Le ministre de l’industrie et commerce, Arouna Niang, et le président de la chambre des Commerces et de l’Industrie du Mali ont largement échangé, le jeudi dernier, avec les Directeurs des Centres de Gestion Agréés (CGA) sur les difficultés auxquelles ils sont confrontés.
Cette rencontre d’échanges, deuxième du genre, a regroupé les 36 Centres de Gestion Agréés (CGA) des commerçants détaillants créés dans le cadre du Projet de Formalisation des Acteurs du Commerce de Détail (PROFAC). Au centre des discutions, les difficultés liées à la mobilisation des fonds auprès des PTF, la non tenue régulière des réunions statutaires, l’absence de maîtrise du concept CGA par les membres du Conseil d’Administration et la faible implication des Directeurs dans l’encadrement des CGA.
Ce cadre d’échanges a été salué par le président de la CCIM, Youssouf Bathily, qui dit fonder des espoirs sur l’autorité du ministre de tutelle pour que le PROFAC atteigne sa vitesse de croisière pour le plus grand bénéfice des commerçants détaillants. Le PROFAC créé en 2018 suite au bilan mitigé au projet d’appui aux Commerçants Détaillants travaille au développement des services non financiers. Ce, afin de permettre aux CGA de gérer des ressources pérennes au bénéfice d’un commerce de détail formalisé et organisé. Trois ans après, beaucoup peinent à mettre en place à cause des difficultés susmentionnées.
Ce sont ces difficultés que le ministre de l’Industrie, du Commerce et de la Promotion des Investissements et la CCIM veulent solutionner pour le rayonnement du secteur. « Beaucoup d’entre eux sont dans des difficultés énormes. C’est pourquoi, le Gouvernement a décidé de les appuyer pour qu’ils sortent de l’informel », a indiqué le ministre Arouna Niang. Pour ce dernier, il s’agit pour les autorités de la transition d’accompagner un secteur important et vital.
C’est ainsi qu’il a rassuré les commerçants détaillants de l‘accompagnement du Gouvernement à trouver des solutions au problème d’infrastructures et de logique pour qu’ils deviennent demain le grossiste voire des industriels. Le ministre dit inscrire son action dans la construction de quelque chose de durable. « L’ambition est d’aller au-delà des commerçants détaillants pour toucher les entreprises agricoles et les paysans pour décloisonner nos économies », a –t-il souhaité. Avant de mettre l’accent sur la promotion de Made in Mali qui, selon lui, ne saurait être une réalité tant que les commerçants détaillants ne s’unissent pas et se donnent la main pour être des forces de négociations. Au Mali, a-t-il conclu, le commerce doit évoluer et se moderniser.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net