élevé. Nous nous ferons le devoir de remonter cette information au niveau de notre tutelle, au niveau des autorités compétences pour que l’on voit dans quelle mesure on peut améliorer l’accessibilité des  producteurs à la chaud agricole. Ça c’est le premier point.

Le deuxième point, se rapporte à la problématique de la qualité du coton. La qualité, c’est depuis le champ. La qualité, c’est dans les silos.  La qualité, c’est dans les usines. Lorsque nous avons le coton de qualité, nous avons de forte chance à avoir au sortir de l’usine de sortir avec beaucoup de grades de tête. Les grades de tête sont des variétés de coton qui se vendent bien.  Le prix est très élevé sur le marché international.  C’est pour ça, que nous avons abordé un certain nombre d’éléments.  Dans les champs au moment de la récolte, il faut savoir faire le tri.  Au niveau de la vente, il faudra faire la différence entre le coton de premier choix et le coton de deuxième choix. Si on parvenait à faire cet exercice, ça nous facile des choses. Si, vous mélangez 15% de coton de mauvaise qualité de deuxième choix à un coton de  premier choix, ça dégrade la qualité du coton. C’est pourquoi il est bien que nous continuons à discuter, à sensibiliser  les producteurs pour qu’ils fassent cet effort afin d’améliorer nos performances en termes de qualité. Une fois que le coton est dans les silos, il faut penser à le protéger contre tout ce qu’il y a  de cailloux et de  matière plastique. Cette action permet d’éviter la contamination du coton.

Enfin, troisième point que nous avons débattu avec les producteurs, c’est l’entente au sein de la famille des producteurs. Sans entente, nous ne pourrons rien faire. Dans la filiale ouest, nous n’avons pas relevé de problèmes majeurs qui nous laissent penser qu’il y a des fissures au sein de cette famille. C’est pour ça que nous voulons les saluer.  Mention particulière à l’usine de Kita. Kita, c’est du coton d’une excellente qualité au niveau de la production. Les producteurs ont fait du bon coton. Ils ont battu leur propre record.  Nous sommes à  peu près  à une production qui envoisine les 50.000 tonnes. Ce qui n’était jamais arrivé. A la sortie de l’usine, à l’heure où je parle nous avons un pourcentage de grades de tête qui dépassent les 90%. Il faudrait saluer les producteurs, les industriels, les agents de la CMDT et le personnel. Nous avons quelques problèmes qui sont d’ordres techniques. Quand, vous avez un encadrement technique qui dure trop longtemps à un poste, il y a des mauvaises habitudes qui s’installent.  C’est humain. Nous allons  discuter de sorte  à corriger progressivement cette façon d’être, cette façon de gérer pour que, de concert avec le  syndicat, sans donner l’impression aux uns et aux autres, de penser qu’une mutation est une sanction ou un règlement de compte. Nous avons discuté de leur présence et  leur disponibilité auprès des producteurs. Ce qui permet de faire avancer la cause de la CMDT, c’est ce qui permet d’avancer la cause du coton ».

Réalisé parTiémoko Traoré

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