97e session ordinaire du conseil d’administration de la CMDT : Les raisons du déficit budgétaire

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549,491 milliards de charge contre 372,691 en 2022. Ce sont des chiffres parmi tant qu’il ressort de la 97e session ordinaire de son Conseil d’administration de la Compagnie Malienne pour le Développement des Textiles (CMDT), qui s’est tenue dans les locaux de l’hôtel Laïco Amitie, le 1er février 2022. C’était sous la présidence de son Président-directeur général, Dr Nango Dembélé et en présence de l’ensemble des administrateurs.
Les débats et échanges entre administrateurs ont débouché sur l’adoption du budget 2023 après examen approfondi ainsi qu’à approbation du procès-verbal de la session précédente.
Ainsi, pour l’exercice 2023, le budget de la Holding s’élève en produits à 534,222 milliards de francs CFA contre 376,361 milliards en 2022, soit une hausse de 42%. Quant aux Charges, elles sont estimées à 549,491 milliards de francs CFA contre 372,691 milliards en 2022, soit une hausse de 47%, tandis que les investissements s’élèvent à 25,160 milliards contre 14,410 milliards en 2022. Il ressort enfin un déficit prévisionnel de 15,269 milliards de francs CFA, qui s’explique par la hausse des charges par rapport à l’exercice écoulée (47%) ainsi que par le transfert à la CMDT de la fonction d’approvisionnement des cotonculteurs en intrants, au regard des insuffisances du GIE et de l’ampleur des questions de gouvernance ayant contribué à détériorer le climat de confiance entre producteurs. Toutefois, rassure le PDG, « ce déficit sera comblé » grâce aux leviers dont dispose la CMDT. Dr Nango Dembélé en a profité pour faire le point de la campagne finissante, qui, faut-il rappeler, s’est déroulée dans un contexte très difficile tant au Mali que dans les autres pays producteurs de coton de la sous-région, notamment la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Togo, le Burkina Faso. Cette triste réalité est consécutive à l’invasion précoce des champs de coton par une nouvelle espèce de cicadelles connue sous le vocable « jassides » et qui a causé des dégâts considérables dans tous les pays, à l’exception du Bénin, du Cameroun et du Tchad. Aux jassides s’ajoutent les aléas climatiques que toute la sous-région, notamment le Mali, a dû affronter sous forme d’inondations d centaines d’hectares. Conséquence, selon le PDG de la CMDT, il faut s’attendre à une baisse drastique de la production par rapport à la campagne record où le Mali a réalisé une production d’au moins 777 000 tonnes de coton graine. En effet, sur une prévision initiale de 780 000 tonnes, la CMDT table désormais sur un résultat de 560 000 tonnes de coton graine, a annoncé le PDG tout en relativisant sur des chiffres susceptibles d’évoluer.

Quoi qu’il en soit, il n’y a pas péril en la demeure, contrairement aux annonces d’oiseaux de mauvais augure. Et pour cause, pendant que d’aucuns annoncent une production nette de 350 000 tonnes, à la date d’aujourd’hui, selon le PDG, le coton égrené dépasse les 360 000 sans compter que la campagne d’égrenage suit encore son cours. Et le PDG de rassurer les paysans sur les dispositions prises pour une meilleure campagne prochaine, tout en louant les efforts du gouvernement pour le sauvetage de la campagne écoulée contre les nuisances des nouveaux ravageurs à la fois dangereux pour le cotonnier que pour les cultures maraîchères.
Amidou Keita

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