Le ministre de l’Industrie, du Commerce et de la Promotion des Investissement, M. Harouna Niang et le patron de la Direction Générale du Commerce de la Consommation et de la Concurrence (DGCC), Boukary Doumbia, remuent ciel et terre pour faire croire aux maliens que les prix sont stables sur le marché et qu’aucune nouvelle augmentation officielle des prix des produits de première nécessité et autres, n’a été décidée. Mais c’est tout le contraire sur le terrain. Le phénomène s’aggrave au fil des jours et atteint par endroits des niveaux déraisonnables.
Le sport favori du département en charge du Commerce et de la DGCC, sous l’ère du ministre Harouna Niang, ironise souvent bien de maliens. Chacun de côté sensibilise sur la «fausseté » des prix actuellement pratiqués dans les marchés locaux. Et ils ne manquent pas de verbe devant des populations inconsolables. «Aucune augmentation de prix n’a été encore décidée de façon officielle. Ceux qui s’y adonnent agissent illégalement et subiront les rigueurs de la loi », martèlent certains responsables du département ; pendant que d’autres plus menaçants, préviennent les contrevenants des lourdes peines qu’ils courent. C’est le même cri d’alarme depuis quelques jours dans presque tous les coins du pays. Surtout, en cette période de forte consommation qu’est le mois de ramadan.
Bref, la sensibilisation du ‘’gouverne-ment’’ (entendez gouvernement) est vivace, forte et tenace sur le terrain. Reste que dans les marchés, tout laisse croire que ce n’est plus le même pays. Les prix grimpent ou restent élevés. Et s’aggravent par endroits. En ce début du mois de ramadan, presque tout a augmenté. Sucre, huile, savon, conserves diverses, farines, œufs… Rien n’y échappe. Les lamentations des clients sont davantage profondes. En dépit des menaces du gouvernement et de la sensibilisation de la DGCC, des commerçants véreux continuent d’appliquer de nouveaux prix, arguant qu’à la source, ils subissent les mêmes traitements. En rencontrant les importateurs du Mali à la veille du mois de carême, le gouvernement avait pourtant prévenus des risques qu’ils courent en s’adonnant à ce jeu. En tous cas, la situation est actuellement triste et déplorable, d’autant que les revenus des maliens n’ont pas connu les mêmes augmentations. Les salaires perçus par les uns et les autres demeurent les plus faibles de la sous-région, malgré les efforts consentis pour leur amélioration. Au finish, il apparaît plus opportun au ministre Niang et à la DGCC d’œuvrer pour ramener les prix à leur juste niveau, au lieu de continuer à faire du folklore sur le terrain.
Jean Pierre James