Ce jeudi 03 novembre 2011 s’est tenu au Centre International de Conférence de Bamako le lancement officiel des activités de la nouvelle chambre des mines du Mali. La cérémonie d’ouverture était présidée par Monsieur le ministre des Mines Amadou Cissé assisté du président de la nouvelle chambre des mines M. Abdoulaye Pona. On notait également la présence des représentants des Institutions de la République ainsi que plusieurs autres personnalités. Le thème de cette cérémonie de lancement : « Modernisation du secteur minier malien».
La loi n°04-006 du 14 juin 2004 qui la créée, définit la chambre des Mines du Mali comme «un établissement public à caractère professionnel doté de la personnalité morale de l’autonomie financière» avec pour «mission l’organisation et la représentation des personnes physiques et morales exerçant dans les différentes branches professionnelles d’activités des mines».
En l’absence du Président de la République qui devait présider cette cérémonie, le Ministre Amadou Cissé, a, dans son discours d’ouverture, affirmé que le Président de la République Amadou Toumani Touré dans son projet de développement économique, a mis un accent particulier sur le secteur minier malien. Pour lui, il n’est pas nécessaire de rappeler qu’en plus de l’or, dont l’impact n’est plus à démontrer, d’autres substances minérales non moins importantes, existent dans le pays. Il s’agit du diamant dont l’existence est avérée dans une vingtaine de pipes kimberlitiques dans la zone minière de Kéniéba, dans la région de Kayes; le manganèse avec environ 20 millions de tonnes de ressources prouvées auxquelles est associé l’or ; le fer estimé à 1 milliard 360 millions de tonnes dans les secteurs de Kita et Naréna ; le cuivre, le nickel, la platine dont les indices ont été trouvés, respectivement, à Nioro, Kadiolo, et au nord de Tessalit ; le calcaire à Bafoulabé et à Hombori totalisant environ 50 millions de tonnes de ressources très appropriées pour la fabrication du ciment et de la chaux vive ; le marbre au nord de Bafoulabé avec 10.600.000 tonnes ; la bauxite, le phosphate, l’étain, le lithium, le kaolin, les grenats ; les pierres ornementales, l’argile, les sables de verrerie dans le lac Faguibine et les bassins sédimentaires, favorables pour la recherche et l’exploitation des pétroles et gaz, viennent s’ajouter à cette liste non exhaustive.
Situé dans la partie subsaharienne du continent, avec un climat semi aride et une superficie de 1.241.308 Km2, le Mali est un territoire de plaines et de plateaux situé sur le craton Ouest africain. Cela fait du pays un scandale géologique favorable à la recherche et à l’exploitation de substances minérales, a laissé entendre le Président de la chambre des mines.
Selon M. Pona, le Mali géologique est un condensé de 60.000Km2 de barrémiens dont l’exploitation historique a été éloquemment exprimée par le voyage, en 1324 à la Mecque , du souverain mandingue Kankou Moussa avec huit tonnes d’or. Pour lui, la vocation minière du pays est largement confirmée par le vaste inventaire géologique entrepris par les différentes Républiques de 1960 à nos jours.
En effet, le rôle prépondérant de l’Etat malien et celui de ses partenaires au développement dans le domaine de la recherche, ont permis de mettre en évidence la grande diversité et l’extraordinaire richesse du sous-sol-malien.
La cérémonie a pris fin par la présentation des nouveaux membres du bureau de la Chambre des Mines composé d’une dizaine de membres dont M. Madani Diallo 1er vice président, M. Idrissa Maïga (Métiou) 2ème vice président.
Moussa SOW