49e conseil d’administration de la CMDT : Le déficit passe de plus de 43 milliards de FCFA en 2005 à près de 28 milliards de F CFA en 2006

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La 49ème session du conseil d”administration de la Compagnie malienne pour le développement des textiles (CMDT) a finalement eu lieu le lundi 23 juillet à l”hôtel Salam. Elle avait plusieurs points à l”ordre du jour dont l”examen des états financiers au titre de l”exercice 2006 qui fait ressortir un résultat net passé de – 43,714 milliards de FCFA en 2005 à – 27,992 milliards de FCFA en 2006.

Cette session ordinaire du conseil d”administration, qui a regroupé les administrateurs autour du PDG, Ousmane Amion Guindo, avait six points inscrits à l”ordre du jour : l”adoption du procès-verbal de la 48ème session tenue le 7 mars 2007, la présentation du rapport de gestion du Président – directeur général accompagné du rapport d”activités, l”arrêté des comptes pour l”exercice 2006, la présentation des rapports du commissaire aux comptes, l”adoption des projets d”ordre du jour de l”assemblée générale ordinaire et de l”assemblée générale extraordinaire, l”examen des documents soumis et la convocation et divers.

Le conseil d”administration, qui a examiné tous les points inscrits à son ordre du jour a arrêté les états financiers de la société pour l”exercice 2006, à un chiffre d”affaires de 181,468 milliards de FCFA, pour un résultat net de – 27,992 milliards de FCFA et un total bilan de 204,538 milliards de FCFA.

Ainsi, le résultat passe de – 43,714 milliards de FCFA en 2005 à – 27,992 milliards de FCFA en 2006.

Ce déficit est essentiellement dû à l”environnement dans lequel a évolué la société, marqué par la baisse drastique des cours du coton fibre pour la campagne 2005-2006 sur le marché international et la baisse du cours du dollar.

Le conseil a fait le point du déroulement de la campagne cotonnière 2006-2007. Sur une prévision de 580 000 tonnes de coton graine, la CMDT s”est contentée d”une récolte de 414 838 tonnes de coton graine. Cette production a été entièrement achetées aux paysans et égrenées grâce au financement du pool bancaire mixte sous la houlette de la BDM-SA. Cependant, des difficultés persistent dans le paiement des transporteurs qui ont assuré le transport du coton graine des champs aux usines d”égrenages et l”évacuation des balles de fibre des usines aux différents ports. Et c”est toujours, la BDM-SA qui a volé au secours de la société cotonnière en débloquant un milliard FCFA en deux tranches de 500 millions de FCFA chacun.

La Fédération nationale des transporteurs réclament toujours le réliquat de plus de deux milliards de FCFA dont le non paiement avant le début de la prochaine campagne de commercialisation risque de compromettre celle-ci. Les transporteurs étant confrontés à un problème d’argent pour éponger leurs dettes, réviser ou renouveler leur parc auto.

Si la production a chuté de façon drastique au cours de la campagne 2006-2007, malgré une bonne pluviométrie, les conditions de démarrage de la prochaine campagne 2007-2008 n”incitant pas à l”optimisme. Car la direction générale a déjà fait le constat des conditions difficiles de démarrage dues à l”installation tardive des pluies dans plusieurs zones cotonnières.

Youssouf CAMARA

Le Vérificateur général élit domicile à la CMDT

La présente session s”est tenue à un moment délicat de la vie de la société cotonnière caractérisé par un processus de solde déficitaire depuis plusieurs années. A la cette veille de sa privatisation prévue pour l’année prochaine, les comptes de la CMDT sont au rouge et la Direction générale passe par mille acrobaties pour payer les salaires des agents. Selon certaines sources, une bonne partie du personnel n”a pas encore reçu son salaire du mois de juin. Et la situation s”est compliquée avec l”arrivée du Vérificateur général dans la boîte. En effet, depuis près d”un mois, ses agents de Sidi Sosso Diarra passent au peigne fin la gestion de la CMDT.



Le prix du kilogramme de coton fixé à 170 FCFA au Bénin

Le coton sera acheté à 170 FCFA le kilogramme au producteur béninois au cours de la campagne 2007-2008, selon une décision du dernier conseil extraordinaire des ministres.

Selon le communiqué de cette réunion ministérielle dont la PANA a obtenu copie, le coton «1er choix» sera acheté à 170 FCFA/kg aux producteurs et le «2ème choix» à 120 FCFA/kg, tandis que le gouvernement a procédé à un réaménagement du coût des intrants agricoles, en vue d’aider les producteurs à réaliser des bénéfices substantiels.

Ainsi, l’engrais sera cédé au producteurs à 225 FCFA le kg et les insecticides à 4 000 FCFA le litre.

De 428.000 tonnes pour la campagne 2004-2005, la production cotonnière béninoise est retombée à 190.000 tonnes, puis à 250 000 tonnes au cours de la campagne écoulée, malgré les dispositions prises par les autorités pour atteindre la barre des 500 000 tonnes fixée au début de la campagne agricole.

Selon une étude récente, plusieurs années après le désengagement de l’Etat de la filière-coton, celle-ci est confrontée à de nombreuses difficultés, dont la mésentente entre les égreneurs sur la répartition du coton-graine, du fait d’une forte surcapacité d’égrenage (585.000 tonnes pour une production estimée à 350.000 tonnes), de même que le non-respect, par certains acteurs, des règles adoptées par l’interprofession.

Les aléas climatiques (non-maîtrise de la pluviométrie), les contestations régulières des résultats des appels d’offres pour la sélection des distributeurs d’intrants, la mauvaise gestion de certaines organisations paysannes, sont autant de facteurs endogènes qui ne permettent plus au Bénin d’atteindre la production des pays sahéliens tels que le Burkina Faso et le Mali, à 600.000 tonnes chaque année.

PANA

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