Le débat qui fait rage autour de la fin du mandat du bureau de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM) concerne avant tout le personnel. De ce fait, il est indispensable que le syndicat puisse donner son avis par rapport à la situation qui sévit présentement à la CCIM, suite aux mesures envisagées par le ministre de tutelle, en l’occurrence celui en charge du commerce, en ce qui concerne la gestion de cet Etablissement Public à caractère Professionnel doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière.
Suite à la fin du mandat du bureau et à la lecture des textes qui régissent la Chambre, l’autorité de tutelle n’a qu’une seule porte de sortie dans cette situation : prendre contact et s’abriter derrière l’avis de la Cour Suprême. En renvoyant, de ce fait, tous ceux qui sont pressés de prendre la place de Jeamille Bittar à se préparer pour mieux affronter les futures élections. Car, comme l’a dit un membre du bureau de la CCIM «nous ne ferons la passation qu’avec un président élu». Quant à la tutelle, au lieu de faire perdre ses énergies dans un combat sans issue, il faudrait mieux qu’elle pose des actes réels à même de booster notre commerce et développer nos industries aujourd’hui exsangues.
Voilà un combat beaucoup plus noble que de perdre du temps dans des conciliabules sans lendemain. Car, si ceux qui déploient aujourd’hui tant d’énergie pour asseoir un soi-disant bureau de consensus se retournaient pour jeter un regard sur l’avis sans équivoque de la Cour suprême. Pensent-ils que cette même Cour va se dédier voire se renier en prenant un avis contraire à celui des conseillers de sa section administrative ? Que nenni ! Alors…pourquoi tout ce bruit… ! La libération du pays n’est-elle pas du devoir absolu d’un président de la République et de son gouvernement ?
Dans un avis juridique, transmis au ministre du commerce par Lettre N°075 du 26 juillet 2012, la Cour Suprême a tranché après une analyse approfondie de la situation : la situation de crise que traverse le pays, aucune élection libre, crédible et transparente ne peut-être organisée pendant la situation exceptionnelle dans laquelle se trouve actuellement le pays et que la légitimité du Bureau actuel recommande à ses membres d’assurer la mission de continuité des actions déjà entamées à la tête de la CCIM en attendant la fin de la crise au nord Mali.
Pour le personnel, l’avis de la Cour est tellement argumenté que même des non initiés sont capables de le cerner et de le comprendre. De ce fait, le syndicat que j’ai l’honneur de diriger au niveau du siège de la CCIM dit ne pas reconnaître les autorités désignées par la tutelle pour gérer la CCIM. Qui est loin d’être un regroupement d’associations. Mais d’individus venant des trois sections constituées (commerce, industrie et services). Voilà un noble combat que tous les Maliens applaudiraient si, toutefois, Karamoko Madou a de très peu eu à arroser les cadres.
De ce qui précède, la section syndicale UNTM de la CCIM invite l’ensemble des Opérateurs économiques à se ranger derrière l’avis de la Cour Suprême. Un éventuel tripatouillage des textes voire leur mise à côté, dans la résolution de cette crise, ne saurait manquer d’agir sur les performances du ministre. Avec des effets catastrophiques sur la Chambre qui va tomber dans le giron des princes du jour. Prompts à agir pour mettre leur «homme» à la tête de cette organisation.
Des membres désignés par des regroupements ne sont pas habilités pour gérer la Chambre. Avec l’avis de la Cour Suprême du 23 juillet 2012, toute tentative de mise à l’écart du bureau sortant est désormais impossible. Un avis qui lie les pieds et les mains du gouvernement obligé de passer par cette voie au risque d’enfreindre la loi.
Alassane DRAME
Secrétaire Général de la Section syndicale UNTM/CCIM
il ft limoger Bittar et son clan c tout, tout le monde sait cmt il st venu
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