African Performance Index (API), dans sa toute première édition consacrée à l’année 2015, s’est limité aux ministères de l’économie et des finances des quatorze pays africains membres de la zone franc, notamment à travers le thème : ” Quel rôle pour les ministères de l’économie et des finances dans la planification et le développement économique de l’Afrique”. A cette occasion, selon les performances, il a été établi un classement des ministères de l’Economie et des de ces 14 pays. Le Mali arrive en 7ème position.
Outil de recherche, d’évaluation, de notation et de classement des institutions du secteur public en Afrique à base d’une gamme d’indicateurs quantitatifs, le Africa Performance Index (API) est développé par Imani Francophone (une plateforme d’analyses et de propositions de solutions adaptées au développement de l’Afrique). Le projet s’effectue dans un cadre sectoriel avec pour objectif de susciter des réformes dans des domaines bien précis en matière de gestion des institutions du secteur public au profit du développement du secteur privé et de l’efficacité des prestations.
Le API 2015, la toute première édition dont le thème est “Quel rôle pour les ministères de l’économie et des finances dans la planification et le développement économique de l’Afrique” s’est limité aux ministères de l’Economie et des Finances des quatorze pays africains membres de la zone franc : le Bénin, le Burkina, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal, le Togo, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale et le Tchad.
En ce qui concerne la méthodologie mise en œuvre pour l’établissement du classement des ministères de l’Economie et des Finances de ces 14 pays, la performance de chacun des ministères a été évaluée dans trois grandes dimensions: le cadre Institutionnel, la gouvernance fiscale et les facteurs endogènes. Les dimensions regroupent chacune, des déterminants auxquels sont attribués des notes à partir des indicateurs quantitatifs. Au total, on retrouve 9 déterminants avec 25 indicateurs quantitatifs, portant tous, le même poids. Tous les indicateurs quantitatifs sont mesurés de 1 à 5 : 1 signifie très pauvre ; 2, pauvre ; 3, acceptable ; 4, bien et 5, très bien. En absence d’information relative à un indicateur, une note de 0 est attribuée. Le total des notes obtenues par les 25 indicateurs détermine le score des déterminants – par conséquent, le total des scores obtenus par les 9 déterminants conduit à un score agrégé (score total) de la performance d’une institution.
Dans certains pays comme le Cameroun, le Tchad ou encore la Côte d’ivoire où la charge de l’économie et des finances est tenue par deux ministères interdépendant (le ministère de l’économie et le ministère des finances [ou du budget]), les deux ont été considérés dans l’étude. Dans un tel contexte, le score total du pays est déterminé par la moyenne des scores obtenus par les deux institutions.
Selon les scores obtenus, le classement à l’issue de cette étude s’établit comme suit : 1er Côte d’Ivoire avec 74% ; 2è Sénégal : 52% ; 3è Tchad : 49% ; 4è Cameroun : 47% ; 5è Togo : 46% ; 6è Bénin : 45%; 7è Mali : 43%; 8è Burkina Faso : 42 %; 9è Niger : 37% ; 10è Centrafrique : 35 % ; 11è Gabon : 32 %; 12è Congo Brazzaville : 31% ; 13è Guinée Bissau : 29% ; 14è Guinée Equatoriale : 22%.
La moyenne générale étant de 50%, il faut comprendre que chaque score obtenu par un pays correspond à une appréciation sous forme de mention comme suit : de 0 à 39% (très pauvre) ; 40 à 49% (pauvre) ; 50 à 59% (acceptable) ; 60 à 69% (bien) et 70 à 100% (très bien). Selon les auteurs de ce rapport : “Le Ministère de l’Economie et des Finances de la Côte d’Ivoire affiche une performance nettement au-dessus de celle des ministères des autres pays avec un score de 74%. Ce résultat est dû à une distinction au niveau du cadre institutionnel où le corpus chargé de la politique économique et financière totalise 90%. Il faut noter que cette performance est imputable à une vision économique clairement articulée et communiquée, notamment par le Ministère auprès du premier ministre chargé du budget du pays. Le Sénégal doit sa seconde place à un mix au niveau des trois dimensions avec 60% au niveau du cadre institutionnel, 30% au niveau de la gouvernance fiscale et une influence de 67% des facteurs endogènes. Le Tchad justifie sa troisième place dans le classement par le poids des facteurs endogènes qui cumulent à 93%. En effet, l’amélioration de l’orientation budgétaire du pays et les mesures significatives de réduction de la dette qu’elle maintient en dessous du tiers de son Produit Intérieur Brut depuis 2012 ont permis à la machine économique et financière du Tchad d’opérer dans le bon sens”.
Toujours selon eux : “A l’exception de la Guinée équatoriale et de la Guinée-Bissau, les pays ont su imposer une croissance moyenne de 5%, devançant de quelques mesures leurs croissances démographiques nationales “.
Rappelons que ce classement est le fruit d’une étude réalisée par Imani Francophone, en collaboration avec Financial Afrik.
A.B.N